Basket LFB : Trou normand au quai de l’Adour - TGB 70 Mondeville 74 (ap)

Tarbes-Mondeville 70-74 après prolongation (20-20, 19-19, 13-10, 10-13, 8-12)

• Pour Tarbes : 25 paniers/62 dont 1/12 à 3 points, 19/31 lancers-francs. 39 rebonds dont 13 offensifs, 19 ballons perdus, 10 passes décisives, 6 interceptions, 5 contres, 22 fautes. Marqueuses : Neaves (17), Cata-Chitiga (15), Salagnac (15), El Gargati (12), Lepron (4), Drljaca (3), Mieloszynska (2), Arrondo (1), Guillentéguy (1)

• Pour Mondeville : 27 paniers/66 dont 5/19 à 3 points, 15/23 lancers-Francs, 39 rebonds dont 13 offensifs, 16 ballons perdus, 12 passes décisives, 10 interceptions, 2 contres, 26 fautes. Marqueuses : Sulciute (21), Tanqueray (16), Kamba (15), Minte (9), Paugaite (6), Gandega (4), Sharp (3).

Les Normandes ont créé la sensation en venant s’imposer en Bigorre contre toute attente tant les Tarbaises avaient fait impression à Bercy, confirmant leur statut de favorites. Certes Mondeville avait aussi remporté son match contre Charleville-Mézières de justesse (53-52) mais c’est une équipe en pleine reconstruction qui était privée de son entraîneur retenu avec le Mali pour disputer la demi-finale de Coupe d’Afrique. Des Tarbaises qui ont complètement manqué leur entame de match et ont donné les armes pour se faire battre. Les Normandes, se sont appuyées sur une défense de fer et sur les rebonds pour faire douter les vice-championnes de France. En manque d’adresse aux lancers-francs et à 3 points les Bigourdanes, ont laissé filé la victoire dans les dernières minutes de jeu. Nanties de 3 points d’avance (52-49) à l’attaque du dernier quart temps, les Tarbaises ont mené jusqu’à 23" de la fin du match. Mondeville égalisait 62-62 et Tarbes avait du mal à faire la différence. Au contraire ce sont les Normandes qui prenaient les commandes 66-67 à 2’10" la fin de la prolongation. Mondeville à l’énergie terminait plus fort dans la dernière minute 70-74.

Jean-Jacques Lasserre

• Romain L’Hermite, entraîneur de Mondeville, suppléant d’Hervé Coudray parti disputer les demi-finales de la Coupe d’Afrique avec le Mali : "On a une équipe très jeune, mais le groupe est très soudé, il y a beaucoup d’enthousiasme et même si on fait des erreurs d’inexpérience c’est notre solidarité qui fait la différence. Tarbes a raté ses lancers-francs à un moment où il aurait pu creuser l’écart mais c’est vrai que la défense c’est notre marque de fabrique. En plus il nous manque une intérieure importante et il faut qu’on soit fort et solidaire en défense. On est athlétique, on court, on saute et il faut en profiter. On a pris des rebonds importants alors que Tarbes est l’équipe la plus impressionnante au niveau de la taille et du rebond, avec Bourges. Rivaliser avec Tarbes sans Coulibaly, c’est plutôt bien !"

• Pascal Pisan entraîneur de Tarbes : "On commence le match avec peu d’agressivité et on les met en confiance. On loupe trop de lancers-francs puisqu’on est à 61%. On se fait peur et elles, elles prennent confiance ! On a fait énormément d’erreurs, on a fait les mouvements sans avoir d’âme, sans agressivité et sans ballon. On n’a pas joué collectivement, on attendait l’exploit pour jouer. On n’a pas développé d’agressivité sans ballon. C’est dommage, car Sharp est à 3 points, ce qui veut dire qu’en défense sur elle on a été très bon mais Sulciute est à 21 points et là, on n’a pas su l’arrêter. C’est nous qui leur donnons le match. On leur donne le bâton pour nous battre. On n’a mis que 23 points en seconde mi-temps, c’est honteux ! On ne joue pas. On ne met aucun impact et on finit sur un jeu complètement stérile." Pour le coach tarbais la contreperformance ne viendrait pas d’une trop grande confiance mais plutôt de la pression du premier match à domicile. "J’ai vu des joueuses qui avait peur de mal faire au Quai de l’Adour et un manque d’agressivité. Dès qu’on a mis de l’agressivité ça allait mieux. Jamais l’équipe n’avait aussi mal joué."