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Les mots de Léo Ferré revivent lors d’une lecture publique à la Médiathèque d’Aureilhan
La poésie et la littérature ont été une nouvelle fois célébrées, en ce mois d’octobre 2016, par la Scène de Musiques Actuelles de la Gespe et le réseau des médiathèques du Grand Tarbes. Dans le cadre du programme annuel « Le mur du son », deux soirées ont été consacrées à l’œuvre du poète et chanteur français Léo Ferré, sur le thème « Grazie mille Léo ». Un concert au Théâtre des Nouveautés, avec 14 chanteurs et musiciens, autour de l’écrivain Elrik Fabre-Maigné, responsable de la Compagnie « Les baladins d’Icarie ». Et une lecture publique à la Médiathèque Jules Lafforgue d’Aureilhan, située au cœur de l’ECLA, toujours avec Elrik Fabre-Maigné. Retour sur cette séance de lecture qui a fait ressurgir la verve poétique de Léo Ferré.
La Villa Oustau, nichée au cœur du parc de l’ECLA d’Aureilhan, accueille en cette soirée d’automne une assistance attentive, impatiente de savourer les mots du poète Léo Ferré. Dans l’écrin stylisé et douillet de la Médiathèque Jules Lafforgue, les spectateurs écoutent Elrik Fabre-Maigné, l’un des derniers compagnons de route de l’auteur des « Poètes » et de « Paname ». « Léo Ferré, c’est un continent, que dis-je, un océan, tellement vaste qu’on peut butiner inlassablement ici et là, sans jamais avoir l’impression d’épuiser la source poétique », assure en préambule le fondateur de la Compagnie « Les baladins d’Icarie ». « Il mériterait de figurer dans la Pléiade, mais pour certains, il avait de mauvaises manières et ne respectait pas les règles de la bienséance littéraire : éternel révolté de la tendresse, il disait toujours ce qu’il avait sur le cœur, sans ambages ». Le ton de la soirée est donné. Elrik Fabre-Maigné s’assied alors devant la cheminée aux moulures immaculées, et feuillette « Benoît Misère », œuvre dans laquelle Léo Ferré évoque certains épisodes heureux ou tragiques de sa jeunesse. D’une voix puissante au timbre ensoleillé, Elrik fait revivre le père et la mère de Léo, son oncle « Barbachino » et sa tante Madalena, la jument Zette, les musiques, les saveurs et les images d’une enfance envolée. Puis, d’une voix plus grave, au timbre tragique, le lecteur explore le récit terrible des années de collège de Léo Ferré, dans un établissement religieux où il va subir les outrages que ses mots de poète restituent avec une justesse glaçante. Enfin, Elrik Fabre-Maigné achève son tour d’horizon par la lecture de plusieurs poèmes écrits par Léo, comme la « Chanson pour elle » : « si ton corps était de fine dentelle, je le broderais par les quatre bouts / Et puis m’en ferais des nappes si belles, que nous mangerions l’amour à genoux ». Dans la Médiathèque Jules Lafforgue, traversée par un délicat soleil automnal, la rencontre des poètes, celui d’hier et celui d’aujourd’hui, achève d’enchanter le public. Les spectateurs quittent à regret la Villa Oustau, en songeant peut-être au portrait des « Poètes » esquissé par Léo Ferré : « ce sont de drôles types qui regardent les fleurs, et qui voient dans leurs plis des sourires de femme / Ce sont de drôles de types qui chantent le malheur, sur les pianos du cœur et les violons de l’âme ».
Jean-François Courtille
La prochaine soirée du cycle « Le mur du son » aura lieu jeudi 17 novembre 2016 à 18h30, à la Médiathèque Louis Aragon de Tarbes, sur le thème : « Lumières, lectures électriques », avec la Compagnie du Noir Lapin. Elle proposera la rencontre entre les philosophes, les écrivains de l’époque des « Lumières » et le rock, pour célébrer la liberté d’expression.
Rédaction
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