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Stado-TPR : La conquête, un mal récurrent
Après Dijon, nous avons retrouvé un Fabien Fortassin passablement agacé qui n’avait pas le cœur à faire le traditionnel débriefing d’après match et à refaire, match après match, le même constat. Ce sont toujours les maux récurrents en conquête, qui nuisent à la mise en place du jeu tarbais. Le coach des trois-quarts botte en touche et nous pousse à nous rapprocher de Stéphane Ducos. Or l’entraîneur des avants a toujours expliqué la carence tarbaise par l’absence de Prétorius et l’inexpérience de ses deux jeunes talonneurs remplaçants. Une explication avancée aussi par le Président Terré qui ne tarit pas d’éloges sur « ses entraîneurs bigourdans ». Or malgré tout le travail effectué aux entraînements, la conquête reste le maillon faible de l’équipe tarbaise, alors que c’était, souvent, un de ses points forts ces dernières saisons. Dans le triptyque cher à Fabien Fortassin, « Défense, Conquête, Jeu au Pied », la défense et le jeu au sol, font partie des points forts de l’équipe. Le jeu au pied, s’il n’est pas toujours performant, est loin d’être mauvais, malgré l’absence préjudiciable de Williams Pees dans la ligne tarbaise. Par contre, la conquête est trop aléatoire, d’un match à l’autre, pour qu’on puisse bâtir une stratégie dessus, à l’image d’Albi par exemple.
L’absence de Prétorius certainement préjuciable
C’est vrai, que par son expérience et sa puissance, Ulrich Prétorius, apportait beaucoup au pack tarbais. On parle toujours de l’axe 2, 8, 9, 10, 15, comme de la colonne vertébrale d’une équipe. Or le N° 2, c’est la première vertèbre et c’est peut-être le joueur le plus important du cinq de devant. C’est lui qui cale ses piliers pour ne pas laisser l’espace où viendront s’engouffrer, comme des coins, les deux piliers adverses pour fendre la mêlée. Un axe de poussée formellement interdit mais souvent très mal arbitré. Et là, avec les cartons rouges et les semaines de suspension qui suivent, pas question de relever la mêlée à l’ancienne et de faire la police. C’est aussi le N° 2 qui commande l’impulsion pour l’entrée en mêlée. L’autre rôle du talonneur en touche, c’est la précision, alliée à la vitesse du lancer, pour éviter le contre adverse. A cela s’ajoute le timing entre le lanceur, les soutiens et le sauteur. Une fois la touche parfaite, le ballon porté peut s’enclencher et c’est le talonneur qui use de sa puissance et de son expérience pour le guider jusqu’en l’en-but où c’est lui qui aplatit l’essai.
Une équipe dense
On ne peut pas évoquer l’absence d’Adrien Vigne, pour expliquer certaines carences devant, notamment en mêlée et sur les ballons portés, offensifs ou défensifs. Le seconde ligne, lors de ses quatre semaines de suspension, a manqué les déplacement perdus à Nice et à Bourg-en-Bresse et les réceptions gagnantes de Bourgoin et de Dax. Donc le bilan s’équilibre, même si son absence, sur blessure, s’est soldée par une défaite à Dijon. On ne peut pas non plus invoquer un manque de puissance, puisque l’équipe tarbaise est considérée, par tous les entraîneurs adverses, comme très dense. Certes cette équipe est composée de jeunes, encore inexpérimentés mais aussi de joueurs très chevronnés. A noter que l’équipe des Espoirs joue les premiers rôles dans un championnat lui aussi très relevé, alors que ses meilleurs éléments sont souvent retenus en équipe première.
Jean-Jacques Lasserre
Rédaction
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