Stado TPR-Chambéry, vendredi à 20h45 à Trélut

Un horaire inhabituel pour un match de Fédérale 1 mais qui va devenir récurrent pour cause de match télévisé pour les équipes choisies par l’Equipe 21. Un bon horaire pour les amateurs de rugby fédéral qui regarderont les matchs chez eux, bien au chaud. Mais pas pour les supporters qui viennent dans les stades en période post-hivernale sous le froid et la pluie. Ni pour les joueurs qui subissent les contraintes météorologiques qui rendent les conditions de jeu difficiles, ne serait-ce que par la rosée. Ni pour les trésoriers des clubs recevants qui perdent du coup de l’argent, car contrairement au Top 14 ou à la Pro D2, les clubs de la Poule Elite ne sont pas dédommagés.

Echauffement derrière les poteaux !

Les Tarbais ne s’échaufferont pas sur le terrain d’honneur, privant les supporters de la haie d’honneur traditionnelle, télévision oblige.

Choc contre le finaliste !

Chambéry mérite le respect pour son parcours en phase finale même si sa qualification était due à la disqualification du TPR et au dépôt de bilan d’Auch. L’élimination de Bourg-en-Bresse en demi-finale (17-6, 10-17) et la prestation en finale contre Nevers (défait à l’aller 28-9), sont d’authentiques exploits. Nevers, large vainqueur chez lui 35-9, a cependant souffert jusqu’à la mi-temps (15-9) et n’a fait la différence qu’en deuxième période, après le carton rouge de Bitsadze ! C’est dont un véritable finaliste qui se présentera ce vendredi à Trélut. L’Equipe 21 ne s’est pas trompé en présentant cette affiche inédite sur le petit écran, malgré trois rencontres disputées la saison dernière. D’autant que les deux équipes ont débuté par un succès et occupent la première place. Un large succès 18-6 pour Chambéry contre l’ex-pensionnaire de Pro D2 Albi et une victoire en déplacement à Strasbourg 13-19 pour Tarbes. Chambéry, malgré la perte de ses meilleurs joueurs, a démontré qu’il faudrait encore compter sur lui cette saison. Les Savoyards ont conservé cet esprit de groupe qui lui a permis de résister aux vagues tarnaises et de conserver sa ligne inviolée malgré une infériorité numérique dans les dernières minutes. Le SOC a conservé aussi cette combativité qui lui a permis de mettre à la faute les Albigeois et d’inscrire par Villanove cinq pénalités et un drop !

Chambéry sans complexe et revanchard

Reboustés par leur fin de saison et leur net succès contre Albi, un des favoris à la montée, les Savoyards viendront sans complexe et avec un goût de revanche. Un match sous tension compte tenu des trois confrontations de la saison dernière qui ont laissé quelques rancoeurs. Chambéry aura à coeur d’effacer les deux matchs nuls concédés à domicile (25-25 et 22-22) et la large défaite à Trélut 31-15 de février dernier. Une défaite qui est restée en travers de la gorge de savoyards frustrés par l’ampleur du score et par l’arbitrage sur les mêlées. L’ex-bigourdan Michel Ringeval s’élevait « deux ou trois erreurs d’arbitrage criardes » qui ont sorti son équipe du match. Un manager très remonté à la fin de la rencontre : «  Je suis en colère parce que l’arbitre a tué notre fin de match ». Une fin de rencontre où le SOC a encaissé un 13 à 0 et a concédé l’essai du bonus. Les sujets de motivation ne manqueront donc pas côté savoyard. Ce qui a provoqué l’ire savoyarde, c’est aussi le changement d’interprétation de l’arbitrage en mêlée qui après avoir sanctionné le pack tarbais en première période a ensuite sifflé en sens contraire

Tarbes averti

Les Tarbais connaissent la valeur des Savoyards qu’ils ont affronté à trois reprises la saison dernière. Ils ont aussi en travers de la gorge le comportement du SOC pour obtenir l’annulation de la première rencontre. Ce qui les a obligés à raccourcir leurs vacances de fin d’année afin de rejouer le match. Les Tarbais se souviennent aussi du contexte tendu à Trélut avec un arbitrage aussi remis en question. Car M. Beun avait remis Chambéry à flot sur trois pénalités contre la mêlée tarbaise, alors que celle-ci était dominatrice, comme le reconnaissait aussi Michel Ringeval. L’ancien troisième ligne d’Aix, a été peut-être recadré par son superviseur à la mi-temps. Soit pour l’avertir qu’il se faisait abuser par la première ligne de Chambéry, soit pour lui suggérer, que dans le doute, il fallait sanctionner la mêlée du camp attaquant, pour ne pas influer sur le score. Une première hypothèse confirmée ’’en off’’ par les Tarbais, qui mettaient l’accent sur le vice des Savoyards qui faisaient tourner la mêlée pour se soustraire à la puissance tarbaise. On veut bien les croire, car on ne pense pas les Tarbais assez ’’bourrins’’ pour se mettre trois fois à la faute dans leurs 22 m face aux poteaux ! D’autant qu’avec sept essais de pénalité obtenus, la mêlée du TPR était la meilleure de la poule Elite.

Un match que les Tarbais, qui ont joué samedi, n’abordent pas dans les meilleures conditions compte tenu de 24 h de récupération de moins que Chambéry, qui a joué vendredi, et d’un long périple retour en car. A la liste des blessés de longue durée (Havea, Taulava, Tuilagi) se sont ajoutées les blessures d’Armary et Pees (cheville) et de Vinusa (déchirure). En troisième ligne, Paris est dans le profil de d’Armary, alors que Vuillecard semble plus puissant. Greyling, qui a remplacé Armary en début de match n’a pas démérité à ce poste. Le Sud-Africain pourrait être reconduit à moins qu’il ne soit conservé sur le banc où il double les postes de deuxième et de troisième ligne. Derrière, le profil qui se rapproche le plus de Vinusa en puissance est celui de Latisnères-Palacin qui lui aussi a réalisé une bonne prestation après la sortie du Fidjien. Domec, semble plus précieux à l’arrière qu’au centre où Bréthous, qui s’est imposé, possède un profil similaire. A moins qu’à l’association puissance-vitesse ,le staff préfère l’option vitesse-vitesse que peut incarner aussi Paulet. La polyvalence des trois-quarts tarbais permet pour l’instant toutes les solutions.

Chambéry pillé à l’inter-saison avec treize départs....

Chambéry avait certainement le meilleur effectif de la poule Elite, si on en juge par rapport au nombre de départs vers la Pro D2 ! Blanc-Mappaz (Vannes), Bitsadze (Narbonne), Gigashvili (Grenoble), Meron (Dax). En tout, avec le départ de Bréthous à Tarbes ett de Traversier à Bourg, le SOC a perdu treize joueurs avec les arrêts de Morgan, Nostad, Tchapnga, Colliat et Grant, plus ses entraîneurs Cyril Villain (Grenoble) et Frédéric Cocqu (Aubenas). Benjamin Bagate (Saint-Jean d’Angely), passé par les Espoirs de l’UBB, Valence d’Agen, Nîmes, Hagetmau, Albi et actuel entraîneur de l’Equipe de France Universitaire, le remplace dans le staff technique où Michel Ringeval, a rempilé pour un an. Chambéry entend jouer dans la cour des ’’grands’’ et poursuivre sa dynamique sportive et structurelle après deux finales consécutives. La Labellisation du centre d’entraînement, la rénovation du stade et l’arrivée de Thierry Lacroix* comme Directeur Stratégie et Développement, en sont la preuve.

…..Se renforce avec quinze arrivées

Cinq en première ligne, l’international universitaire Jamet (Villeurbanne), Botadjis (Rouen), Rey (Bourgoin) et l’argentin Pacheco-Ramiro (Vannes), au talonnage Mérancienne (Albi), deux en deuxième ligne, le Georgien Cheishvili (ex-Nevers), Gonzales (Nevers, ex-LOU), trois en troisième ligne, l’international U 18 et U 20 Sougoufara (Domont), les ex-tarbais Ferrer et Sordia, un à la mêlée Nabias (Montauban), un à l’ouverture l’Anglais Goodwin (Rotherham D2 Anglaise), deux au centre Ratuvou (Pau), Saïd (Macon), un à l’arrière Moinot (USB ex-Bourgoin).

A noter quelques belles pointures venues du Top 14 comme l’ex-palois Ratouvou, ou de Pro D2 comme Ramiro-Pacheco (Vannes), Rey (Bourgoin), l’ex-lyonnais Gonzales, les ex-berjalliens Rey et Moinot...

*Ancien ouvreur buteur international (367 points en 43 sélections), ex-consultant France 2 et TF1. Diplômé d’une maîtrise d’Economie et du Sport, il a officié chez Havas, Hertz, Fabre...

Toujours une belle équipe savoyarde

Malgré ces défections de joueurs clés, Chambéry continue sur sa lancée avec deux victoires contre Dijon 40-15 et 24-14 en matchs amicaux et un succès probant contre Albi 18-6. Six recrues, (Moinot, Saïd, Ratuvou, Nabias, Ferrer, Botadjis), étaient titulaires dans le quinze de départ contre Albi et Cheishvili est entré en cours de rencontre. Deux autres, Gonzales et Goodwin, étaient sur la feuille de match mais sont restés sur le banc. Les anciens, Neiceru, Lohore, Villanove, Matadigo, Vicente, qui a pris le capitanat, Souvent, Waka, Kutil, Kapanadze étaient dans le quinze de départ. Les autres anciens Adriaanse, Dumoulin, Azar, Garcia, Lafuye, sont entrés en cours de match. D’autres anciens comme Carquillat, Ahotaeiloa, Klouchi, Mangione, Gauci, Marcotte, font toujours partie du groupe. En résumé, une très belle équipe dont devront se méfier les Tarbais.

L’effectif de Chambéry

Première ligne

Azar : 23 ans, 1,88 m, 119 kg

Boyadjis : 31 ans, 1,92 m, 138 kg

Kapanadze : 22 ans, 1,85 m, 100 kg (Georgie)

Jamet : 23 ans, 1,80 m, 120 kg

Lafuye : 27 ans, 1,80 m, 110 kg

Pacheco : 31 ans, 1,78 m, 100 kg (Argentine)

Rey : 22 ans, 1,83 m, 105 kg

Talonnage

Garcia : 26 ans, 1,77 m, 97 kg

Kutil : 30 ans, 1,75 m, 96 kg (Rép. Tchèque)

Mérancienne : 23 ans, 1,80 m, 85 kg

Deuxième ligne

Cheishvili : 25 ans, 2,03 m, 117 kg (Georgie)

Dumoulin : 26 ans, 1,96 m, 115 kg

Barbot : 21 ans, 1,91 m, 103 kg

Gonzales : 26 ans, 1,95 m, 116 kg

Souvent : 27 ans, 1,96 m, 114 kg

Troisième ligne

Arnaud : 22 ans, 1,86 m, 104 kg

Ferrer : 23 ans, 1,92 m, 104 kg

Matadigo : 36 ans, 1,89 m, 112 kg (Fidji)

Sordia : 23 ans, 1,97 m, 86 kg (Georgie)

Sougoufara : 26 ans 

Vicente : 32 ans, 1,85 m, 110 kg

Waka : 30 ans, 1,98 m, 100 kg (Nouvelle-Zélande

Mêlée

Adriaanse : 29 ans, 1,69 m, 74 kg (Afrique du Sud)

Lambert : 22 ans, 1,80 m, 80 kg

Nabias : 23 ans, 1,70 m, 70 kg

Ouverture

Goodwin : 25 ans, 1,80 m, 92 kg (Angleterre)

Villanove : 21 ans, 1,79 m, 90 kg

Trois-quarts

Ahotaeiloa : 31 ans, 1,85 m, 96 kg (Tonga)

Klouchi : 28 ans, 1,83 m, 90 kg

Gentil-Perret : 21 ans, 1,79 m, 75 kg

Lohore : 28 ans, 1,81 m, 100 kg

Mangione : 29 ans, 1,85 m, 88 kg (Argentine)

Neiceru : 24 ans, 1,75 m, 98 kg (Fidji)

Ratuvou : 32 ans, 1,85 m, 90 kg

Saïd Omar : 25 ans, 1,82 m, 105 kg

Arrière

Carquillat : 27 ans, 1,92 m, 87 kg

Moinot : 29 ans, 1,75 m, 80 kg