Conseil municipal de Tarbes : on a failli s’ennuyer….

Les réunions de Conseil Municipal sont parfois l’occasion de
joutes oratoires dignes d’une pièce de théâtre. Pas toujours de bonne foi
lorsqu’on veut marquer son opposition en ayant peu de choses à dire mais il est
souvent intéressant de connaître les réactions des uns et des autres.

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style='font-size:14.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;line-height:115%'>Du dialogue
de salon de thé

Le début de cette séance fut bon enfant. Après avoir fait
part de son voyage chez les militaires tarbais du 1^er RHP et du 35^ème
RAP au Liban, Gérard Trémège propose une aide de 1500 euros à chacune des deux
écoles visitées. Il s’agissait d’écoles privées confessionnelles comme le plus
souvent au Liban. Pas d’opposition. Unanimité. Nous n’avons pas eu droit au
couplet de la laïcité malgré l’opportunité présentée.

A l’ordre du jour, subvention exceptionnelle, taxe à la
consommation d’électricité, actualisation des durées d’amortissement, décisions
modificatives du budget 2012… le train-train habituel et lassant d’obligations
incombant à l’assemblée municipale.

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style='font-size:14.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;line-height:115%'>L’assemblée
se réveille….

Il faudra attendre le 18^ème point de la soirée
pour que l’assemblée sorte de sa léthargie. Le budget primitif 2013…. Le maire,
Gérard Trémège, rappelle que la dotation annuelle de l’Etat a diminué de 45%.
Un détail ! Puis François-Xavier Brunet présente le budget de manière très
explicite avec de nombreuses diapositives.

Les investissements restent stables à 64.4 %. Le
remboursement de la dette, 35.6%. Et on maintient les projets structurants en
cours ou à venir comme la rénovation de l’espace Brauhauban, la troisième
tranche du Marcadieu, les aménagements du quartier de l’Arsenal, les
aménagements des quartiers nord, l’avenue d’Azereix en cours, l’avenue Georges
Lassalle, le stade Maurice Trélut, le parc des expositions, la déchèterie, les
moyens de l’éducation à l’environnement, les réseaux d’eau et <span
class=SpellE>égoûts, les abords de la maison Saint Frai, les rénovations
de rue, le plan luminaire, les bâtiments communaux et l’accessibilité des
handicapés, les écoles, le Théâtre des Nouveautés, le centre culturel, la
rénovation des églises, le centre Arcouach à Payolle, etc…. Les projets de
travaux inscrits au budget ne manquent pas. Et, cerise sur le gâteau, pas
d’augmentation de la pression fiscale sur les Tarbais. Le taux de taxe d’habitation
sera inchangé. Une bonne nouvelle en pleine période du normal'>« tout augmentation ».

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style='font-size:14.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;line-height:115%'>Courte
bonne nouvelle….

Distorsion à l’égalité des sexes, Claude Gaits concède la
courtoisie à Marie-Pierre Vieu qui ouvre le bal des critiques. « Votre
budget ressemble à celui de l’an passé ». Sauf qu’il y a 45% de dotation
en moins mais bon…. Elle note néanmoins
que « le désengagement financier de l’Etat se poursuit » et l’année
prochaine ce sera encore le cas. Mais pour elle « la priorité est la
sécurité des citoyens pas forcément des investissements structurants » et
de rappeler sa proposition de l’an dernier d’affecter une ligne budgétaire de
350 000 Euros pour la « solidarité ». Et c’est pour <i
style='mso-bidi-font-style:normal'>« la caisse des écoles… pour les repas
des enfants des familles démunies »… et encore normal'>« 200 000 Euros pour le CCAS » pour des repas, des
cautions de logements….. « Un fond
d’urgence pour les associations caritatives… » Et elle préconise de
prendre ce budget sur « les travaux
de proximité ».

Claude Gaits entre en scène. Et là c’est le comble !
Pour répondre à l’absence d’augmentation de taux de fiscalité…<span
style='mso-spacerun:yes'> c’est « un
budget électoraliste ». Ben tient. Pour ne pas subir cette critique,
il aurait donc fallu augmenter les impôts. Mais là il y aurait eu une autre
critique. Surprenant ! Puis
viennent des généralités malheureusement trop connues sur les difficultés des
familles, le paiement des notes d’électricité et de gaz, le chauffage…. Comme
si c’était la commune qui allait raser gratis tous les Tarbais.

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style='font-size:14.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;line-height:115%'>Du pain
béni pour le maire

L’argumentaire de l’opposition apparaissait dès le départ
assez mince. Gérard Trémège prend la balle au bond face aux deux conseillers
régionaux qui viennent de critiquer son budget. Mardi avait lieu le vote du
budget de l’assemblée régionale. « Je verrai comment cela se
traduit » au Conseil Régional leur dit-il. normal'>« … donner des conseils ici mais ne pas les appliquer là où vous
avez la majorité ».

Quant à la demande de 350 000 Euros de Marie-Pierre
Vieu : « Vous voulez gérer les
fonds » lui dit-il. Et de rappeler qu’ils existent dans les 7
millions de l’action sociale. Il donne
l’exemple de l’épicerie sociale qui n’a pas été spécialement encouragé par la
gauche, qui coûte plus de 350 000 euros. L’aide sociale pour payer l’RDF,
les loyers arriérés, etc… elle existe déjà. Il existe même normal'>« un système de micro crédit pour acheter une voiture, passer un
permis de conduire afin de pouvoir travailler ». Et le maire
précise : « Si ces crédits sont
insuffisants nous les abonderons »… « Ne nous demandez pas de palier
aux carences de l’Etat… » Et voilà l’effet de l’arroseur arrosé qui se
retourne contre la gauche avec une suite de reproches au gouvernement…
l’augmentation de 3 Euros par mois du SMIC, le RSA qui engorge les conseils
généraux…. Une invention de Lionel Jospin… Et de quoi amuser Gérard Trémège
quant à la critique de zéro augmentation des taux d’imposition.<span
style='mso-spacerun:yes'> Il rappelle quelques chiffres avec pour
référence l’année de son arrivée à la mairie en 2001 :

• De 1989 à 2001 :
  inflation + 24.52% et augmentation du taux d’imposition + 40.87%
• De 2001 à 2013 :
  inflation + 21.34% et augmentation du taux d’imposition + 16.05%

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style='font-size:14.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;line-height:115%'>En
désespoir de cause

La gauche manque d’argument. Le spectacle va se terminer.
Néanmoins, Claude Gaits continue de demander un siège au Conseil Communautaire.
Comme on le comprend, il pourrait faire basculer la majorité. Mais
manifestement Gérard Trémège n’a pas un esprit suicidaire.

En définitive le budget sera voté sans l’opposition
évidemment.
La fin de soirée s’achèvera dans une routine somnolente.

Louis Dollo