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Les réactions après Blagnac-Tarbes

lundi 15 janvier 2024 par Rédaction

On ne peut pas dire que le public de Blagnac soit plus accros que celui de Tarbes au vu de la faible assistance de samedi constituée en grosse partie des supporters bigourdans venus en car ou en voitures et des équipes féminines de Blagnac et de Bobigny qui devaient jouer en suivant. Pourtant c’est une affiche qui aurait dû attirer du monde compte tenu de l’historique de ces dernières années entre les deux clubs et l’enjeu du match. Et ce malgré une tribune neuve, un grand pub, des loges avec champagne et un terrain très proche des spectateurs…

Côté blagnacais

Grands sourires et joie bien sûr après cette victoire bonifiée contre une équipe tarbaise jugée compliquée à jouer, après deux mois sans victoire et un mois sans jouer.

Ugo Seunes : Au-delà des 30 points, il faut relever notre bonne défense

Malgré sa jeunesse et sa silhouette gracile, l’ouvreur est de tous les bons coups en attaque et même des mauvais quand il faut aller au charbon. Un match abordé sans pression particulière malgré l’enjeu. « Je n’emploierai même pas le mot fébrilité, parce nos deux défaites à la maison se sont jouées sur deux transformations. On aurait pu les gagner et avoir une confiance énorme mais on connait bien Tarbes. Ils sont accrocheurs, agressifs et c’est un peu une équipe qui nous ressemble. Le début de match était assez serré, même si on avait fait quelques belles actions. » L’ouvreur préfère mettre l’accent sur une défense agressive plutôt que sur les quatre essais inscrits. Au-delà de marquer trente points il faut surtout relever notre bonne défense. Derrière on a été bien, devant on a été solide et on est très content. »

Frédéric Medves : Que Tarbes soit réduit à 14 a facilité le match

L’entraîneur avait hâte de retrouver le terrain après un mois sans jouer et deux mois sans victoire. « On attendait ce match avec impatience, parce qu’on était sur trois défaites, dont deux à maison. On a ruminé ça pendant un mois parce qu’on n’a pas pu jouer le dernier match à Vienne. Il y avait beaucoup d’impatience, de frustration, de tension et les joueurs ont tout lâché même s’il y avait un peu de fébrilité. » Le Manager reconnait avec sportivité : « C’est sûr que Tarbes soit quasiment tout le match réduit à 14 ça a facilité les choses. Autrement on n’aurait peut-être pas pu enfoncer le clou. Là c’est très bien que les Garçons soient allés chercher le bonus offensif. » Une satisfaction d’autant plus grande que l’ancien troisième ligne auscitain craignait ce match. « Je connais les qualités de Tarbes pour les avoir joué depuis vingt ans. C’est une équipe qui ne lâche jamais rien, qui a une identité et qui s’en sort toujours. Chez eux c’est très compliqué et je crois qu’ils sont très concentrés pour gagner à domicile. C’est un peu dommage parce que je pense qu’ils ont les qualités pour faire mieux en déplacement. » Blagnac depuis le début de la saison a connu son lot de blessures avec les absences notamment de Blachon son capitaine emblématique, du pilier Martin, du troisième ligne Ponsole, du demi-de-mêlée Reggiardo, de l’ouvreur Delpy et des trois-quarts Vareilles, Graulle, Terrou et Vernetti. « Oui, on a encore beaucoup de blessés et d’autres qui se rajoutent (Villerouge, Renaud) mais ça fait partie du lot des entraîneurs de trouver des solutions avec les joueurs qu’on a. » Des absences qui ont peut-être coûté quelques points malgré tout. « Oui, il ne nous a peut-être pas manqué de qualité mais de leaders. La saison dernière on a beaucoup gagné de matchs d’un point et là, on en a perdu pas mal d’un point. Quelque part c’est mental d’aller chercher ces ressources et les joueurs, qui sont leaders et qui sont charismatiques, apportent ça. Ces périodes permettent aussi à d’autres joueurs d’émerger et c’est le cas en ce moment. » Le second essai a complètement libéré les Blagnacais qui ont retrouvé leur enchaînements avec du jeu debout dans la défense qui font leur force depuis deux saisons.

Côté tarbais

Enorme déception, frustration et incompréhension avec cette lourde défaite face à un adversaire direct qui en plus empoche un bonus offensif. Une fois de plus, après quatre sorties intéressantes malgré les défaites contre Carcassonne, à Suresnes, à Chambéry et la prometteuse victoire contre Massy, les Tarbais sont retombés dans leurs travers. Points trop facilement offerts, incapacité à concrétiser les temps forts, fautes de mains, indiscipline, manque de soutien… Les Tarbais ont pris un gros coup au moral avant deux longs et difficiles déplacements à Nice et à Bourgoin.

Jean Guicherd : On a réussi à bien s’adapter en touche

Le jeune troisième ligne qui n’arrête plus de surprendre par ses placages efficaces et sa production à la touche, ne comprend pas.  « On a avait du mal à se projeter vers l’avant. On a tenu le ballon, on a cherché à le déplacer mais on a eu du mal à enchaîner. On n’a pas pu profiter de nos pénaltouches pour pouvoir scorer. » La double expulsion d’Armary n’est même pas une excuse. « Ça nous a un peu perturbé mais franchement, je trouve qu’on a réussi à bien s’adapter en touche, où Alexis est important. Même en mêlée, à sept on a réussi à s’adapter et on ne s’est pas mal débrouillé en conquête. »

Aurélien Ricart : Il faut régler les détails et arrêter de faire ces fautes bêtes

Le troisième ligne, entré en cours de match, tire la mine des mauvais jours à peine réconforté par la présence de son père et de sa mère, tant la déception et la frustration sont immenses. « Je pensais qu’on allait faire un coup ici ou du moins qu’on allait perdre avec les honneurs et au final, le score est lourd 31 à 6… » Au lieu de se rassurer et de se mettre en confiance, les joueurs sont retombés en plein doute avant d’aborder un calendrier démentiel. « Surtout que derrière on a des matchs très compliqués. On se déplace à Nice, derrière on va à Bourgoin et on reçoit Albi. On fait deux longs déplacements et on va jouer contre de grosses équipes. » Aurélien Ricart rage d’autant plus que c’était un match ciblé et que l’équipe est passée à côté. « Il faut qu’on aille chercher des points à l’extérieur et là c’est dommage parce qu’en conquête on y était et dans l’engagement on aurait pu être un peu au dessus. » L’ancien agenais souhaite que l’équipe se libère, un peu à l’image de la seconde mi-temps contre Massy. « Après, il faut cesser d’avoir peur, il faut se lâcher, prendre des initiatives et avoir des intentions. On manque d’intentions, on joue bridé, il faut qu’on arrête de se brider et qu’on prenne du plaisir à gagner des matchs. » Le troisième ligne souligne le manque flagrant d’efficacité. « On n’arrive pas à prendre des points sur nos pénaltouches ou chaque fois qu’on est rentré dans leurs 22 mètres. Au final on n’a marqué que six points. Chaque fois sur des en avants, des pénalités ou des ballons perdus sur des situations pas très claires dans les rucks. » Aurélien Ricart, joueur de devoir polyvalent, qui est devenu un des cadres de l’équipe par son expérience, reste malgré tout confiant. « Ce sont des détails qu’il faut qu’on règle et qu’on arrête de faire des fautes bêtes. Avant les Fêtes, on montait crescendo. On n’était pas loin d’aller gagner à Suresnes où on perd à la dernière seconde et à Chambéry où on perd de six points. On y est presque et si on règle les détails et qu’on arrête de faire ces fautes bêtes, ça devrait marcher. »

Propos recueillis par Jean-Jacques Lasserre