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Les Francs-maçons du Grand Orient de France devant la presse

mardi 12 juin 2012 par Rédaction

Chez les Francs-Maçons du Grand Orient de France, finies la
frilosité et la timidité à s’exprimer et à se montrer. Depuis le début du<span
style='mso-spacerun:yes'> 21e siècle, le GODF s’ouvre vers
l’extérieur , les francs-maçons n’hésitent plus à parler du rôle de la
franc-maçonnerie dans la société. Hier soir, la presse a été invitée à
l’occasion de la célébration des 150 ans de la loge « La propagation de la
vraie lumière » à Tarbes et de la venue de Guy Arcizet,<span
style='mso-spacerun:yes'> Grand Maître du Grand Orient de France,
au temple propriété des 2 loges
tarbaises « La paix » et « la propagation de la vraie lumière ». « <i
style='mso-bidi-font-style:normal'>Ce temple, nous a précisé le Vénérable
Maître Gérard Boube, <i
style='mso-bidi-font-style:normal'>est le témoin vivant de la Franc-maçonnerie
et de sa devise clamée à l’ouverture et à la fermeture des travaux :<span
style='mso-spacerun:yes'> « Liberté-Egalité-Fraternité<span
style='mso-spacerun:yes'>  ».

L’historique de cette loge du Grand Orient de France créée
le 24 février 1862 a fait traverser les périodes allant du second empire à la 5ème
République en passant par la 3ème République, la guerre 39-45, la 4ème
République et la 5ème République.

normal'> color:#632423;mso-themecolor:accent2;mso-themeshade:128'>Historique

<span
style='font-size:12.0pt;line-height:115%;background:silver;mso-highlight:silver'>1ère
 période de 1862 à 1879
<b
style='mso-bidi-font-weight:normal'> 115%'>

Dès ses débuts, le recrutement de la loge va dans le sens de
l’ouverture et de la démocratisation des cadres. Aux anciennes professions
militaires, négociants, avocats, magistrats s’en ajoutent de nouvelles : <span
style='mso-spacerun:yes'> employés des ponts et chaussés, architectes,
percepteurs, rentiers, cafetiers, sculpteur, dentiste, gendarme, artiste,
agriculteurs, photographe, vétérinaire, assureur, retraités, mais pas d’ouvrier.

Ses activités tourneront autour des problèmes sociaux, de la
défense de la laïcité et de la République. Elle promeut « la ligue de
l’enseignement ». Elle aide à la création d’écoles laïques et même d’une école
pour jeunes filles.

Indignée par l’occupation des territoires d’Alsace et
Lorraine par l’Allemagne, elle demande la restitution de ces territoires à la
France.

Par ailleurs, l’atelier est favorable aux Sociétés
Coopératives.

<span
style='font-size:12.0pt;line-height:115%;background:silver;mso-highlight:silver'>2ème
période de 1886 à 1904
<span
style='font-size:12.0pt;line-height:115%'>

Elle est marquée par
la mise en garde des Frères contre les ennemis de la République et sur la
nécessité d’être au service de la République.

C’est la période de la création des lois sur la liberté
d’association, le développement  de
l’école publique laïque et obligatoire. Le Frère Georges DAZET, ancien
conseiller de l’Ordre, engagé politiquement (député), secrétaire particulier de
Jules GUESDE, défend l’innocence du Capitaine DREYFUS et à ce titre, il
participe à la création de la Ligue des Droits de l’Homme.

La loge s’interroge aussi sur la question de l’admission des
femmes en Franc-maçonnerie et la création de loges mixtes.

Les travaux et réflexions portent sur les problèmes
socio-économiques .L’objectif est de promouvoir une véritable démocratie et une
justice sociale. Quelques sujets de discussion :<span
style='mso-spacerun:yes'> « Le travail », « Droits de la femme », « 
L’émancipation de la femme », « Réforme de l’impôt », « La protection de
l’enfance abandonnée », « La gratuité de l’enseignement secondaire et supérieur
 », « La protection des travailleurs contre la chômage et les accidents du
travail », « La création des caisses de retraite pour les travailleurs », « 
L’organisation d’une assistance médicale et pharmaceutique en faveur des
malades indigents », « La formation des syndicats agricoles ». En 1889, le
temple dans lequel  s’est tenue cette
rencontre avec la presse est inauguré.

<span
style='font-size:12.0pt;line-height:115%;background:silver;mso-highlight:silver'>3ème
période de 1904 à 1918
<span
style='font-size:12.0pt;line-height:115%'>

Les travaux de réflexion se poursuivent mais c’est surtout
la lutte anticléricale et la défense de la laïcité qui mobilisent les
francs-maçons.

De 1914 à 1918, la guerre absorbe tous les maçons. Sur 50
membres, 35 sont mobilisés.

En 1915, le temple est réquisitionné par les autorités
militaires.

La fréquentation est presque nulle et en 1917 et il n’y a
plus de réunions.

<span
style='font-size:12.0pt;line-height:115%;background:silver;mso-highlight:silver'>4ème
période de 1919 à 1940
<span
style='font-size:12.0pt;line-height:115%'>

Les affaires (Stavisky, Prince...), le climat politique
rendent la loge soucieuse des dangers qui se déclarent. Elle réclame le respect
des lois démocratiques et républicaines et se prononce pour l’équité des
intérêts financiers.

<span
style='font-size:12.0pt;line-height:115%;background:silver;mso-highlight:silver'>Sous
l’occupation 1940 à 1944
<span
style='font-size:12.0pt;line-height:115%'>

Pourchassée, condamnée tout au long de l’occupation, la
maçonnerie a payé un lourd tribut au nom de la défense des libertés.

La loi du 13 août 1940 et du décret du 19 du août contraint
le vénérable maître Jean Cazenave à la dissolution de la loge.

Le temple maçonnique servira dans un premier temps de salle
de gymnastique à l’école Jeanne d’Arc qui est contiguë. Puis la préfecture va
réquisitionner le local pour y installer un bureau d’aide sociale.

Les FF bigourdans sont dispersés. Beaucoup choisissent la
clandestinité, certains rejoignent la résistance, d’autres servent de passeurs
et de guides pour les réfugiés.

Le 19 août 1944, c’est la libération de Tarbes.

<span
style='font-size:12.0pt;line-height:115%;background:silver;mso-highlight:silver'>5ème
période de 1945 à nos jours
<span
style='font-size:12.0pt;line-height:115%'>

Le 26 février 1946, le tribunal civil lève le séquestre qui
pèse sur le local et le temple retrouve pleinement sa destination maçonnique

A partir de cette date et jusqu’à nos jours, la loge ne
cessera plus jamais ses activités.

L’effectif avec quelques oscillations, atteindra après les
années 50 qui furent difficiles pour le recrutement, une certaine stabilité
autour de la cinquantaine. Aujourd’hui la loge compte 55 frères. Toutes les
couches sociales sont représentées et le renouvellement régulier est assuré. La
loge s’est déjà prononcée pour l’initiation de sœurs.

Illustration des
activités de la loge
 :

-Multiples actions publiques pour la défense de la laïcité :
célébration de la loi de 1905 sur la séparation des églises et de l’Etat,

-Soutien pour la liberté des femmes à disposer de leur corps
(liberté de l’avortement)

-Etude des problèmes sociaux sur l’éthique, les soins
palliatifs ou le droit de mourir dans la dignité.

-L’engagement maçonnique pour le développement des valeurs
fondamentales de la République : liberté, égalité fraternité, est le fil
conducteur de l’activité de la loge. Par ailleurs la loge est en relation avec
les autres loges d’autres obédiences. Elle maintient ses liens avec les loges
espagnoles du Grand Orient de France qu’elle a contribué à créer.

2 fois par mois les frères se réunissent pour travailler
suivant les us et coutumes du Grand Orient de France.