Les candidats de la France Insoumise aux Législatives portés par l’élan de la Présidentielle

Les candidats des Insoumis pour les Législatives dans les Hautes-Pyrénées espèrent confirmer le bon score réalisé par Jean-Luc Mélenchon lors du premier tour de l’élection présidentielle. Ils porteront, pendant leur campagne, les thèmes du programme national « L’avenir en commun ». Et ils défendront aussi des dossiers correspondant aux préoccupations locales des Bigourdans, comme l’égalité entre les territoires, la lutte contre la privatisation des barrages hydro-électriques ou la mise en place de régies publiques de l’eau.

« Nos candidats n’ont pas eu à débourser 40 000 euros pour participer aux Législatives, contrairement à ceux d’En Marche. C’est la France Insoumise qui finance leur campagne. Ils ont été élus lors des assemblées de circonscriptions organisées par notre mouvement. 40 personnes avaient proposé leur candidature, chacun avait la possibilité de se présenter ». Sylvie Ferrer (titulaire) et Manuel Moutoussamy-Dardel (suppléant) sont candidats des Insoumis dans la première circonscription des Hautes-Pyrénées. Charles Rocheteau (titulaire) et Marie José Cremades-Sanchez (suppléante) se présentent dans la deuxième circonscription. « Nous avons soutenu la campagne de Jean-Luc Mélenchon pour l’élection présidentielle. Il a recueilli 23% des voix dans les Hautes-Pyrénées. Nous espérons confirmer ce bon résultat lors des Législatives », confie Sylvie Ferrer. Agée de 49 ans, elle milite depuis dix ans au sein d’une association « altermondialiste et citoyenne ». Ce qui l’amène à se mobiliser sur des dossiers brûlants comme la lutte contre l’évasion fiscale, l’accès des citoyens à la gestion de l’eau ou la dénonciation des accords commerciaux transatlantiques du type TAFTA ou CETA. « Je me bats contre l’injustice sociale, les crimes écologiques, le fascisme et l’obscurantisme », explique son suppléant, Manuel Moutoussamy-Dardel. Artiste et technicien du son, ancien cadre commercial, âgé de 45 ans, il se dit issu du courant « communiste libertaire ». « Si je devais évoquer une lutte locale emblématique, je choisirais celle de la ZAD de Bordères-sur-l’Echez ».  

Charles Rocheteau, 63 ans, retraité de la fonction publique, est maire de Bazillac depuis 2008. « Un mandat que j’abandonnerai si je suis élu député, respectueux de la loi sur le cumul des mandats ». Elu d’une petite commune, Charles se dit « attaché à la défense de la ruralité et de la santé au plus près des citoyens ». Il souhaite agir pour que « la commune redevienne le premier centre de décision politique ». Marie-Jo Cremades-Sanchez, 55 ans, est infographiste. Elle milite dans un syndicat, et dans plusieurs collectifs locaux, du type « NDDL 65 » ou « Stop TAFTA 65 ». Adhérente du Parti de gauche, elle n’a pas souhaité se présenter comme titulaire aux Législatives en vue de « favoriser l’émergence citoyenne ». Pour l’avenir des Hautes-Pyrénées, les candidats de la France Insoumise vont notamment défendre le maintien des concessions aux opérateurs historiques, EDF ou Shem, afin de « sauvegarder l’emploi dans nos vallées, d’assurer la sécurité à l’aval des ouvrages, la gestion des usages de l’eau, de l’électricité et des tarifs de l’énergie ». Ils préconisent aussi « le 100% bio local, la gratuité des cantines, l’agriculture écologique et paysanne, la lutte contre la désertification, la relocalisation des productions, le recrutement de médecins pour lutter contre le déserts médicaux et la mise en place de régies publiques de l’eau ». Enfin, ils prônent « l’abrogation de la loi El Khomri-Macron, celle de la loi NOTRe, pour restaurer la démocratie locale, et le rejet des traités transatlantiques de libre-échange ». Les candidats de la France Insoumise organiseront deux réunions publiques par semaine pendant la campagne des Législatives.

Jean-François Courtille