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Retour sur SA XV - TPR

samedi 29 juillet 2023 par Rédaction

Du côté tarbais

Trop d’absences pour juger

A part, les averses et des conditions de jeu difficiles, le staff bigourdan ne s’attendait pas à un miracle compte tenu de la valeur de son adversaire et de sa préparation plus poussée. D’autant que Tarbes était privé devant de Duny, Taufa, Mondon, Dolier, Seuvou, Bonnin, Massyn et derrière de Fuertes, Duffau, Latorre et des deux futurs centres fidjiens qui devraient arriver le 15 août. Après Rawaka, c’est Nasoko, le capitaine des Champions Olympiques à VII, qui vient de s’engager officiellement au lendemain de ce premier match de préparation. Une annonce gardée secrète pour éviter les désillusions comme celle de la défection au dernier moment de Murimurivalu qui avait pourtant donné son accord verbal. Les joueurs tarbais alignés étaient attendus sur leur engagement et sur leurs attitudes et sur ce côté-là, tous ont répondu aux attentes des coachs : Anciens, nouveaux et Espoirs… Il faut dire aussi que le XV de départ était composé de six Espoirs et que treize autres Espoirs ont joué un tiers de la rencontre…

Romain Terrain : On a de bonnes bases de travail

L’entraîneur des avants évacue d’emblée le tableau d’affichage pour mettre l’accent sur le contenu. « « Le score est assez large mais ce n’est pas ça qu’on regardait. On est venu pour mettre en place ce qu’on avait travaillé avec de la densité et pour être bon en défense… Dans l’ensemble, on est quand même satisfait du rendu. On a de bonnes bases de travail. Les erreurs, qu’on a pu faire, vont nous servir à travailler dessus pour faire moins d’erreurs lors du prochain match à Narbonne. » Des Tarbais qui ont trop cherché l’affrontement face à des joueurs plus denses et plus puissants. Qui se sont exposés en jouant dans leur camp, face à une équipe agressive, au lieu de jouer au pied. Qui ont joué systématiquement les pénalités à la main au lieu d’aller en pénaltouche… Bref un hourra rugby de début de saison qui va être gommé pour revenir à plus de réalisme. Comme ce fut le cas en seconde période avec un peu plus de jeu au pied. Romain Terrain souligne le comportement des Espoirs dont sept faisaient leur premier match avec les pros. « La rentrée des jeunes est très satisfaisante. On voit que les jeunes ont bien travaillé. » La conquête, surtout en touche, a été déficiente, ce qui est normal avec seulement trois semaines de préparation, dont deux consacrées au physique. Avec en plus un Lamothe qui est resté six mois sans jouer et les absences de Mondon (paternité) et de Dolier (blessure). « Ça ne m’inquiète pas du tout, parce qu’on bosse bien. Les conditions étaient très compliquées, avec des mecs en face qui vont vite et qui montent haut. »

On n’a pas d’inquiétude à avoir

L’ancien talonneur souligne qu’il a dû ménager Lamothe : « Je ne voulais pas le faire jouer plus de trente minute pour ne pas l’user. Du coup j’ai fait jouer un jeune qui est de 2004 et qui n’a jamais joué à ce niveau et ça va lui servir à apprendre. Avec une partie comme ça, il a progressé et il a peut-être gagné six mois en quarante minutes. » Le point positif devant, ce sont les ballons portés assez bien contenus malgré un essai de pénalité au bout des arrêts de jeu. D’autant que le maul tarbais, souvent dans l’avancée, a mis les Charentais en difficulté. « C’est comme les placages, c’est dans l’état d’esprit », assure l’ancien talonneur même s’il y a aussi une grosse part de technique. Romain Terrain semble plutôt satisfait à l’issue de ce premier match de préparation. « On manque de repères, on n’a bossé que trois semaines et on n’est pas encore au complet. Ce sont des choses qui vont être corrigées, qui vont être travaillées, qui vont être améliorées. On n’a pas d’inquiétude à avoir. Les Garçons ont fait leur maximum et on va continuer à travailler collectivement pour qu’on soit plus efficace. »

Nicolas Cabanne : On a mis beaucoup d’engagement, on a répondu présent

A part les conditions climatiques, l’entraîneur des lignes arrière, n’attendait pas grand-chose au niveau du résultat sec. « Il y a une différence physique entre les deux équipes et je pense qu’on a répondu présent. On a mis beaucoup d’engagement. Par moments, on a un peu surjoué. Stratégiquement on s’est trompé mais on a mis beaucoup d’engagement et on a montré de belles choses. » D’autant que derrière, il manquait Fuertes, le maître à jouer et qu’il n’y avait que quatre cadres de l’an passé : Berbizier, Paulet, Pees et Trotta. A part Méric et Tuva, les autres trois-quarts étaient des Espoirs, dont trois qui n’avaient jamais joué avec les pros. Ce qui est logique avec une ligne de trois-quarts qui manque de vécu et qui a été plusieurs fois remaniée en cours de partie avec des rotations et des changements de postes. « On a joué avec les joueurs avec qui on se prépare et qui ont montré qu’ils pouvaient être compétitifs. On joue et on fonctionne ensemble. »

Satisfait de l’état d’esprit

Même si les conditions de jeu n’ont pas avantagé les Charentais, leur puissance et leur vitesse leur ont permis de prendre quatre fois la défense tarbaise en défaut, trois fois en bout d’aile et une fois plein axe. « En face, ils étaient dans l’avancée et sur les premières phases de jeu, ils nous mettaient en difficulté. Même s’ils ont fait une belle partie, ils ont eu de la réussite sur deux essais. » Face à une équipe déjà bien rodée et qui joue ses coups à pleine vitesse, les Tarbais ont compensé leur manque de repères par beaucoup de générosité. Nicolas Cabanne est lui aussi globalement satisfait de cette première sortie avec seulement trois semaines de préparation. « Oui, satisfait de la défense, de l’état d’esprit, du jeu au pied en seconde mi-temps où on a su mettre de l’occupation terrain et où on ne s’est pas mis en danger. On est déçu de ne pas avoir marqué. On aurait pu marquer mais on est tombé sur une grosse défense », regrettait l’ancien demi-de-mêlée qui reconnaissait sportivement ; « Le score est logique. »

Lionel Terré

Malgré la large défaite le Président n’était pas trop déçu, la tête plutôt à la signature officielle du second centre fidjien qu’il attendait impatiemment. « C’était un match préparatoire difficile contre une équipe de Pro D2 qui est mieux en place que nous puisqu’ils ont repris trois semaines avant nous. Au niveau de l’engagement on ne peut rien reprocher à nos joueurs et je suis content de la physionomie. Les axes de travail on les connait et ça s’est confirmé. Au milieu du terrain, on sait ce qui nous manque. Après il nous manquait du monde et surtout des franchisseurs comme Seuvou, Massyn et Taufa.

Du côté charentais

Les six essais, dont quatre de trois-quarts et un score net de 38-0, validait ce stage à Saint-Lary et permettait de partir sereinement une semaine en vacances. Bien sûr on pouvait regretter quelques occasions ratées, la faute à des conditions climatiques difficiles mais aussi à l’abnégation de la défense tarbaise.

Alexandre Ruiz : De l’arbitrage au management

L’ancien arbitre international et un des meilleurs arbitres français s’est reconverti en Manager d’une équipe professionnelle de Pro D2. Un rôle qu’il prend au sérieux et avec beaucoup d’exigence au niveau de son staff et de ses joueurs. Entraîner est pour lui une passion qu’il partageait avec l’arbitrage. « Ça fait seize ans que j’entraîne... J’entraînais les Jeunes en Fédérale 1 à Cognac. » Les choses deviennent sérieuses avec Béziers en 2020 de janvier à la fin de la saison. Ensuite les choses s’enchaînent auprès de Philippe Saint-André. « Je suis parti à Montpellier avec cette volonté d’entraîner et Montpellier m’a donné l’opportunité de le faire. Aujourd’hui je suis au SA15 avec des responsabilités. Je suis garant d’un projet. Le SA15 m’a donné cette opportunité et je l’ai saisie. » Alexandre Ruiz est le premier arbitre international au monde à devenir Manager d’un club de rugby professionnel. « J’aime marquer l’Histoire et j’espère que je la marquerai d’une belle empreinte. » Il se souvient encore de son premier d’arbitre de Pro D2 à Tarbes contre Pau. « Oui, j’avais mis un carton rouge à Ricaud et je me souviens encore de la bronca. »

On a mis un point d’honneur à ne pas prendre d’essai

Le Manager estime que ses hommes ont rempli le contrat fixé. « Le but était de gagner, d’avoir une bonne conquête, d’avoir un bon état d’esprit, d’avoir la capacité de marquer et il y a beaucoup de positif. On n’est qu’à la quatrième semaine d’entraînement collectif et il nous faut encore progresser. On n’a pas été assez réaliste dans les zones de marque. » Alexandre Ruiz est aussi satisfait de sa défense. « C’est important de ne pas prendre d’essai. On a bien défendu sur les ballons portés. On a mis un point d’honneur à ne pas prendre d’essai. »

Alexis Levron : On ne prend pas d’essai et on valide les objectifs

Prêté par Pau à Tarbes en fin de saison dernière, le demi-de-mêlée avait signé à Carcassonne avant de rebondir à Soyaux-Angoulême. Une clause libératoire lui a permis de se désister lorsque les Audois ont été relégués en Nationale. « Alexandre Ruiz m’a appelé et j’ai fait le choix de jouer en Pro D2. Je suis content parce que je reste au plus haut niveau possible mais forcément déçu par la relégation de Carcassonne. Je suis très heureux d’être à Soyaux-Angoulême. Je suis très bien installé, je joue avec une très bonne équipe et je suis persuadé qu’on va faire de bonnes choses. » Alexis Levron ne veut cependant pas se laisser griser par le 38-0 et les six essais inscrits. « On s’est régalé mais il faut garder la tête froide. Pour notre premier match après quatre semaines, c’est positif. On ne prend pas d’essai et on valide les objectifs mais il faut rester humble car on a un gros morceau à Montauban dans deux semaines.

Propos recueillis par Jean-Jacques Lasserre