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1/4 Du Manoir : Retour sur Tarbes-Nice

lundi 3 juin 2019 par Rédaction

La plus grosse défaite de Nice

Les Tarbais l’ont fait et avec la manière face à une grosse équipe de Nice rugueuse dans le combat et qui a mis tout son vice dans les mêlées fermées pour embrouiller M. Boyer, arbitre estampillé Pro D2. Privés d’une de leur carte maîtresse, les Tarbais ont répondu présent dans le combat et dans l’agressivité, au point de faire dégoupiller les Niçois qui auraient pu prendre deux cartons supplémentaires : Un lors de l’agression au sol sur Camy et l’autre sur un placage haut dangereux sur Pees. De plus, c’est la plus grosse défaite de la saison de Nice 36-12 avec 24 points d’écart. Il est vrai que les Niçois, jusqu’à présent, n’avaient concédé que cinq défaites en championnat (24-21 à Chambéry, 28-18 à Dijon, 30-29 à Grasse, 37-32 à Bédarrides, 26-12 à Hyères et 18-30, en 1/8 à Lavaur.) Ce qui rehausse d’autant la performance tarbaise, car en fin de championnat, Nice était en roue libre. Car il ne faut pas se leurrer cette équipe niçoise, sans ses 12 points de retrait (10 de pénalités et 2 de bonus administratif), aurait disputé le Jean Prat. Une fois de plus les absents auront eu tort mais c’est malheureux que le public bigourdan ne se mobilise pas plus pour le dernier match de phase finale à Trélut avec, de plus, une affiche alléchante.

 

Les réactions d’après-match

Des deux côtés, les équipes sont épuisées par l’intensité du combat et par la chaleur qui régnait sur Trélut, malgré un léger vent. Les joueurs, des deux camps, ont beaucoup de mal à récupérer.

 

Du côté de Tarbes

Ce qui a changé, par rapport au match Aller, c’est que cette fois, comme contre Nantes, les trois-quarts se sont mis à l’unisson des avants, une nouvelle fois irréprochables, même s’ils ont été moins dominateurs en mêlée. Mathieu Berbizier et Antoine Frisch, mis sur la sellette à Nice, ont répondu tous les deux présents. L’arrière a pesé sur le match, par ses points au pied (16), mais aussi par ses interventions tranchantes qui ont débouché sur l’essai qui libère l’équipe. Le centre lui, a fait une sautée décisive sur l’essai de Berbizier et a été à la conclusion d’un essai. De plus, la charnière a pesé comme jamais et Lhusero, jusqu’ici timide, a mis le feu sur le terrain.

 

Maxime Escur : c’était un match très compliqué

Seul sur la tribune des remplaçants, le pilier termine son rituel d’après-match en téléphonant à sa famille. « C’était un match très compliqué. Déjà, parce qu’on avait dix points de handicap et qu’il faisait très, très, chaud. Ce sont les premières chaleurs et c’était très compliqué mais on ne voulait pas passer à côté d’une dernière à Trélut. On voulait assurer pour rester invaincus à la maison. » Maxim Escur est un expert ès-mêlée et l’hommage qu’il rend à Nice prend tout son sens. « L’arbitrage n’était pas le même que chez eux mais ici, ils ont été plutôt bien en mêlée. Honnêtement, c’est la meilleure équipe qu’on a joué cette saison en mêlée et même chez eux, je les avais trouvés très forts. C’est une très bonne équipe, ils ne sont pas là par hasard. » Encore une fois, comme au match Aller, Tarbes s’est fait surprendre au retour des vestiaires. « C’est vrai que les reprises de seconde mi-temps sont compliquées. Je ne comprends pas pourquoi. On était bien et en plus, on se le dit dans les vestiaires. On n’a pas vu la première mi-temps passer, on l’avait bien gérée. On était bien, on était vraiment lucide et du coup, je ne sais. Est-ce qu’il y a un relâchement inconscient, je n’en sais rien parce que physiquement, on était bien ! »

 

Lionel Terré : On va continuer à travailler comme ça

Une nouvelle fois, le Président a apporté le champagne à ses joueurs après les avoir remerciés de ce nouveau succès en Phases Finales. « Je suis très content d’être resté invaincu à Trélut. C’est vraiment important et c’était ce qu’on leur avait demandé le 18 juillet. Quand on reste invaincu à domicile, les choses peuvent s’ouvrir comme on le voit. Et puis, ça fait deux matchs où il y a la manière. On met 44 points contre Nantes, 36 points contre Nice, avec du contenu, et avec nos jeunes et nos Espoirs. On va continuer à travailler comme ça. Je suis très heureux aussi pour le public qui, malgré un week-end de quatre jours, était bien présent et a soutenu son équipe. Comme quoi, il y a quelque chose à faire chez nous. »

 

Jonathan Bréthous : On était tous unanimes pour rester invaincus à Trélut

Le centre tarbais, qui a perdu sa place de titulaire sur blessure, a fait une entrée tonitruante en défense notamment en s’arrachant pour venir couper une énorme occasion d’essai qui aurait pu faire basculer le match. « On savait qu’avec un écart de dix points cette équipe allait venir avec des ambitions. On voulait faire un gros match comme on l’avait fait contre Nantes et tout le monde a répondu présent. » Le Gersois reconnaît, que malgré le score, Nice leur a donné du fil à retordre. « En plus, ils avaient bossé la mêlée en mettant un peu plus de vice mais les gros ont su répondre. C’est une bonne équipe et on a abordé le match comme il le fallait, en le prenant très au sérieux. On devait absolument scorer et c’est ce qu’on a fait avec Mathieu Berbizier qui a fait un super match (21 points). Les joueurs s’étaient fait une promesse et ils l’ont tenue. « Il y a une invincibilité à garder à Trélut et peu importe l’avenir de chacun, on était tous unanime pour emporter ce dernier match. C’est important pour le club mais aussi pour nous, parce qu’on pourra se dire qu’on est resté invaincu. »

 

David Bonnecarrère : On a fait ce qui était prévu

Le troisième ligne, auteur d’un superbe match avec un essai à la clé, loue la qualité de Nice. « Il y a plus de densité physique à Nice qu’à Nantes qui est plus joueuse et qui met plus de rythme. Nice, c’est solide devant et on craignait un peu leurs mauls. Mais que ce soit à l’Aller ou au retour, on les a bien contrés. Certes, on a pris un essai mais contre Lavaur, ils en mettent quatre. Même si on a pris un essai, on a bien défendu sur les ballons portés. » Un match que les Tarbais, qui avaient à cœur de remporter, ont particulièrement étudié. « On a fait ce qu’on avait prévu en jouant sur leurs faiblesses. » Notamment sur son propre essai où le staff avait décelé un manque à la vidéo qui a été bien exploité en match. David Bonnecarrere aurait même pu en marquer un second, au terme d’une longue échappée. « On m’appelle et je pense que c’est la voix Thomas (Lhusero). Je suis persuadé que c’est lui et je fais la passe mais c’était un mec de Nice. Comme m’a dit Charly (Laran) tu peux être sûr avec le regard mais pas à la voix. C’est une erreur à gommer. » David Bonnecarrère et ses coéquipiers veulent aller plus loin. « L’objectif c’était de rester invaincu à Trélut mais maintenant, l’objectif c’est d’aller au bout et de gagner la finale. »

 

Thomas Lhusero : Ils ne s’attendaient pas à ce qu’on joue

Le jeune demi-de-mêlée a certainement réalisé sa meilleure prestation de la saison derrière une mêlée qui était pourtant moins souveraine qu’à l’habitude. Cette fois sa vitesse et sa vista ont éclaté au grand jour dans un match compliqué à aborder. « Là-bas, on n’avait pas joué. On avait beaucoup défendu et pas trop attaqué. Dès qu’on mettait un peu de rythme, on les dépassait parce qu’ils sont très lourds. On a mis quelques temps de jeu, on leur a mis la pression sur du jeu au pied aussi. On marque les essais qu’il faut et on est devant logiquement première mi-temps. » Un seul petit bémol cependant. « En début de seconde mi-temps, on a toujours ce petit trou mais on ne prend pas autant de points que le week-end dernier. On s’en sort bien et après, on remet la pression. » Le Maubourguetois minimise sa prestation. « Ils ne s’attendaient pas à ce qu’on joue, les troisièmes lignes poussent et j’en profite. » Thomas Lhusero a pesé par son jeu au pied de dégagement ou d’occupation, par sa défense et par ses initiatives autour de la mêlée et de la touche qui ont abouti à trois des quatre essais. Après un essai refusé, il a marqué un vrai essai de 9 derrière sa mêlée. « On leur met la pression en mêlée, les espaces s’ouvrent et j’en profite. » Avec neuf essais à domicile lors des deux derniers matchs Tarbes a aussi franchi un palier confirme le demi-de-mêlée. « On produit plus de jeu mais, on est plus efficace surtout. Au niveau de l’intensité, on est un ton au dessus par rapport aux matchs de Poule. » 

 

James Percival : L’objectif, c’est le prochain match

Le seconde ligne, qui était suspendu pour le match Aller, a eu la confirmation que Nice était une équipe rugueuse. « C’est une équipe très physique, qui porte très bien le ballon. C’était un match difficile face à une équipe costaud mais aussi à cause de la température. Si on avait laissé jouer Nice, ça aurait été très difficile. Mais tous les joueurs étaient bien focalisés sur l’objectif et ils se sont donnés à 100 %. C’est ça qui fait la différence. Avec la chaleur, avec la fatigue, la moindre erreur est fatale. Nous, on a bien défendu et on a réussi à marquer des essais. » L’Anglais ne veut pas se projeter sur sa fin de carrière. « C’est bien de rester invaincu à Trélut. Maintenant l’objectif, c’est le prochain match. Je ne pense pas à la retraite. Je regarde le prochain match et je ne pense qu’au rugby. »

 

Jean-Charles Laran : On a plus travaillé en équipe

L’entraîneur des arrières, qui avait été très critique au match Aller par rapport au jeu produit et aux carences défensives, pouvait être satisfait de la copie rendue. « Ils se sont mis d’avantage à l’unisson des avants, même s’il y a eu quelques petits passages à vide. On a plus travaillé en équipe que la semaine dernière. » Mais le technicien relève : « On s’est encore fait transpercer sur des erreurs individuelles et il faut qu’on règle ça très vite. Si on est pris de vitesse sur des choses collectives, sur quatre ou cinq temps de jeu, je suis prêt à l’accepter mais sur du un contre un, j’ai un peu plus de mal. » La grosse satisfaction vient de la charnière qui a su varier le jeu. « Lulu (Lhusero) fait un très gros match, où il s’impose de plus en plus. Parfois, il était un peu décrié et là, il a démontré toute l’étendue de son talent à ce poste. Maintenant, il faut que ça devienne régulier. William (Pees) a joué classique, ce que l’on lui avait demandé. C’est vrai que la charnière a pesé sur le match. Ce sont des leaders de jeu et quand ils vont bien, l’équipe va bien. »

 

Yannick Vignette : On joue ensemble et on vit le présent ensemble

Douché de frais le Manager est satisfait du comportement de ses troupes. « A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire, mais là, le Groupe peut être fier. On a joué tous ensemble, dans le même sens, tous avec la même détermination et la même envie. J’ai envie de retenir cela et ça me fait vraiment plaisir. En plus, on est en demi et c’est bien pour le ranking* puisqu’on sera tête de série la saison prochaine. » Bien que contré devant, les Tarbais ont su mettre tous les ingrédients pour renverser les Niçois. « On a été un peu perturbé en mêlée fermée. Ils ont bien travaillé et ils nous ont gênés par rapport au match Aller où on les avait dominés. Le gaucher écossais (Capps) qui est un bon pilier technique, a très, très, bien réagi. En touche, on a fait jeu égal. On a même marqué sur une combinaison qui a été très bien exécutée et qui va au bout (essai de Bonnecarrère). On a gagné le combat des rucks et derrière, au milieu du terrain, on a mis de bons plaquages. On s’est montré courageux quand ils ont essayé de nous jouer derrière. On s’est envoyé en défense et on leur a fait tomber beaucoup de ballons, avec William (Pees) en chef de meute. Toujours en train d’haranguer les autres et de les motiver. » Au-delà de la victoire, c’est l’état d’esprit et la solidarité que relève Yannick Vignette. « C’est une très belle équipe de Nice et je suis satisfait d’être passé car j’ai beaucoup de respect pour cette équipe qui est performante. Je suis très content parce qu’on a joué soudé, ensemble, tous dans le même sens. Ce mot ensemble me tient beaucoup à cœur. Là, on vit le présent, on ne vit pas l’avenir. Il y a qui restent, d’autres qui vont partir, c’est la vie. Nous, on joue ensemble et on vit le présent avec ce Groupe. On se fait ensemble notre aventure. »

*Tarbes, Cognac, Chambéry et Macon sont assurés d’être tête de série avec les deux relégués de Pro D2 (Massy et Bourg-en-Bresse) et les six équipes qualifiées en Jean-Prat (Albi, Saint-Jean-de-Luz, Dax, Blagnac, Bourgoin, Dijon.

 

William Pees : On a fait un gros match devant et derrière

L’ouvreur, une fois de plus, a tout donné et il est très marqué physiquement. Même la victoire a du mal à éclairer son visage. Une victoire contre une grosse équipe que les Tarbais n’auraient peut-être pas battue, il y a quelques mois. « On commence à développer un jeu plus agréable et on a réussi à les bouger. Ce qu’on n’avait pas réussi à trop faire chez eux. On avait fait trop de fautes de mains et là très peu. Du coup, les munitions on les a gardées et ça nous a permis de construire notre jeu. Je pense qu’on a dominé, à part une petite période où on a subi sans prendre trop de points. » Le sort du match s’est peut-être joué dans les premières minutes et à la reprise.  « On a aussi bien défendu en début de match et c’était très important de ne pas prendre de points, quand ils étaient dans nos 22 mètres. On a un peu galéré en début de deuxième mi-temps où on a pris un essai. » Honnête comme à son habitude William Pees révèle. « Je suis fautif, j’ai raté mon placage. Celui là, il est pour moi ! » Puis, comme toujours, il revient au collectif : « On a fait un gros match devant et derrière. » Quand on souligne qu’il a réalisé son match le plus accompli à l’ouverture, il revient encore au collectif. « Je me sens de mieux en mieux mais j’ai des mecs autour qui m’aident à me sentir de mieux en mieux. Je me sens bien à ce poste, je prends mes responsabilités. » Blessé et incertain avant le match l’ouvreur confirme. « C’était dur et pas que par les conditions. J’ai reçu beaucoup de pets, j’ai plein d’accumulation de coups. Vendredi, en claquant un drop à l’entraînement, je me suis fait mal aux adducteurs. Ça me faisait mal quand je jouais au pied et j’ai galéré... »

 

Matthieu Bonnot : C’était très important de bien finir ici

Le talonneur, en partance pour la Pro D2 avec Rouen, avoue que cette dernière à Trélut était un peu particulière. « C’était très important de bien finir ici et de plus, il y avait des personnes chères qui étaient venues me voir. » 

 

Antoine Frisch : Il fallait gagner pour l’équipe pour pouvoir continuer

Lui aussi a annoncé son départ pour Massy mais l’émotion est trop grande quand on lui parle de son ressenti pour son dernier match à Trélut. Il préfère en rester au match proprement dit et revient sur son essai. « C’est un jeu au pied de pression de Thomas Lhusero, Duduche (Dumestre) monte au saut, Mathieu (Bonnot) récupère le ballon, fait la passe à Will (Pees) qui me la donne et je n’ai plus qu’à courir. » Auparavant le centre parisien avait été décisif sur le premier essai avec une sautée pour son arrière intercalé mais là aussi, il minimise son rôle. « Berbize joue et gagne tout seul son duel. » Antoine Frisch avoue son envie de se racheter de son match Aller en demi-teinte. « J’étais attendu parce que je n’ai pas fait un bon match le week-end dernier et il me fallait montrer que je valais mieux que ça. Il fallait aussi gagner pour l’équipe pour pouvoir continuer. »

 

Mickaël Lacroix : On s’est fait plaisir et on est resté fidèles à nous-mêmes

Malgré deux heures passées au contrôle anti-dopage, car avec la chaleur le corps n’a plus une goutte de liquide, le seconde ligne, bien que pressé de rejoindre les siens, reste disponible. « On a fait un bon match mais je regrette un peu qu’il n’y ait pas eu plus de monde dans les tribunes. Nous, on s’est fait plaisir et on est resté fidèles à nous-mêmes. L’aventure continue, on va jouer la demi-finale et pour moi l’objectif est acquis. Maintenant, cette saison est réussie quoi qu’il arrive. » Mais ce n’est pas pour autant que le capitaine songe aux vacances. « On va essayer d’aller au bout, ça c’est sûr ! Je suis très satisfait de l’état d’esprit du Groupe et on ira faire un bon match. »

 

Du côté de Nice

Les Niçois ont bien rectifié le tir en mêlée fermée mais ils ont été dominés dans les fondamentaux. Obnubilés par la performance des avants tarbais lors du match Aller, les Niçois ne s’attendaient peut-être pas à trouver les trois-quarts si performants, en défense comme en attaque. Cette fois, ce sont les Niçois qui ont laissé tomber les ballons qui ont nourri les attaquants tarbais.

Geoffrey Cazanave :

On a été pris sur les fondamentaux et on ne s’en est pas sorti

Le demi-de-mêlée niçois est un des héros du match, avec un essai mais aussi un carton jaune malvenu. « On prend un gros score au final, on prend 36 points. On savait que ça allait être dur et c’était très dur en effet. C’est une équipe solide sur les fondamentaux où on a été pris et on ne s’en est pas sorti. Ils ont vraiment fait une belle partie aujourd’hui. »

 

Jonathan Mace :

Ils ont profité des occasions comme les bonnes équipes le font

Le capitaine et troisième ligne niçois regrette les trop nombreux points encaissés lors de la première période. « On les a surtout regardés jouer et on a fait des erreurs qui les ont mis de suite dans le match, sans vraiment produire beaucoup de jeu. Nous, on s’est réveillé un peu en seconde mi-temps où on a commencé à produire un peu de jeu. A mettre en place le jeu qu’on sait faire mais ça n’a pas été assez. Et le carton rouge nous fait mal. » Jonathan Mace confirme que les Niçois n’étaient pas venus en touriste. « On avait l’espérance de gagner et de se qualifier » (Nice est arrivé la veille, bien entendu, et s’est entraîné à Aureilhan). Mais le capitaine reconnaît : « C’est une équipe solide, avec un gros pack, qui joue surtout sur sa mêlée. On a un peu rétabli la donne, comparé à la semaine dernière où on s’était fait beaucoup bousculer. C’est une grosse équipe qui produit du jeu et derrière, ils ont fait ce qu’il fallait pour mettre des essais. Quand on rate des placages c’est plus simple mais ils ont profité des occasions comme toutes les bonnes équipes le font. »

 

David Bolgasvhili : Le carton rouge tue tout

L’entraineur niçois analyse lucidement la défaite. « Je pense qu’on a perdu deux fois le match. La première fois en première mi-temps, où on a pris 25 points sur des actions qui n’étaient pas dangereuses, sur des placages ratés. La seconde fois, c’est quand on a repris l’ascendant et qu’on revient à 6 points. On était vraiment bien dans le match et là le carton rouge tue tout. On n’a pas réussi à relever la tête une seconde fois. » Une défaite qu’il relativise assez vite compte tenu d’un parcours exceptionnel pour un promu. « On est une jeune équipe à ce niveau et ces phases finales nous apportent un peu d’expérience pour gérer des temps forts où il faut marquer et des temps faibles où il ne faut pas prendre des points et bien occuper. » L’ex pilier est lui aussi un maître ès-mêlée et il a su trouver les parades pour mettre fin au supplice enduré au match Aller. « Cette fois, on avait bien travaillé par rapport à cette équipe de Tarbes qui triche beaucoup en mêlée et parce que cette fois, l’arbitre a sanctionné les Tarbais qui poussaient en travers. On a beaucoup travaillé pour les bloquer et on a fait jeu égal, voire ils ont été plus pénalisés que nous. » L’autre satisfaction vient du parcours remarquable de son équipe. « En début saison personne n’aurait mis une pièce sur nous. Après les ennuis qu’on a connus personne n’aurait pensé qu’on se qualifierait. Si on avait pu jouer le Jean-Prat l’équipe aurait été plus motivée. On a fait une très belle saison avec quatre matchs de plus pour mieux apprendre à gérer et à progresser. » Le Georgien reconnaît toutefois la valeur de son adversaire. « C’est une équipe qui a beaucoup d’expérience et c’est une très belle équipe quand même. C’est pour ça qu’ils sont en demi-finale. Par rapport à nous, on joue autant peut-être plus mais pour finir les actions, ils sont meilleurs que nous. »

Jean-Jacques Lasserre