Visite du chantier de la future rocade nord et ouest de Tarbes

Michel Pélieu, Président du Conseil Général des Hautes-Pyrénées et Eric de Ballincourt, Président de Hautes-Pyrénées Rocades Tarbaise, mais également Directeur du Développement de SPIE Batignolles, ont effectué, jeudi matin, une visite du chantier de la future rocade nord-ouest de Tarbes.

Cette rocade est réalisée dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP). Elle permettra de contourner Tarbes depuis la route de Vic jusqu’à l’autoroute A 64 en 2 voies jusqu’à la route de Pau puis 2x2 voies de la route de Pau au Rond-Point de l’Université, avenue d’Azereix. Un itinéraire de 6 km totalement nouveau pour un investissement de 36 millions d’Euros dont 24 millions réalisés en 2012. Le loyer annuel à payer par le Conseil Général sera de l’ordre de 3 millions d’Euros sur 20 ans incluant les intérêts, remboursements d’emprunts et environ 350 000 Euros de frais d’entretien.

Actuellement, sont en cours de réalisation les ouvrages d’art tel que les ponts notamment à Bordères (point Triple), au-dessus de l’Echez, au-dessus de la ligne de chemin de fer Tarbes-Lourdes et pour le passage de plusieurs petites routes. La totalité de la rocade devrait être livrée à la circulation fin mai 2013.

Diaporama 1 : Le Point Triple

Il s’agit de l’entrée sud du village de Bordères où doivent se croiser la rocade, la ligne de chemin de fer Tarbes-Maubourguet et plusieurs rues de Bordères. L’objectif est de rendre la circulation de Bordère telle qu’elle existait avant les travaux, y compris le passage à niveau. Le pont actuellement en construction devrait être terminé fin mai. La déviation actuelle pourrait être abandonnée avant l’été si tout se passe comme prévu.

Diaporama 2 : la ligne de chemin de fer

Il s’agit d’une ligne de chemin de fer historique, la première ligne qui a desservi Tarbes depuis Morcenx par les Landes (Le CVL – Chemin de fer des landes associé à la Compagnie du Midi). La ligne a été réalisée en employant de nombreux prisonniers autrichiens de la bataille de Solférino afin de permettre à l’Empereur Napoléon III et l’Impératrice Eugénie d’arriver à Tarbes le 25 septembre 1859. C’est à cette occasion que Napoléon III passa la nuit chez le ministre d’Etat Achille Fould, député des Hautes-Pyrénées, actuellement occupé par le Parc National des Pyrénées.

Depuis 1970, la ligne est fermée au trafic voyageur et ne voit passer que quelques trains de maïs.

La ligne est aujourd’hui propriété de RFF (réseau ferré de France) et exploitée par la SNCF pour des affrètements privés.

La ligne de chemin de fer et le passage à niveau doivent être rétablis, en principe pour cet été.

Y verrons-nous un jour passer des trains de voyageurs de type TER pour desservir Vic et Maubourguet ?

Diaporama 3 : De Bordères au Pont de l’Echez

La rocade passera entre les lotissements de Bordères pour atteindre l’Echez. Pour traverser cet affluent de l’Adour, un pont est en construction. Il doit respecter certaines règles environnementales notamment ne pas détériorer les berges qui sont d’ailleurs restées intactes. Lorsque cet ouvrage sera réalisé, il sera possible de travailler à l’infrastructure routière de part et d’autre de l’Echez et jusqu’à la route de Pau.

Diaporama 4 : Du rond-point de l’Université à la route de Pau

Cette partie, déjà existante, sera doublée en 2x2 voies. Le gros chantier en cours est le doublement du pont au-dessus de la ligne de chemin de fer à proximité de l’abattoir et des jardins ruraux. Il restera à faire un pont au-dessus de la route d’Ibos et aménager les ronds-points. Cet itinéraire nécessitera de gros remblais comme en témoigne les photos.

Diaporama 5 : L’environnement

La réalisation des travaux nécessite la protection de l’environnement. Plus exactement, l’entreprise doit limiter les impacts environnementaux. Des dispositions sont prises afin de récupérer les eaux par un système de fossés et de pompage, protéger les milieux humides et le couvert végétal hors de l’emprise directe du chantier, de préserver les bords de l’Echez pour la construction du pont et de prévoir d’éventuelles pollutions de la rivière par un système de retenue. Les ouvriers sont sensibilisés à ces problématiques par des panneaux infirmatifs sur le chantier.

Texte et Photos Louis Dollo