SÉMÉAC : MAB 65 va s’installer sur la dernière friche industrielle d’ALSTOM.

Lors d’une conférence de presse dans les locaux de l’entreprise MAB 65 à Séméac en présence de Gérard Trémège, président de la communauté d’agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées, Eric Raas directeur de MAB65 et plusieurs de ses collaborateurs, Philippe Baubay, maire de Séméac, il a été présenté le nouveau projet de l’entreprise ainsi que l’annonce de sa nouvelle implantation sur l’ancienne friche industrielle d’ALSTOM.

Gérard Trémège explique : « Eric Raas, patron de l’entreprise MAB, fabrique dans ses locaux des éléments de construction qui sont ensuite installés sur les chantiers où la construction a été prévue. Eric Raas a développé l’entreprise MAB 65 et existe depuis pas mal d’années, elle marche bien, à tel point qu’aujourd’hui, il a envie d’installer son entreprise dans des locaux plus grands et des projets d’extensions ne sont pas possibles sur ce site. Eric Raas a visité d’autres sites, finalement il a choisi un site qui est une épine dans le pied du maire de Séméac et de l’agglomération, c’est le bâtiment qui se trouve à l’entrée d’Alstom en face du rond-point avec cette magnifique porte ou l’on peut voir écrit Alstom 1921. Il y a un bâtiment de 11 000 m² et à coté un deuxième de 2 500 m² sur un terrain de 35 000 m². Aujourd’hui ,ces bâtiments sont en ruine, une friche industrielle qui comporte beaucoup de difficultés. Nous avons dit clairement à Eric Raas que sur ce bâtiment de 11 000 m² il y aurait énormément de travail : la dépollution du site, la remise en état. Pour nous et pour le maire de Séméac c’est une opportunité exceptionnelle et c’est pour cela que dans notre engagement il y a des réponses exceptionnelles. C’est une opportunité pour quelqu’un qui est vaillant, qui se retrousse les manches avec des équipes formidables et une opportunité pour nous de voir disparaître encore une friche, la dernière sur le site Alstom ».

L’agglomération a demandé une évaluation domaniale. « Les domaines ont tenu compte de la situation qui est intéressante mais aussi de l’état de l’ensemble, il a été procédé à une évaluation de 300 000 euros avec possibilité de faire + ou – 20 %. Nous avons avec Philippe Baubay, présenté la semaine dernière en bureau communautaire non seulement la cession de l’ensemble les 35 000m2 plus les deux bâtiments pour 240 000 € avec les 20 % en moins. Et quand je dis situation exceptionnelle, réponse exceptionnelle également à l’unanimité a été voté une subvention exceptionnelle de 240 000 €. Eric Raas va se retrousser les manches et avoir un travail immense. Il a prévu d’investir sur le site dans les trois années qui viennent 3,5 millions d’euros. Nous sommes heureux avec Philippe Baubay d’être là aujourd’hui, pour présenter ce projet.  »

Eric Rass explique qu’il veut développer la construction hors site qui est une méthode qui vise à déporter tout ou partie d’une construction d’un bâtiment hors du lieu sur lequel il est érigé  : « C’est-à-dire construire en usine des modules finis en trois dimensions intégrant la maîtrise d’œuvre, d’étude et d’exécution ainsi que tous les corps d’état, dans le respect des normes actuelles et des contraintes de transports routiers. Les modules sont transportés sur chantier et assemblés les uns aux autres pour composer l’ouvrage. L’industrialisation du processus consiste à produire ces modules suivant des méthodes industrielles associant la notion de série. Ainsi, jusqu’à 80 % de l’ensemble des travaux de construction d’un bâtiment peut être réalisé en atelier, Les avantages de la construction hors site : «  Améliorer la qualité des constructions, amélioration des conditions de travail (sécurité et pénibilité réduction des temps de fabrication et des délais de construction, suppression des déchets de chantiers, réduction des nuisances liées aux chantiers, création de nouveaux postes, intégration de nouveaux profils de salariés, réduction de l’impact carbone et optimisation et maîtrise des coûts de construction. Ne surtout pas confondre construction hors site et construction modulaire, nous ne fabriquons pas des Algeco.  »

Pour Philippe Baubay, maire de Séméac : « Il était important de conserver cette entreprise sur notre territoire. Il y avait une opportunité sur la friche Alstom et nous en sommes heureux ».

Nicole Lafourcade