Séance d’installation à la CCI : F.X. Brunet élu président

Quelques minutes avant l’heure prévue, les douze membres nouvellement élus de la liste « Pyrénées vivantes » sont arrivés groupés à la porte de la salle Gavarnie pour effectuer leur première rentrée d’élus de la CCI des Hautes- Pyrénées.

Un peu « intimidés, impressionnés ou empruntés », le mot est au choix, ils se sont serrés sur les deux premières rangées de la partie droite de la salle, tandis que les anciens réélus de la liste Roch, entrainant dans leur sillage leurs nouveaux, s’installaient sans hésitation sur la gauche, face à la tribune.

A17h précises, le préfet Bidal accompagné de Robert Domec, chef des services de la préfecture et de Camille Denagiscarde, directeur de la CCI, prit place à la tribune aux côtés de Michèle Tolsan, assurant momentanément la présidence en tant que doyenne d’âge.

Après les mots d’accueil du préfet ouvrant cette séance d’installation de la chambre consulaire de la nouvelle mandature et la lecture par Robert Domec des quarante noms des élus à la CCI dans les trois catégories confondues (industrie, commerce et services), Michèle Tolsan prit la parole pour « faire part des sentiments qui sont les miens à cet instant » : elle a notamment rendu hommage à Jean-Claude Roch « qui a marqué la chambre par un engagement de chaque instant » et invité l’assemblée consulaire « à la cohésion la plus étroite…loin de toute ambition inassouvie … »

On peut lire ci-dessous le discours de Michèle Tolsan

Puis vint le moment très attendu de l’élection du nouveau président de la CCI : l’appel à candidature mit face à face un candidat qui s’était déjà déclaré, François-Xavier Brunet de la liste Roch, et une candidate qui se déclara sur le moment à savoir Laurence Dalat de la liste « Pyrénées Vivantes », ces deux candidats faisant partie des cinq élus à la Chambre régionale.

Après un vote à bulletin secret et le dépouillement sous le regard de Michèle Tolsan et de Cédric Calonge, benjamin de l’assemblée, le résultat donna 28 voix à François-Xavier Brunet et 12 voix à Laurence Dalat, chacun faisant le plein des voix des élus de sa liste.

François-Xavier Brunet fut donc déclaré élu président de la CCI des Hautes- Pyrénées et félicité par le préfet. Et le nouveau président de prendre ensuite la parole pour « exprimer quelques sentiments qui m’animent à cet instant singulier à bien des égards », rendant hommage à ses prédécesseurs à ce siège Gérard Trémège et Jean Claude Roch, rappelant qu’ « il faut savoir cesser les disputes quand les urnes ont parlé », insistant sur l’utilité des chambres de commerce et invitant à « un projet partagé pour les cinq prochaines années ». Son premier discours de président s’acheva par la demande de nomination de Jean-Claude Roch comme président d’honneur de la CCI de Tarbes et des Hautes- Pyrénées, ce qui fut accepté à l’unanimité.

Sur le PDF ci- dessous on peut prendre connaissance du discours du président Brunet :

L’élection des 6 vice-présidents qui s’ensuivit consista d’abord à l’élection à main levée de cinq élus de la liste Roch (1er : Marc Mesplarau ; 2ème : Michel Dubié ; 3ème : Alain Abadie ; 4ème : Eric Oger ; 5ème : Hervé Blanchard) ; Le 6ème poste de vice-président pour la catégorie commerce vit la présentation par la liste Pyrénées vivantes de Jean-Paul Beltran : après un vote à bulletin secret où il n’obtint pas la majorité, puis un deuxième tour tout aussi négatif, Jean Paul Beltran fut enfin élu au 3ème tour à la majorité relative. Cette élection ne manqua pas de susciter des remous du côté de la liste « Pyrénées Vivantes », amenant le nouveau président à se demander « si nous allons travailler en toute intelligence » et à rappeler qu’il faut respecter ici des règles de courtoisie »

A noter à ce moment l’intervention de Cédric Calonge qui prit la parole pour s’étonner qu’avec 1/3 de représentants la liste Pyrénées vivantes n’ait qu’un seul siège « très éloigné » de vice-président, ajoutant qu’un second siège aurait été souhaitable afin de reconnaitre le commerce. » A cela le président répondit que « s’il était possible ici de s’exprimer, il fallait le faire en temps et heure… » et que l’élection était entérinée.

La suite de la mise en place du bureau vit l’élection d’Alain Gabas, de Stéphane Sarré, de Pascal Godeby et de Michèle Tolsan, juste avant l’élection des membres des commissions réglementaires.

A l’issue de cette séance le président Brunet reprit la parole pour conclure : « Nous avons à gérer dans un grand esprit d’humilité et de responsabilité…j’exhorte chacun à laisser place à cet esprit de responsabilité…à la réciprocité…j’appelle au respect des uns et des autres…Rien ne nous appartient ici et nous devons garder à l’esprit que nous sommes ici pour servir l’intérêt général. »

Une prise de parole demandée alors par Laurence Dalat amena le président à lui rappeler que les deux derniers à s’exprimer devaient être lui-même et le préfet, mais qu’il lui laissait exceptionnellement la parole. Et celle-ci de déclarer : « Certes nous sommes novices mais nous sommes venus dans un esprit de travail et nous avons ce soir l’impression d’être mis au rencart et que le commerce est méprisé », ce à quoi François- Xavier Brunet rétorqua : « Nous ne sommes pas là dans une assemblée où on cherche les applaudissements de ses camarades …Ici nous représentons l’ensemble de nos ressortissants et non pas l’intérêt d’une catégorie. »

Dans son discours de clôture, le préfet rappela combien il était attaché à la vitalité du commerce et de l’industrie de ce département et qu’il les considérait comme d’une importance considérable pour son épanouissement. Il insista ensuite sur la nécessité d’ « une approche d’unanimité, au prix de compromis et de discussions : il faut qu’on ressente à terme et très vite cette unanimité dans l’essentiel car c’est au plan national que se pose le sujet de l’avenir des CCI … » Et d’ajouter : « J’ai toujours considéré que l’approche de proximité et de concret que vous avez étaient irremplaçables…Le sentiment d’utilité que vous devez avoir me semble excessivement important : il ne faut pas que les ressortissants se demandent à quoi sert la CCI … La régionalisation va mutualiser les moyens…l’utilité de la proximité va y répondre et être le thermomètre de la vie économique … »

Et le préfet de conclure : « A un moment il faut solder une campagne électorale, que les élus se sentent chez eux et que chacun comprenne que le président porte la voix de la Chambre …Ça ne glorifie pas la Chambre que de rester dans le passionnel. La modernité de la CCI, c’est le sentiment d’utilité que vous allez donner à cette Chambre et à vos ressortissants…sinon un jour ils vous considèreront comme inutiles…Il faut intégrer ce sentiment d’utilité publique, sinon les CCI mourront …Ce n’est pas la régionalisation qui peut vous tuer mais un sentiment d’inutilité… »

Josiane Perez