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Création d’une section bilingue à l’école maternelle Henri Duparc
Lorsque nous parlons de bilinguisme, nous pensons anglais ou espagnol. Ici, c’est totalement différent. Il s’agit de la création de la section bilingue publique à l’école Henri Duparc de Tarbes, c’est-à-dire dans les classes de maternelle.
Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la politique nationale de développement de l’enseignement des langues vivantes à l’école et plus particulièrement du développement de l’enseignement bilingue français-langue régionale. L’enseignement de l’occitan est au cœur d’une politique académique, en relation étroite avec les collectivités territoriales.
Par occitan, il faut entendre « une des langues de l’espace linguistique d’Oc ». Ici, ce sera le gascon avec une large ouverture d’esprit vers les divers parlers ou patois. Durant 3 demi-journées par semaine, les enfants sont totalement immergés dans le gascon de leur maitresse bagnéraise, Murielle Fourcade. Pour les deux conseillers pédagogiques, c’est la langue de leur enfance. Thérèse Pambrun est du Lavedan et Jean-Louis Lavit, du Val d’Azun.
Pour débuter, ce sont 32 élèves dont les parents ont fait le choix qui apprennent l’occitan gascon. C’est aussi le cas à l’école de Luz en pays Toy. L’objectif, à terme, est de mener ces enfants au primaire puis au collège. « Il faut débuter par le bas » nous précise l’inspecteur d’académie. Il faut effectivement créer un creuset pour alimenter les classes qui suivent. C’est un projet à long terme auquel l’Inspection académique apporte une importante contribution au développement de l’offre d’enseignement de l’occitan. C’est d’ailleurs le quatrième site bilingue public des Hautes-Pyrénées à Tarbes.
Ce sont donc 32 enfants qui sont scolarisés cette année dans la section bilingue de la maternelle Henri Duparc, 10 en petite section, 11 en moyenne section et 11 en grande section, accueillis par Thérèse Pambrun, l’enseignante bilingue de l’école.
L’enseignement est dispensé à parité horaire dans les deux langues : la moitié du temps scolaire en français, l’autre moitié en occitan…. Gascon.
Les grands parents seront peut-être étonnés d’une telle démarche. Pour eux, qui avant d’aller à l’école ne parlaient que le gascon, l’école de la République leur imposait le français sous peine de punition. Pourtant, la déclaration des droits de l’homme de 1791 avait bien été traduite en bigourdan.
Louis Dollo
Rédaction
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