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Rassemblement et motion des magistrats du Tribunal de Tarbes

jeudi 10 février 2011 par Rédaction

Depuis mardi, les magistrats du tribunal de Tarbes ont rejoint le mouvement national de protestation après les déclarations du président Nicolas Sarkozy. Ils appellent à un rassemblement cet après-midi, à 14h 30,devant le palais de justice. Ils comptent sur la participation du service de probation, de la protection judiciaire de la jeunesse, de policiers, des avocats ainsi que des fonctionnaires du greffe et d’élus. Réunis en assemblée générale, ils ont voté la motion suivante :

La motion

« Après avoir exprimé leur plus vive compassion aux proches de Laetitia Perrais : tiennent à faire part de leur stupéfaction face à la mise en cause par le président de la République et le ministre de la Justice des magistrats et fonctionnaires de Loire-Atlantique dans l’affaire de Pornic.

 S’indignent que ces autorités tentent de faire porter la responsabilité de ce drame à des professionnels qui dénoncent depuis plusieurs mois un manque structurel de moyens, pour assurer le suivi des personnes condamnées.

 Affirment leur solidarité sans faille à l’égard de leurs collègues du tribunal de grande instance de Nantes et du SPIP de Loire-Atlantique qui ont travaillé avec les moyens dont ils disposaient et qui avaient averti leur administration des difficultés auxquelles ils étaient confrontés.

 Dénoncent le discours du chef de l’État visant à multiplier les formules mensongères et à faire preuve de démagogie en essayant de faire croire que la carence dans la prise en charge d’une mise à l’épreuve prononcée pour outrage à magistrat puisse avoir un lien déterminant avec un crime aussi grave. Constatent que le gouvernement et le Parlement refusent d’accorder aux services judiciaires et pénitentiaires les moyens suffisants pour qu’ils exercent leurs missions dans des conditions satisfaisantes.

 Rappellent que le budget alloué la justice française la place, au sein du Conseil de l’Europe, à la 37e place sur 43 membres, derrière l’Azerbaïdjan et l’Arménie, ce qui représente pour la France 2 fois moins de juges par habitant que la moyenne de l’’Union européenne alors que la demande de justice n’a jamais été aussi forte.