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Jean Glavany fait le point sur la situation politique nationale et locale

jeudi 18 septembre 2014 par Rédaction

Ce mercredi en fin de matinée, Jean Glavany, député des Hautes-Pyrénées, s’est adressé à la presse pour la traditionnelle conférence de rentrée et faire le point sur la situation politique nationale et locale.

 

 Sur le plan national :

 

« La bonne nouvelle de la semaine, le débat sur la politique générale et l’engagement de responsabilité du gouvernement s’est bien passé .C’est une pierre blanche dans le long cheminement difficile que l’on vivait depuis plusieurs semaines.

 

-Le premier ministre a fait un beau discours, il était à la hauteur. il a eu beaucoup d’autorité et de sérieux, j’ai rarement vu une opposition aussi peu chahuter un Premier ministre dans une déclaration de politique générale .C’est la seule bonne nouvelle, mais elle est importante.

 

-La situation est notamment difficile au plan économique et social avec l’absence de croissance, l’effondrement de l’inflation que tout le monde découvre. Un paquet de nouvelles désagréables et douloureuses pour les Français.

 

-Là encore il y a un point positif : cette situation annoncée par le gouvernement à cette occasion tranche avec un certain nombre de débats à gauche. On ne peut plus dire comme le disait certaines personnes à gauche y compris au sein du parti socialiste, au front de gauche et ailleurs que l’on va à marche forcée vers des déséquilibres budgétaires sous le diktat de Bruxelles. Ce n’est plus vrai puisqu’il n’y a plus de marche forcée vers l’équilibre budgétaire. On peut s’en réjouir ou s’en plaindre, mais la réalité est que le déficit budgétaire part à la hausse donc ça tranche le débat !

 

-On ne peut plus dire que l’on fait une politique de l’offre et que l’on refuse de soutenir la demande au moment où le gouvernement a mis en place des baisses d’impôts pour cette rentrée, d’augmentation d’allocation de rentrée scolaire et que maintenant il s’apprête à faire l’annonce d’une nouvelle baisse d’impôts. Cela veut dire qu’il y a une logique de soutien à la demande ,aussi on ne peut plus dire que l’Europe est aveugle et sourde à la situation au moment où le président de la banque centrale européenne annonce des choses qui vont au-delà de ce que l’on pouvait imaginer.

 

-Il me semble que dans cette situation économique budgétaire très difficile ces débats, ces espèces de procès qui étaient faits à la politique gouvernementale :’’vous allez trop vite vers le déséquilibre budgétaire ! Vous ne faites pas assez de soutien de la demande ! etc.… » Il n’y a plus de marche forcée à l’équilibre budgétaire donc il y a de plus en plus de soutien à la demande.

 

-Ma deuxième inquiétude : le délitement de l’esprit républicain .Un délitement moral que l’on a vu à la fois avec d’anciens ministres qui se comportaient comme des enfants gâtés ou encore avec le nouveau ministre nommé qui ne payait pas ses impôts ! C’est une honte absolue, on perd tout le sens de l’étique, de l’exemplarité républicaine et de l’esprit républicain.

 

-On a le droit de critiquer Hollande, mais on n’a pas le droit d’abaisser la fonction. Il ne faut pas oublier que cet homme a été élu par le peuple, il représente le peuple. Affaiblir le président de la République sur la scène internationale par des propos excessifs et violents c’est affaiblir la France. Il faut trouver l’équilibre dans l’esprit républicain sans lequel on ne peut pas vivre. Ce n’est pas une crise de régime que nous vivons en ce moment ,c’est une crise de l’esprit républicain. »

 

Sur le plan local :

 

« J’en viens à 2 ou 3 points qui nous ramènent au département » poursuit Jean Glavany

 

-Sur la réforme territoriale, j’ai approuvé la réforme régionale, une idée que de regrouper les grandes régions. C’est une bonne réforme qui va donner aux régions des compétences en matière économique bien plus fortes qu’aujourd’hui. On aura des outils modernes pour le développement économique.

 

-Sur les réformes concernant les départements, j’avais dis on accorde le principe, mais j’avais dis aussi mes doutes sur les binômes, ils ne vivront pas au-delà de 2020. On verra bien qui succédera à cela.

 

-Mon rôle dans le découpage dans le département n’a été que de me rapprocher du point de vu entre les partis de gauche, les radicaux et les socialistes. Ce fut très compliqué.

 

-J’avais dis mon inquiétude sur les territoires ruraux, cette inquiétude est moins vive aujourd’hui dans la mesure où le gouvernement y compris le Premier ministre a confirmé avant-hier qu’il n’y aura pas de département.

 

-Il y aura plusieurs cas de figures : ou le département fusionnerait dans les grandes métropoles comme c’est déjà le cas pour Lyon et le Rhône. Pour les départements avec un réseau d intercommunalité auquel cas les départements deviendraient des fédérations d’intercommunalités.

 

-C’est un premier pas, certains parlementaires de gauche, socialistes, des radicaux de gauche s’étaient mobilisés sur ce point là, mais il reste encore des précisions à apporter. Même avec ce dispositif reste à savoir se qu’est un département rural ? Quelles compétences va-t-on laisser à ces nouveaux départements ? C’est loin d’être tranché.

 

-Quelle va être la gouvernance et le mode d’élection de ces nouveaux conseils généraux ? Ce travail là reste devant nous, il va falloir qu’on l’éclaircisse notamment quand on sait que les élections cantonales auront lieu en mars prochain.Ça sera l’occasion de débattre l’avenir du département. On voit difficilement des conseillers généraux dire je me fais élire en mars pour 5 ans pour éteindre la lumière et fermer la porte dans 5 ans ! Il faudra débattre pour répondre aux questions : quelles compétences, quelle gouvernance, le mode d’élection, quelles définitions ?

 

-J’ai toujours été un militant du rassemblement de la gauche et je ne change pas d’avis. La situation difficile du pays fait que c’est difficile pour la gauche mais je suis convaincu qu’il vaut mieux se rassembler que de diviser. J’engagerai toutes mes forces pour que les socialistes et les radicaux soient ensemble aux élections et qu’ils remporteront des cantons nouveaux. Je souhaite que le département reste à gauche. »

 

Les dossiers locaux 

 

La carte scolaire en milieu rural :

« L’école est la priorité de ce gouvernement qui crée 60 000 postes en 5 ans, ce qui est considérable. Dans notre département on a encore perdu 3 postes, on devait en perdre 7, on s’est battu. 3 postes en moins c’est 3 de trop. Je lance un appel au gouvernement : qu’il fasse ce qu’il a fait dans le Cantal c’est-à-dire un pacte, on ne supprime pas de postes pendant 3 ans et on profite de ce délai de confiance pour faire un travail de fond sur la carte scolaire en milieu rural .La carte scolaire n’est plus la même qu’il y a 20 ans. On fera ce travail en collaboration avec l’Académie ,le Rectorat, le Ministère . Il n’y a pas de raisons que l’on refuse aux Pyrénées ce qui a été accordé au Cantal, ce serait choquant »

 

L’emploi et le développement économique :

« Mon deuxième appel se tourne vers les élus du Grand Tarbes : la première urgence c’est l’emploi et le développement économique, c’est aussi la première compétence des communautés de communes et de la communauté d’agglomération.

 

Il y a une douzaine d’années on avait mis en place au niveau de l’agglomération une stratégie de développement économique qui s’appelait ‘’ Grand Tarbes 2020’’,je n’en fais pas un modèle incritiquable absolu , de plus sans être trop critique je ne sais pas s’il y a toujours une stratégie économique au Grand Tarbes ? Si oui laquelle ? J’appelle donc les élus du Grand Tarbes qui reprennent ce dossier à bras le corps, qu’ils se saisissent de ce qui existait, qu’ils l’actualisent, l’enrichissent et qu’ils nous donnent vite sur l’agglomération une stratégie de développement économique. Je rappelle que c’est leur première priorité.

 

Nicole Lafourcade