Site d’informations en ligne, sur Tarbes et le Grand Tarbes

  Informations Lourdes et Grand Tarbes  Informations Lourdes et Pays de Lourdes  Informations Bagnères de Bigorre  Informations Argelès-Gazost Vallées des Gaves  Informations Pays de Lannemezan  Information Pays du Val Adour  Informations Hautes-Pyrénées     
         

Denis Fégné, président du centre de gestion des Hautes-Pyrénées, présente ses vœux pour 2024

vendredi 2 février 2024 par Rédaction

Le président du centre de gestion des Hautes-Pyrénées, Denis Fégné, a présenté ses vœux pour l’année 2024 et a évoqué les réalisations de la structure en 2023, notamment les nouveaux partenariats signés. Il a également annoncé le développement de nouvelles missions pour l’année à venir, telles que la formation de nouvelles secrétaires de mairie, la revalorisation du métier de secrétaire de mairie, l’installation d’un agent chargé de la mission d’inspection pour aider les collectivités en matière de sécurité au travail, la mise en place d’un référent déontologue pour les élus locaux, la médiation en matière de contentieux, et la participation sociale complémentaire. Enfin, il a remis la médaille d’or du travail à Nathalie Lerosier, une employée du centre de gestion depuis 1989.

Le discours de Denis Fégné

 VŒUX 2024 Centre de gestion

Mesdames, Messieurs,

Au nom du conseil d’administration et de l’ensemble de l’équipe du centre de gestion des Hautes Pyrénées, je vous adresse mes meilleurs vœux pour cette année 2024.

Le centre de gestion clôture en général la longue et parfois éprouvante période des vœux.

Alors si nous sommes en fin de peloton des cérémonies de vœux, c’est peut-être par souci de discrétion ou peut-être aussi parce que la gestion des ressources humaines est un domaine où le recul et l’analyse sont nécessaires. 

Mesdames et Messieurs, si l’on explique parfois un peu rapidement des évolutions par des aléas géopolitiques (par exemple la flambée des prix de l’énergie qui seraient en grande partie liée aux déclenchements de conflits armés), on peut dire de façon quasi certaine que les manières d’être et d’agir au travail d’un grand nombre d’agents ont été modifiées par la crise du COVID, qui fût un aléas sanitaire, et ceci particulièrement dans la fonction publique territoriale.  

Alors, il ne s’agit pas, dans mon propos, d’opposer une génération à une autre, ni d’oublier, à l’heure du combat des agriculteurs pour leur survie, d’autres réalités et d’autres conditions de travail, parfois plus difficiles et anxiogènes.

Mais les dernières études, réalisées sur des échantillons extrêmement larges et représentatifs, ont démontré une évolution majeure dans le rapport au travail salarié.

En effet, nombreux sont ceux qui recherchent aujourd’hui un plus juste équilibre entre la vie personnelle et la vie professionnelle, d’autres évoquent des nouveaux modes d’organisation : le télétravail, la semaine de quatre jours par exemple.

Ce changement dans le rapport au travail bouscule l’attractivité de certains métiers, renforce l’aspiration à davantage de mobilité et d’évolution professionnelle, c’est vrai dans la fonction publique territoriale comme ailleurs.

On pourrait résumer en disant que le nouveau paradigme du rapport au travail aujourd’hui, c’est la quête de sens.

 

Cette recherche de sens existe dans la fonction publique territoriale, pour les nouveaux agents, pour ceux qui mutent, pour ceux, plus anciens, plus expérimentés, qui perçoivent de nouvelles attentes dans leur environnement professionnel.

Et au centre de gestion, notre première réponse, en quelque sorte, à cette quête de sens, c’est de communiquer davantage, de façon plus claire et plus précise, sur ce que nous faisons. 

C’est ainsi que vous avez été nombreux à venir découvrir ou redécouvrir les missions du Centre de gestion lors de la journée du 27 septembre qui fût, je crois, une belle réussite.

En 2023, nous avons aussi dédoublé les temps de réunions des instances paritaires qui venaient d’être nouvellement désignées, suite aux élections professionnelles.

Ainsi le CST et la F3SCT (formation spécialisée en santé, sécurité et conditions de travail) n’ont plus lieu au même moment, et sont suivis de groupes de travail qui permettent des échanges toujours aussi riches, entre représentants du personnel et représentants des collectivités.

 

A ce propos, je remercie chaleureusement les organisations syndicales pour leur présence et pour la qualité du dialogue social qu’elles impulsent très régulièrement au Centre de gestion.

En 2023 nous avons aussi donné plus de sens à la prévention, grâce au travail de Corinne Capdevielle, arrivée fin décembre 2022, qui met en place et développe une refonte de notre outil pour le document unique, en allant à la rencontre des collectivités qui sollicitent le Centre de gestion.

Recherche de sens aussi, lorsque nous recrutons une apprentie, Emilie Lagua Uzer, qui découvre ce qu’est le monde du travail dans les collectivités, sous une forme dont on redécouvre sans cesse les vertus et qui semble être une voie pour l’avenir : apprendre la théorie et la mettre en pratique dans le même temps.

En 2023 nous avons développé et signé de multiples partenariats :

  • avec le CNFPT, pôle emploi (maintenant France Travail…) et la Région Occitanie pour former de nouvelles secrétaires de mairie, c’était une réponse aux attentes des élus locaux.
  • avec le FIPH pour l’intégration des personnes ayant une reconnaissance de travailleurs handicapés dans les collectivités
  • avec l’université de Pau et la chaire Optima pour proposer des cursus diplômant pour entrer dans la fonction publique territoriale
  • avec le CIBC pour renforcer notre analyse sur les candidatures, notamment sur des postes à fort enjeux comme les DGS (denrée de plus en plus rares…)
  • avec l’association des maires pour renforcer nos liens et développer des journées de travaux en commun (je rappelle le deuxième salon des maires qui aura lieu le jeudi 23 mai 2024)
  • avec l’ADAC pour l’organisation de formation à destination des élus
  • avec les 12 centres de gestion d’Occitanie pour l’adoption du schéma de coopération régionale
  • avec les collectivités non affiliées : le SDIS, le Conseil Départemental et la ville de Tarbes en réécrivant les conventions d’adhésion au socle, qui dataient de près de 10 ans et avaient besoin d’une mise à jour.

Je remercie les représentants de ces collectivités qui font le choix de faire confiance au Centre de gestion, alors qu’elles n’y sont pas obligées.

Une confiance confirmée par le choix, entre autres, de la ville de Tarbes de confier au Centre de gestion la mission de délégué à la protection des données mutualisé dans le très sensible domaine du règlement général de la protection des données (RGPD).

En 2023 nous avons aussi relancé, avec l’appui des archives départementales que je remercie, le service d’un archiviste itinérant (je salue l’arrivée de Thibaut Contant).

Ce service donne entière satisfaction, rassure et simplifie la tâche des collectivités, et je proposerai aux membres du conseil d’administration dans les prochaines semaines, des solutions pour que cette mission se prolonge, au-delà de sa durée initiale d’une année.

Je ne peux pas citer toutes les missions que nous exerçons, mais je voudrais vous dire que l’ensemble des agents du Centre de gestion travaillent consciencieusement et par conséquent, il m’est apparu opportun de proposer des améliorations de leurs conditions de travail : participation prévoyance et santé, tickets restaurants mais également le versement de la prime de précarité, ce qu’une très grande majorité de collectivité n’a pas pu réaliser.

Alors, en 2024, saurons-nous encore donner du sens à nos actions ?

2024 marquera tout d’abord le quarantième anniversaire de la loi de 1984, initiant la fonction publique territoriale.

Pour notre institution, le sens que nous donnerons à nos pratiques s’incarnera d’abord par l’achèvement, dans les prochaines semaines, de la mise à jour du projet d’établissement.

Ce projet, est la traduction technique du projet politique que nous avions fixé en début de mandat, à partir de 4 axes : écoute et accompagnement des collectivités, anticipation et réactivité, coopération et mutualisation, communication interne et externe.

Ce projet d’établissement n’est pas figé, il est notre feuille de route à l’instant t.

C’est un processus dynamique, alimenté à la fois par des éléments de contexte et une législation en perpétuelle mutation, mais aussi, par des pratiques et des représentations professionnelles qui évoluent sans cesse.

Ainsi, en 2024, nous développerons de nouvelles missions :

  • l’ACFI : l’agent chargé de la mission d’inspection, pour aider les collectivités à mieux répondre aux obligations en matière de sécurité au travail
  • Le référent déontologue pour les élus locaux
  • La médiation au-delà de la médiation préalable en matière de contentieux
  • La participation sociale complémentaire qui va fortement impacter les collectivités et les agents à partir de 2025 et de 2026, et je veux ici et maintenant saluer l’arrivée dans notre service de Diane Charpentier qui travaille sur le contrat groupe et l’accompagnement des collectivités sur cette mission.

Nous travaillerons également sur une nouvelle mission instituée par la loi du 30 décembre 2023 sur la revalorisation du métier de secrétaires de mairie, qui consiste à l’animation sur le territoire, d’un réseau des secrétaires de mairie.

Enfin, nous expliquerons au mieux les nouveautés qui sont en préparation, avec le futur texte sur la fonction publique, actuellement en préparation et qui fait suite à la loi de 2019, dite « loi de transformation de la fonction publique ».

Avec les membres du conseil d’administration, dont je veux ici saluer l’implication, nous avons choisi depuis octobre 2020, la voie d’un pilotage financier plus pointu de notre établissement public.

Nous n’avions pas attendu les observations de la CRC pour constater un niveau d’excédents importants, et nous suivons, depuis 2021, une ligne permettant de les réduire.

Le mécanisme est simple : diminuer nos recettes en diminuant les cotisations versées par les collectivités.

Je peux ainsi annoncer que les cotisations appelées vont à nouveau diminuer en 2024, puisque le taux de cotisation est passé depuis le début de ce mois à 0,9% de la masse salariale (contre 1,5% il y a 3 ans).

Et puisque je vous parle de sens depuis le début de ce discours, cette diminution des cotisations en serait justement dénuée, si elle n’était pas corrélée à une toute nouvelle comptabilité analytique permettant de connaître avec précision nos coûts, et qui nous conduira, dans les années à venir, à mieux piloter les choix stratégiques de l’établissement de services qu’est le Centre de gestion.

Et j’en profite pour remercier les services de la trésorerie départementale, et notamment Mme Josette Hourquet, pour son aide précieuse dans cette démarche.

Pour être tout à fait complet, je voudrais apporter une précision importante : la diminution des excédents n’a pas vocation à s’éterniser dans le temps, et je vous indique qu’une fois que l’objectif défini par la commission finances sera atteint, nous pourrons chaque année, voter des cotisations et des tarifs qui couvriront le juste niveau de nos dépenses.

Ainsi, après une période de plusieurs années de baisse, il nous faudra pour les exercices suivants, entamer une période de stabilisation et/ou de hausse des cotisations et des tarifs de nos missions.

Nous aurons néanmoins la satisfaction de proposer des missions dont nous estimerons le coût, et pour lesquelles nous pourrons définir un juste niveau de cotisation ou de tarif.

J’arrive maintenant au terme de mon propos, en vous disant que le Centre de gestion des Hautes-Pyrénées, établissement public expert, est un tiers de confiance AU SERVICE des collectivités, employeurs et agents, qui viennent chercher au CDG des renseignements, des réponses, et des conseils qui ont … du sens !!

C’est aussi la raison pour laquelle je remercie vivement Jean Baptiste Savignac, directeur des services, les responsables de pôle et membres du CODIR, Sandrine Habas, Florence Besnard, Jean Luc Minguy, et l’ensemble de l’équipe du centre de gestion pour leur écoute, leur disponibilité et leurs compétences.

Encore une fois, Mesdames, Messieurs, meilleurs vœux 2024 à toutes et à tous, santé et réussite dans vos projets.

Merci de votre attention.