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Après Tarbes-Albi

mardi 13 février 2024 par Rédaction

Les réactions albigeoises

Alain Roumegoux : On a fait une très belle prestation

Président d’Albi depuis sept ans, Alain Roumegoux appréciait à sa juste valeur, la saveur d’une victoire à Trélut. « C’est toujours très difficile de venir gagner à Tarbes, parce que chez eux ils sont accrocheurs et ils ont de bons joueurs. En première mi-temps Tarbes a très bien joué et ils se sont un peu délités en seconde. On est très heureux parce qu’on a fait une très belle seconde mi-temps. Il y avait des prémisses en première mais on n’avait pas eu de réussite et puis au fil du match qui avance on a fait une superbe prestation aussi bien devant que derrière et je tiens à féliciter l’ensemble de l’équipe et des joueurs.

Mathieu Bonello : Je suis fier de mes joueurs

Dans ce contexte particulier où certaines équipes, (maintien acquis par le forfait de Blagnac) n’ont plus rien à jouer et que d’autres luttent pour la Montée, difficile de préparer les matchs. « Oui, c’est dur d’appréhender les matchs, je l’ai déjà dit le championnat est faussé et c’est dramatique pour ce niveau de Nationale. Pour tout. Pour les matchs d’en bas et pour les matchs d’en haut, ça ne voudra plus rien dire sur certaines rencontres. Oui, c’était embêtant de préparer ce match contre Tarbes. Il a fallu le préparer de la meilleure des façons en étant le plus sérieux possible. De plus on sortait d’une coupure et ce n’est jamais, jamais, facile de venir jouer à Tarbes. Et je le sais, je suis bien placé pour être souvent reparti avec la défaite. Je trouve que mes joueurs ont été sérieux même si des fois on ne s’est pas payé. On est mené à la mi-temps et j’ai envie de dire contre le cours du jeu mais mes joueurs ont cru en ce qu’ils faisaient et derrière ça a payé, parce qu’ils ont continué à jouer et à faire des choses. Et pour ça, je suis fier d’eux. »

 

Le bonus c’est la cerise sur le gâteau

Depuis la création de la Nationale il y a quatre ans, Albi s’était incliné à trois reprises 15-10, 18-6 et 14-8 à Trélut. A défaut d’une victoire en Bigorre, les Albigeois se seraient satisfaits d’un bonus défensif et le bonus offensif est une heureuse surprise.  « Oui, le bonus c’est la cerise sur le gâteau parce que déjà prendre quatre points à Tarbes, c’est bien alors quand tu en prends cinq, je dis bravo. Ça nous permet aussi de continuer à bien travailler, à croire en ce qu’on fait. On avait trois déplacements dans ce Bloc et on a pris le premier. Ça nous permet d’aborder les deux autres avec un peu plus de relâchement mais cette Nationale est difficile et elle va se jouer jusqu’au bout même si ce Forfait va poser des problèmes dans l’équité du Championnat. » D’autant que depuis sa création, c’était la première saison où à part Vienne, toutes les équipes se tenaient avec un promu Périgueux qui joue dans la cour des grands. « Oui, cette année ce Championnat est très resserré. On s’aperçoit que vraiment c’est difficile de faire des résultats à l’extérieur où les équipes ne lâchent rien. » Mathieu Bonello craint que ce forfait fausse certaines rencontres, puisque les équipes mal classées ne risquent plus la relégation et que Vienne devrait jouer le barrage de maintien contre le finaliste de Nationale II. « Ceux qui sont dans le ventre mou sont assurés de rester dans le ventre mou mais j’espère qu’ils auront la fierté d’accrocher les matchs. »

 

J’aime faire tourner, laisser les mecs en éveil, avoir envie de gagner la place

A son habitude, même s’il avait des blessés, le Manager a fait tourner son effectif, avec neuf changements par rapport à Bourg-en-Bresse et six par rapport à Vienne.  « Oui j’avais pas mal de blessés mais moi j’aime bien faire tourner. J’aime bien laisser les mecs toujours en éveil, d’avoir envie de gagner le maillot, de gagner la place. Ce n’est jamais facile et là on est fier de ce qu’on a fait et de ce qu’on fait. On sait que la route est longue et que ça va être difficile mais il faut toujours y croire. On a eu une saison bonne jusqu’à maintenant, avec un Groupe sain et on continue à travailler. On n’est pas les meilleurs mais on travaille et on verra où on sera au bout. » Depuis son arrivée l’ancien talonneur, qui vient d’être reconduit pour trois ans, s’est efforcé de construire son propre Groupe en recrutant seize joueurs la première année, dix-huit la saison dernière et treize cette année. Il reste seulement sept joueurs sur quarante-cinq de l’ère Arnaud Mela.  « Oui c’est vrai, j’ai un Groupe avec 90 % des joueurs que j’ai recruté. C’est toujours une bonne chose quand tu peux choisir tes mecs. En plus je m’inscris dans la durée avec le club. Un entraîneur n’est jamais tranquille dans la maîtrise mais c’est vrai que ça fait du bien de pouvoir travailler dans la durée, de pouvoir construire des choses assez sérieuses et surtout pour pérenniser le club à ce bon niveau de Nationale. On a tous bien sûr des ambitions mais on veut déjà bien le pérenniser à ce niveau là en construisant autour des jeunes. On a joué avec trois jeunes et c’est important ça, je trouve. »

Il ne faut pas que l’ambition tétanise

A aucun moment le Manager n’a prononcé les mots Pro D2 ou Montée, comme pour enlever la pression négative à ses joueurs dans un club qui a chaque fois échoué sur la dernière marche depuis sa relégation sportive en 2017. Dès son arrivée, le Manager a voulu changer les mentalités, en changeant les joueurs et en ne parlant plus de montée mais de reconstruction. « Oui, c’est ce que je fais depuis trois ans parce que je trouve que des fois, on met trop la charrue avant les bœufs. Après c’est normal d’avoir de l’ambition et il faut en avoir mais il ne faut pas que ça te tétanise. Je le sens et on le sent autour du club. Moi, c’est ma troisième année et j’ai déjà perdu deux demi-finales. Mais ce n’est pas pour ça qu’il faut te dire que la troisième tu la perdras si tu as la chance de la rejouer cette année ou dans deux ans. Je crois qu’il faut maîtriser, il faut croire en ce qu’on fait et toujours pareil, suivre cette ligne sans cette pression qui te plombe. »

Il fallait qu’on apporte d’autres cordes à notre arc

Un recrutement, avec des joueurs qui répondent à ses exigences de jeu complet avec des trois-quarts capables de finir le travail des avants. « C’est vrai, c’est exactement ça. C’est aussi par le recrutement de nouveaux joueurs. On savait qu’il fallait qu’on apporte d’autres cordes à notre arc parce qu’on était ciblé devant et que devant ils ne peuvent pas toujours tout faire tout seul. Dans le rugby actuel, les équipes qui gagnent sont des équipes complètes. Avec des joueurs qui sont amoureux du jeu, ça nous a aidés à faire évoluer notre jeu. » Un jeu basé sur les avants qui fait partie de l’ADN albigeois et porté pendant quatre ans par Arnaud Mela qui a marqué le club de son empreinte. Difficile de changer les habitudes et le référentiel du jour au lendemain avec des joueurs qui n’adhérent pas totalement au nouveau projet de jeu. « Oui c’est ça et puis les premiers joueurs qu’on a recrutés ont trois ans de fonctionnement avec Alex et moi et quand les derniers joueurs arrivent c’est déjà rodé. Donc ils se mettent au diapason plus rapidement. Après, attention, c’est long, c’est dur de faire prendre la mayonnaise. C’est difficile vraiment, mais je crois qu’on tient le bon bout, réellement. »

Propos recueillis par Jean-Jacques Lasserre