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Yannick Vignette s’éclate à Salles

vendredi 29 septembre 2023 par Rédaction

Troisième victoire consécutive pour Salles en Nationale 2 et son Manager Yannick Vignette qui restait sur une série de 14 défaites de rang avec Cognac, qu’il va retrouver dans la Poule 1 de Nationale 2. Le Béarnais, après une saison difficile et compliquée en Charente, s’éclate à Salles.

Salles, seul club invaincu de Nationale 2

Après une victoire de prestige à Saint-Jean-de-Luz (19-22), le Promu récidivait contre Rennes, le relégué de Nationale, (26-20). Enfin, cerise sur le gâteau, Salles remportait le Derby en s’imposant à Langon (30-40), douce revanche de son élimination en demi-finale, l’an passé. Du coup l’USS, la seule équipe de sa Poule à trois victoires en trois rencontres, occupe la première place devant Saint-Jean-de-Luz et Langon, le Champion de France de Fédérale 1 … Mieux, les Landais sont la seule des 24 équipes de Nationale 2 à être invaincue.

Chaudement recommandé par le Président de Cognac

Malgré un palmarès intéressant, finaliste du Challenge Européen avec Pau, des réussites humaines et sportives avec Mauléon, la Roumanie, Tarbes et La Huppe, Yannick Vignette aurait pu voir sa carrière d’entraîneur plombée par ses résultats sportifs avec Cognac. Heureusement, il n’y a pas que le sportif, l’humain compte encore au rugby. Son travail de fond à Cognac a été apprécié et le Président Christophe Lacombe l’a chaudement recommandé. « C’est un type bien. C’est un bon entraîneur et j’en ai parlé à Didier Dallet, le Président de Salles, qui est un ami. » Les deux hommes se connaissent depuis une vingtaine d’années, du temps où Saint-Jean-d’Angély et Salles s’affrontaient en Fédérale 2.

Un club sain et un esprit d’équipe

Voilà comment l’ex-entraîneur du TPR a rebondi Salles, une équipe où il se sent bien, où les valeurs du rugby sont fortes. « Graves même », surenchérie l’ex-demi de mêlée qui n’avait plus connu ça depuis Tarbes. « C’est un Groupe qui a un vrai attachement au club. Il y a un vrai esprit d’équipe et la greffe à pris de suite avec tous les nouveaux. » Salles est en plein cœur des Landes Girondines, à mi chemin entre Bordeaux et Arcachon. Le club fondé en 1904 compte 650 licenciés et s’appuie sur la Formation, qui compose les deux tiers de l’effectif. « C’est un club très sain, très sympa mais aussi très structuré. C’est une équipe joueuse, qui a des profils intéressants avec des garçons, qui ont de l’énergie, qui mettent de la vitesse dans les déplacements. Derrière, c’est très intéressant. » Un hommage à Nicolas Cabanne qui a façonné le jeu de Salles et qui l’a conduit à de bons résultats malgré un manque de puissance devant. Un secteur que s’est efforcé de renforcer Yannick Vignette à son arrivée. « Je pense qu’on va avoir une bonne mêlée. » D’autant que le club avait déjà recruté Aulika, l’ex-pilier droit tarbais avant son arrivée. Le Béarnais a aussi des principes. « Je n’ai pas cherché à piller Cognac ou à recruter des Tarbais. » Yannick Vignette, qui a en charge le développement transversal du club, dispose d’un staff important avec deux entraîneurs, un préparateur physique et un analyste vidéo. Avec un budget d’un million d’euros, la plupart des joueurs, sont des pluriactifs avec des entraînements en soirée à 19h00, mardi, jeudi et vendredi et des matchs le dimanche à 15h00. 

Tarbes N° 9 National avec Vignette

L’ancien entraîneur du TPR continue sur la lancée de Nicolas Cabanne, qui a remplacé Fabien Fortassin à Tarbes. A Tarbes, l’ancien demi-de-mêlée n’a laissé que de bons souvenirs et sa démission et celle de son staff, en plein cœur de l’intersaison 2019, avait étonné. Yannick Vignette, avait mené le Stado, avec un effectif rajeuni et réduit, en demi-finale Du Manoir après avoir éliminé Nantes et Nice en matchs aller-retour. Sous sa houlette, Tarbes trois fois troisième de Poule derrière Albi et Blagnac, s’était classé N° 9 National, derrière des équipes comme Massy, Suresnes, Albi, Blagnac, Bourg-en-Bresse, Narbonne mais aussi Rouen, Valence-Romans et Dax, qui ont depuis rejoint la Pro D2. Mais devant Chambéry, Nice, Bourgoin, Hyères-Carqueiranne, Aubenas, Dijon, Cognac et Rennes... Ce qui a valu au club bigourdan de faire partie des 14 équipes de la Nationale. Une Nationale, composée de toutes ces équipes, où le Stado s’est classé au mieux dixième…

Une saison sportive catastrophique mais riche humainement avec Cognac

Double Champion de Belgique avec La Huppe, Yannick Vignette avait été appelé au chevet de Cognac qui venait de perdre ses six premières rencontres. Dans un contexte difficile, avec des joueurs qui avaient voté pour le départ de Fabrice Landreau et qui étaient au trou physiquement et moralement, le technicien béarnais n’avait pas pu arrêter la spirale infernale des défaites. De plus, il avait dû faire face à une cascade de blessures, notamment en première ligne, qui l’avait contraint à déclarer forfait à Valence-Romans, qui avait refusé de décaler la rencontre. « Cognac, c’était très dur au début parce qu’on prenait beaucoup trop de points. C’était la débandade. C’était compliqué et moralement, c’était dur. J’ai cherché des leviers, pour progresser et faire évoluer le Groupe. » Puis peu à peu, avec du travail, le staff a pu faire évoluer les choses. « L’équipe a changé d’état d’esprit, a changé sur les performances. Même si on n’a pas gagné, j’ai pris du plaisir sur la fin de la saison. Je sentais que les garçons adhéraient au projet de jeu et s’accrochaient. Il y avait des signaux franchement positifs par rapport au début. » La victoire se refuse malgré tout, sur des riens ou des erreurs d’arbitrage, comme un essai injustement refusé. « Contre Narbonne et à Suresnes, on doit gagner. On perd de peu et on pouvait gagner ces matchs, qui se jouent sur rien. » Malgré cette saison galère au plan sportif, Yannick Vignette ne regrette rien. « C’était une épreuve difficile mais c’était hyper enrichissant. J’ai beaucoup appris dans la difficulté. » L’autre point positif, c’est la confiance de l’entourage du club et des joueurs. « Les Présidents étaient bienveillants, ils comprenaient la situation et j’avais un staff hyper loyal. J’ai réussi à resserrer le Groupe et les joueurs étaient dans le projet. Après, on a eu des blessés et il manquait vraiment de profondeur pour exister à ce niveau. » Même s’il n’a pu décrocher la moindre victoire l’entraîneur béarnais a fait évoluer son équipe. « On s’est battu avec nos armes et on luttait pratiquement à armes égales à la fin alors qu’au début, on n’était pas invité. On était complètement débordé et dépassé. » Il est vrai que les défaites à Suresnes (20-19), contre Bourgoin (15-18), Narbonne (3-7) et Rennes (13-14), auraient pu se transformer en autant de victoires avec un peu plus de réussite. Une saison catastrophique qui a conduit à la fin de l’UCS (Union Saint-Jean-D’angély/Cognac), avec la reprise du club par Jean-Charles Vicard, qui l’a rebaptisé US Cognac. Christophe Lacombe, resté président d’honneur de Saint-Jean-d’Angély qui évolue en Régionale 2, s’adonne désormais au golf.

Jean-Jacques Lasserre