Kéolis Tarbes-Lourdes-Pyrénées : les salariés demandent la réouverture de vraies négociations

Pour la quatrième journée en quelques jours, 90 % des salariés de Kéolis Tarbes-Lourdes-Pyrénées étaient en grève. Un piquet de grève était organisé ce vendredi matin devant le dépôt de bus à Kennedy.

Une conférence de presse a été organisée ce vendredi à la bourse du travail en présence d’un bon nombre de salariés pour réclamer la réouverture des négociations avec la direction.

Gilles Verdier, secrétaire de l’Union départementale CFDT, a rappelé que Kéolis TLP est une filiale du groupe Kéolis qui assure le service de transport pour le compte de la communauté d’agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées et qui est pour la 4éme journée en grève en très peu de temps.

Il a indiqué que Kéolis TLP détenait le record des salaires parmi les plus bas de France et largement inférieurs à la moyenne nationale : 1972 € pour Kéolis TLP, contre 2245 € pour la moyenne nationale, un retard considérable sur plusieurs années. Pour les salariés cette situation est intenable dans un contexte d’inflation galopante.

Lors de la dernière rencontre entre les représentants du personnel avec la direction cette dernière a claqué la porte et n’a rien voulu entendre. « C’est une entreprise qui gagne de l’argent et il est normal qu’il y ait la répartition des richesses »

Hicham Ouarriche, secrétaire du syndicat CFDT Kéolis TLP enchaine : « Les salariés demandent une augmentation de 10 % de leurs salaires pour compenser à la fois le retard accumulé et la forte inflation mais la direction propose seulement 5 % à partir de janvier 2023.C’est une insulte directe pour les salariés ».

Emmanuel Joubert, secrétaire du CSE Kéolis TLP, poursuit : « Si notre direction ne veut rien entendre, nous demanderons à la communauté d’agglomération de nommer un médiateur pour qu’il puisse débloquer la situation ». Il a précisé qu’un service minimum était assuré pour ne pas pénaliser les usagers.

Nicole Lafourcade