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Les agriculteurs rencontrent le Préfet de la région Midi-Pyrénées
En visite dans le département pour visiter des installations liées à l’aéronautique, Pascal Mailhos, Préfet de la région Midi-Pyrénées, a souhaité rencontrer Jean-Louis Cazaubon, Président de la Chambre Régionale d’Agriculture. Ce dernier a souhaité élargir la rencontre en y associant les syndicats, FDSEA et JA des Hautes-Pyrénées.
Zones vulnérables
A l’issue de cette rencontre, Jean-Louis Cazaubon et les syndicats font le point de cette rencontre qui a essentiellement porté sur les zones vulnérables, c’est-à-dire la problématique liée aux supposées pollutions par les nitrates agricoles.
Pour le Président régional des chambres d’agriculture : « On a été jeté en pâture à l’Union Européenne par crainte des sanctions financières ». Pour lui, « les gouvernements successifs ont eu les yeux plus gros que le ventre. Ils se sont fixé des objectifs qu’ils ne pourront pas atteindre dans les délais. Aujourd’hui il faut donner un gage et on agrandit la zone ». Et il précise : « 18mmg de nitrate et la commune est classée en zone vulnérable. Nous ne pouvons pas l’admettre car des taux infimes dans le milieu naturel sans fertilisation on se retrouve avec des taux comme ça au pied d’une forêt là où il y a une masse de manières organiques qui pourrissent, qui se nitrifient, on atteint des taux de 18mmg »
- Ecouter Jean-Louis Cazaubon à sa sortie de la Préfecture (AUDIO 01)
Pour Christian Fourcade, Président de la FDSEA des Hautes-Pyrénées, « c’est la remise en question de l’agriculture du département. Les Hautes-Pyrénées comme l’Ariège, on est les départements en France où il y a les plus petites exploitations ». Et il pensait qu’avec ce gouvernement, ce ministre de l’Agriculture « ils voulaient défendre la petite agriculture »
- Christian Fourcade nous explique en détail les problèmes qui se posent aux agriculteurs des Hautes-Pyrénées et les raisons qui la remettent en cause (AUDIO 02)
Le risque sur les zones de montagne n’est pas à exclure avec les conséquences d’abandon des territoires. Christian Fourcade est bien conscient du problème lorsqu’il répond à la question du « rewilding » (réensauvagement des territoires) : « L’ensauvagement par la perte des hommes dans certaines secteurs ça va le favoriser parce que s’il n’y a pas l’homme il y aura les animaux qui prendront le dessus ».
- Christian Fourcade et les conséquences possibles de la directive Nitrates en montagne (AUDIO 03)
Ce que les mouvements dits « de protection de la nature » n’ont pas pu obtenir par la présence de grands prédateurs comme le loup, c’est-à-dire le départ des éleveurs des vallées comme prévu dès la fin des années 1980, les institutionnels, notamment la réunion des « espaces protégés », pourrait l’obtenir en douceur par des mesures officielles dont les conséquences à priori invisibles peuvent déjà être imaginées vu la qualité de certains intervenants.
Louis Dollo
Rédaction
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