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Les cheminots CGT Hautes-Pyrénées-Comminges tirent le signal d’alarme sur la situation du rail, préavis de grève intersyndicale pour le 13 décembre

vendredi 9 décembre 2016 par Rédaction

Projets de suppressions de postes, fin annoncée du train de nuit « La Palombe bleue », incivilité croissante pendant les voyages : les cheminots CGT Hautes-Pyrénées-Comminges tirent le signal d’alarme concernant la situation du rail dans notre bassin ferroviaire. Ils ont sollicité les élus locaux, les députés et le conseil régional Occitanie pour tenter d’arrêter l’hémorragie.

L’intersyndicale des cheminots de Hautes-Pyrénées-Comminges a déposé un préavis de grève pour la journée du mardi 13 décembre 2016, la veille de la restitution des « Etats Généraux du Rail » par la région Occitanie. Une date symbolique pour exprimer un ras-le-bol et lancer un cri d’alarme. « Nous sommes attaqués de toute part concernant l’emploi ferroviaire dans le bassin pyrénéen, et notamment à Tarbes », dénonce Pierre Lacaze, secrétaire général de la CGT Hautes-Pyrénées-Comminges. « Le président Guillaume Pépy nous fait aujourd’hui payer les pots cassés de la dette de la SNCF. Cela se traduit notamment par ce que la direction appelle « objectif 2020 », à savoir un plan de suppressions de 20 000 à 28 000 postes en France d’ici l’année 2021. Aucun métier du rail n’est épargné ». Pierre Lacaze évoque une note de la direction de la SNCF, dévoilée lors du comité d’établissement régional Midi-Pyrénées le 20 septembre 2016. « Elle prévoyait la suppression de 60 postes sur 135 parmi les « roulants », contrôleurs et conducteurs de trains, soit près de la moitié des effectifs ! Un tel projet mettrait en danger l’avenir du site ferroviaire tarbais ». Pour tenter de contrecarrer ces objectifs de la SNCF, la CGT a sollicité les élus locaux, les parlementaires et aussi les élus au Conseil Régional Occitanie en charge du dossier ferroviaire, Yolande Guinle et Jean-Luc Gibelin. « Grâce à leurs interventions et à notre action collective, nous avons pu sauver 50 des 60 postes, mais il reste malgré tout un projet de 10 suppressions de postes, que nous continuons à contester ».

Pierre Lacaze et les cheminots de la CGT Hautes-Pyrénées-Comminges dénoncent aussi l’annonce officielle de la suppression pure et simple du train de nuit « La Palombe bleue », à compter du 1er juillet 2017. « Ce train est emblématique. Il fait vivre et travailler beaucoup de gens au pays. La disparition de « La Palombe bleue » entraînerait la suppression de 30 postes de contrôleurs ». Là aussi, les militants de la CGT sont intervenus auprès des élus et du chargé des transports de la région Occitanie. « Carole Delga a relayé leur proposition au gouvernement : le maintien de tous les trains de nuit de la région. Selon Jean-Luc Gibelin, les discussions sont en cours. Il ne désespère pas d’arriver à une solution pour sauver nos trains de nuit ». Autre sujet d’inquiétude des cheminots : la hausse des incivilités pendant les voyages en train et dans les gares. « On vide les trains de leurs contrôleurs, on déshumanise les gares, et du coup, les incivilités s’accumulent. Récemment, les contrôleurs ont organisé un « dépôt de sacoche » collectif. Ils sont lassés d’être agressés en permanence, sans réponse de la direction à leurs difficultés », déplore Pierre Lacaze. « Nous ressentons un ras-le-bol général vis-à-vis de la politique de notre entreprise, qui ne cesse pas de mettre en avant la productivité, au détriment des réalités du terrain ». Les cheminots du bassin Hautes-Pyrénées-Comminges ont déjà effectué 18 jours de grève au printemps 2016, pendant les négociations sur l’accord d’entreprise et l’accord de branche. La situation reste aujourd’hui préoccupante dans le monde ferroviaire. Le signal d’alarme actionné par les cheminots devrait alerter la direction de la SNCF …

Jean-François Courtille