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Le Haras inscrit au patrimoine tarbais

mercredi 27 avril 2016 par Rédaction

La Ville et l’IFCE officialisent le rachat du Haras de Tarbes

Le Haras de Tarbes est désormais inscrit au patrimoine tarbais et ne sera pas démantelé par une agence immobilière. Ce joyau de 9 hectares restera le domaine privilégié du Cheval et des Tarbais, qui pourront désormais y circuler gratuitement comme au Jardin Massey. La Ville de Tarbes et l’IFCE, qui étaient en pourparlers depuis plusieurs mois ont officialisé l’achat, par la Ville, de l’ex-Haras National, au cours d’une conférence de presse à la superbe médiathèque du Haras.

Le Maire Gérard Trémège et Franck Barlet, Directeur Général Adjoint de l’Institut Français du Cheval et de l’Equitation, ont annoncé la bonne nouvelle à la presse et aux employés du Haras qui étaient invités pour l’occasion. C’est le premier accord finalisé entre l’IFCE et une collectivité sur les neuf sites qui ont été mis en vente. Le montant de la transaction n’a pas été dévoilé, mais il le sera lors de la signature de la vente début juillet. Un prix largement supérieur à l’euro symbolique mais nettement inférieur au prix d’estimation des Domaines qui était de 4,75 M€. Un juste prix calculé en fonction des 5 à 6 M€ d’investissements à réaliser pour rénover ce site classé qui compte de nombreux bâtiments remarquables mais aussi des installations sportives et techniques à réaliser. La Ville de Tarbes s’est directement portée acheteuse auprès de l’IFCE et l’accord s’est finalisé après de longs mois de négociations sur la base de relations qualifiées ’’d’amicales, franches, loyales et de compréhensions mutuelles.’’ Peut-être un clin d’œil à l’Histoire puisque Napoléon aurait acheté le terrain à la Ville de Tarbes en 1806 et ce serait un juste retour des choses 210 ans après !

Un joyau à valoriser

Gérard Trémège (AUDIO) a rappelé combien la ville de Tarbes était attachée au Haras que de nombreux tarbais ont découvert en 2001 lorsque Equestria a pris ses quartiers au Haras. ’’A chaque réunion de quartier les gens me posaient des questions au sujet des Haras et quoi qu’en disent certains, les Tarbais sont prêts à payer 1% d’impôt en plus pour que nous puissions investir sur ce site pour le préserver et le rénover’’ assure l’édile tarbais. ’’Un joyau extraordinaire que la ville veut valoriser, ouvrir et animer.’’ En même temps que les négociations s’engageaient, la ville explorait toutes les pistes pour pérenniser le site et l’activité autour du cheval. Depuis 2015, Michel Garnier, Directeur de l’OT et Directeur de Cabinet, a organisé neuf réunions avec les principaux acteurs de la filière équestre (Comité Départemental d’Equitation, Comité Départemental du Tourisme Equestre, Le Conseil du Cheval, les Amis de la Maison du Cheval, l’Association des Attelages Pyrénéens, l’Association des Concours de Dressage, l’Association des Eleveurs...) mais aussi d’autres collectivités (CCI, Département, Parc Expo...). Bernard Viaque, (AUDIO) Ancien Chargé de Mission des Haras nationaux et Actuel Président des amis de la Maison du Cheval, s’est aussi particulièrement investi pour continuer à donner une vie au Haras qui ne compte plus de chevaux, hormis mécaniques qui servent au perfectionnement des cavaliers.

Des projets nombreux

Les projets autour du cheval ne manquent pas et la Brigade Equestre va être reconstituée. Dès le 9 juillet une grande Journée Portes Ouvertes sera organisée aux Haras qui seront ensuite ouverts gratuitement au public tout au long de l’année, comme le Jardin Massey. Des visites seront organisées avec l’Office de Tourisme, les Amis de la Maison du Cheval et le Musée International des Hussards. Equestria aura lieu du 19 au 25 juillet, pour la première fois sur le site appartenant à la Ville qui touchera ses premières recettes. D’autres activités seront mises en place tout au long de l’Eté et de l’année en collaboration avec tous les acteurs du monde équestre. Tout est ouvert : Création d’un centre équestre, ouverture d’un cabaret équestre, résidence d’ateliers, de stages de formation de création équestre, équi-thérapie, accueil de dressage, d’attelages, de concours hippiques, de présentation de chevaux, etc... Tous les projets et toutes les propositions ’’autour des chevaux’’, seront les bienvenues, assure le Maire. La porte est aussi ouverte à d’autres collectivités pour participer au projet même si la Ville est propriétaire des Haras. ’’On a vu les difficultés des autres structures et on n’a pas voulu attendre qu’elles délibèrent et décident. Par contre nous sommes toujours en relation pour la création d’une structure de gestion’’, confirme Gérard Trémège.

5 à 6 M€ d’investissements

La Ville va investir entre 5 et 6 M€ pour rénover et entretenir les bâtiments, rénover le manège, construire une carrière semi-couverte, une piste tous temps..., afin de développer les activités autour du cheval. Un Maréchal-Ferrand a déjà fait acte de candidature. Des dépenses d’investissements dont les intérêts devront être couverts par des recettes liées aux activités équestres mais aussi par l’organisation de manifestations (Mariages, séminaires, banquets...). La superbe Maison du Directeur pourrait être transformée en restaurant gastronomique haut de gamme...

Une riche histoire

Franck Barlet a rappelé l’histoire des Haras Nationaux, qui ont vu le jour sous Colbert et qui se sont développés ensuite sous Napoléon selon le schéma territorial qui existe aujourd’hui. Des Haras destinés à développer une filière de reproduction de chevaux à destination de l’Armée de l’Agriculture et des Transports et qui s’est transformé au gré de l’évolution de la société en filières de chevaux pour les Loisirs, le Sport et les Courses. Une évolution qui est arrivée au bout d’un système financé par l’Etat qui, pour diverses raisons, économiques en particulier, s’est peu à peu désengagé de ses missions et a souhaité se séparer, à terme, des Haras Nationaux en les vendant comme il l’a fait pour ses casernes inoccupées. Le Directeur Général Adjoint de l’IFCE (AUDIO) s’est réjoui que le site tarbais reste attaché au cheval d’autant que la Ville s’est engagée a conserver les employés des Haras Nationaux qui souhaitaient rester, sans perte de leur statut.

Jean-Jacques Lasserre