Obsèques de Bernard Lapasset : Disparition d’un grand leader, d’un visionnaire et d’un grand Gentleman (ACTUALISÉ)
Ce mardi matin 9 mai 2023, la cathédrale Notre Dame de la Sède de Tarbes était remplie à ras bord à l’occasion des obsèques de Bernard Lapasset, ancien Président de la FFR et de World Rugby, grand artisan de l’obtention des JO Paris 2024, dont il dirigea la candidature. Tout le monde de l’Ovalie était là pour rendre un dernier hommage à Bernard Lapasset, terrassé à 75 ans, par une longue maladie. Bill Beaumont, Aubin Hueber, Tony Estanguet, Fabien Pelous, son fils Sébastien et le curé de Louit, son village « natal », ont pris la parole pour lui adresser un dernier hommage, devant son épouse, ses trois enfants et ses sept petits enfants.
Elus et rugbymen de toutes générations
Dans l’assistance, de nombreux rugbymen toutes générations confondues, comme Serge Blanco, Jean Condom, Thierry Dusautoir, Dimitri Yachvili, Marc Lièvremont, Claude Dourthe, Jo Maso, Philipe Sella, Jean Condom, Abdelatif Benazzi, Cédric Soulette, Olivier Roumat, Jean-Claude Skrela... Des membres de la Fédération comme Bernard Laporte, Serge Simon, Alain Doucet ou de la LNR, comme René Bouscatel…, mais aussi de nombreux rugbymen bigourdans, comme Francis Biescas, Philippe Dintrans, Louisou Armary, Thierry Janeczeck, Bruno Labat, Tony Marin, Pierre Berbizier… De nombreux élus étaient présents comme Michel Pélieu, Gérard Trémège, Kamel Chibli, Didier Codorniou, Jean-Michel Baylet, Jean Glavany, Jean Lassalle…
Les Hommages
Bill Beaumont, le Président de World Rugby, ancien International Board, a rendu un brillant hommage à son prédécesseur Bernard Lapasset. L’ancien seconde ligne international anglais a commencé son discours en français avant de continuer dans la langue de Shakespeare. Aubin Hueber, lisant le texte traduit dans la langue de Molière. « Nous sommes réunis pour évoquer l’un des meilleurs dirigeants du sport mondial, un visionnaire. Un grand leader se juge sur sa capacité à transformer une idée en réalité. Il se sera bien battu pour plein de causes. Le rugby féminin, le rugby à sept. Et j’avais trouvé normal aux JO de 2016 qu’il remette les médailles alors qu’il n’était plus président. »
Fabien Pelous évoquera l’image d’un véritable fédérateur et d’un bâtisseur. « Oui, fédérer, faire l’union des uns et des autres, c’était ta spécialité. Je me souviens aussi de nos discussions simples et passionnées en marge des matchs. Et surtout, tu as su nous construire une maison à nous les joueurs : Marcoussis ! »
Tony Estanguet, l’actuel patron des JO Paris 2024, a découvert un véritable champion de la négociation et d’un homme attachant. « J’ai beau être triple champion olympique, je me suis senti tout petit quand je l’ai rencontré. C’était un champion, mais pas sur le plan individuel. Il faisait gagner les autres et le sport français en général. Il avait toujours un coup d’avance sous des dehors spontanés. Grâce à lui nous avons obtenu les Jeux après cinq échecs… . Dans le sport, on a l’habitude de célébrer les victoires et d’encaisser les défaites, mais Bernard était un champion à part car il ne perdait quasiment jamais. »
Jean-Jacques Lasserre
Rédaction
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