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Retour après Nice-Tarbes

jeudi 25 janvier 2024 par Rédaction

Un score trompeur

A première vue le score ne plaidait pas en faveur des Tarbais, cependant même s’il lourd il ne reflète pas la prestation tarbaise. Si on en croit le compte-rendu du correspondant niçois, Tarbes a dominé l’entame de match avec un essai refusé avant la sortie de Fuertes qui a semble t’il désorganisé l’équipe qui a encaissé trois essais coup sur coup « contre le cours du jeu… avec un manque de vigilance d’un peu de chance sur les rebonds. » selon le correspondant de Nice. Manque d’efficacité aussi, dans les zones de marque au début et à la fin de la première mi-temps dans les 22 mètres niçois avant de céder de nouveau sur un ballon perdu en fin de première mi-temps. A 32-0 avec un essai encaissé dès la reprise, les Tarbais allaient enfin se récompenser avec trois essais d’affilées qui ne devaient rien à personne. Revenu à 32-17, Tarbes allait encaisser trois nouveaux essais, dont un de pénalité et un dans les arrêts de jeu, qui plombent la prestation des Bigourdans. Pire, Fuertes, Descoubet, Tuva et Latorre, sont sortis sur blessures…

L’analyse de Nicolas Cabannes

Nicolas Cabannes, avait eu le temps de revoir le match à la vidéo, lorsqu’il a accepté de livrer son analyse. « On a rendu les choses faciles à Nice, par notre naïveté en défense alors qu’on s’était préparé à ça », estime l’entraineur des trois-quarts. « On savait que c’était une équipe joueuse et qu’il fallait être prêt en défense et on a commis des erreurs individuelles qui leur ont rendu les choses faciles. » Pour autant tout n’est pas à jeter malgré la lourdeur du score. « On a fait des choses positives. Quand on a conservé le ballon on s’est créé quelques occasions. On a percé leur rideau et on les a mis en déséquilibre mais on ne s’est pas payé en première mi-temps. On a trois ou quatre actions positives où on porte le ballon sans être récompensé. » La faute récurrente à des en-avant qui viennent gâcher de bons enchaînements. Nicolas Cabannes regrette : « On aurait pu faire mieux en étant plus patient, plus collectif et plus sûrs de nous. Il faut se payer quand on est dans les zones de marques. Il faut être convaincu qu’on peut marquer. » Comme sur une mêlée à cinq mètres de l’en-but niçois mal négociée en première mi-temps ou sur deux pénaltouches près de la ligne.

Manque de lucidité et d’expérience

Des Tarbais en plein doute et en manque de repères. Ce qui s’explique par l’inexpérience d’une équipe composée en majorité de jeunes joueurs qui manquent de maturité et de confiance en eux, surtout en déplacement. Un manque d’expérience qui se ressent également défensivement malgré la volonté de bien faire. « On fait des erreurs défensives par manque de lucidité. On doit être patient et on est naïf. On veut sauver la Patrie et on met l’équipe en difficulté alors qu’il faut refaire un rideau et repenser collectif. » Il est vrai qu’une troisième ligne complète, composée de joueurs expérimentés (Armary, Massyn, Bonnin) était absente en plus des absences de joueurs confirmés comme Erasmus, Mondon, voire Palisse, Bousquet et Saint-Guilhem, qui malgré leur jeunesse ont l’expérience de la Nationale. Derrière, il manquait aussi des joueurs d’expérience comme Pees et Paulet qui apportent leur lucidité dans les moments chauds. « Il y a beaucoup de jeunes et de joueurs inexpérimentés d’où nos erreurs mais il faut qu’on arrive à compenser nos erreurs par autre chose. »

Présents dans l’engagement mais encore trop d’erreurs individuelles

Cette fois contrairement à d’autres déplacements, les joueurs n’ont pas grand-chose à se reprocher au niveau de l’engagement. « On défend haut, les joueurs se sont beaucoup dépensés. Ils ont été désordonnés mais ils se sont dépensés physiquement. » Petit bémol cependant dans les rucks. « On a toujours un petit peu de retard dans les zones au sol. Il faut qu’on soit meilleur et plus prompt mais ne peut pas leur reprocher de ne pas avoir couru. » Cette fois, contrairement à d’autres matchs, tous les joueurs y compris le banc, se sont mis au diapason. « Les joueurs qui étaient sur le terrain ont bien réagi puisqu’on marque deux essais et quand on fait rentrer le banc, on marque un essai de plus. On revient à 32-17 mais on s’est écroulé de nouveau. On est reparti dans nos travers avec des erreurs individuelles. Un essai sur un ballon rendu au pied alors qu’en tenant le ballon on les mettait en difficulté. On est à 32-17 et il reste un quart d’heure à jouer », regrette l’ancien demi-de-mêlée. « Il faut qu’on reste patient, qu’on construise et qu’on reste lucide sur le fait qu’on pouvait revenir dans le match. A côté de ça, on est reparti dans nos travers de la première mi-temps en n’étant pas cohérent. Et voilà, ça fait cher. » Cependant, tout n’est pas à jeter notamment au niveau des lancements de jeu qui ont été respectés contrairement à Blagnac. « A part la première action du match où le lancement de jeu n’a pas été respecté, les lancements ont été cohérents et plutôt efficaces. » Nicolas Cabannes regrette les errements défensifs et le manque de concrétisation offensive de ses joueurs qui auraient mérité mieux. « On a autant d’initiatives qu’eux sauf qu’ils défendent mieux et qu’on leur donne des points. On paye nos erreurs cash, comme au match Aller. » Alors que les Tarbais avaient remis la main sur le ballon et jouaient dans l’avancée, ils encaissaient coup sur coup deux essais en fin de première et en début de la seconde. Idem en fin de seconde mi-temps, alors qu’ils étaient revenus dans le match à 32-17, Nice inscrivait trois nouveaux essais.

Absences d’Armary, Saint-Guilhem et Rolland préjudiciables en touche

Cette fois, comme il fallait s’y attendre face à un fort alignement niçois, les absences combinées d’Armary, Saint-Guilhem et de Rolland, sans oublier Massyn, on pesé lourd. Si à Blagnac, avec Saint-Guilhem, la touche avait tenu la route cette fois elle a perdu de précieux ballons. Notamment sur deux pénaltouches à cinq mètres en fin de première mi-temps et en début de seconde. Des ballons perdus sur les lancers bigourdans qui ont débouché sur le premier essai de Charlat (8ème). Cette déficience en touche est d’autant plus dommageable que c’est sur des pénaltouche à cinq mètres que Manu et Tuva ont marqué. Le troisième essai, celui de Rawaka, passé à l’aile, au bout de multiples temps et reversements de jeu, prouve que les Tarbais sont capables d’être efficaces lorsqu’ils arrivent à tenir le ballon. « On a fait de belles actions de loin et le troisième essai est parti de nos 22 mètres », confirme le technicien tarbais. « On a bougé le ballon comme on l’avait prévu et c’est ça qui est frustrant. Quand on a tenu le ballon et qu’on a fait ce qui était prévu et ce qui avait été travaillé en semaine, on les a mis en difficulté. C’est frustrant parce que vingt minutes, sur un match, ce n’est pas suffisant. » Vingt minutes pendant lesquelles Tarbes a inscrit trois essais… C’est d’autant plus frustrant que ça prouve que les consignes de jeu sont bonnes pour peu qu’elles soient appliquées et bien exécutées. « Les joueurs ont les capacités à marquer des points et ça c’est positif. Il y a aussi des actions construites qui nous ont permis d’avancer, d’avoir des pénalités et d’aller en touche. » A noter que c’est la troisième fois de la saison (contre Massy et Périgueux à Trélut) que Tarbes inscrit trois essais dans un match. Jusqu’à présent les Bigourdans n’avaient inscrit qu’un essai en déplacement même à Vienne…

Propos recueillis par Jean-Jacques Lasserre