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Dijon-Tarbes, samedi à 15h00 au Stade Bourillot (Espoirs à 13h00)

jeudi 15 avril 2021 par Rédaction

Une programmation qui n’arrange pas les Tarbais

Après le match de Narbonne disputé dimanche, les Tarbais ne bénéficient pas des meilleures conditions de récupération pour affronter Dijon. Le match se jouera samedi, alors qu’officiellement les matchs sont programmés le dimanche à 15h00 par la FFR. C’est aux clubs de s’arranger entre eux, s’ils choisissent de jouer le samedi ou le vendredi, à d’autres horaires. Le match était, à la demande des Tarbais, initialement prévu le samedi et ceux-ci ont souhaité, (compte tenu du match reporté de Narbonne), rechanger la date. Les Dijonnais ont refusé ce nouveau changement, alors que sur leurs huit réceptions, ils ont joué cinq fois le dimanche. Compte tenu des conditions météorologiques très difficiles et de la dureté des contacts, les contusions sont nombreuses du côté bigourdan. Thomas Lhusero et Adrien Vigne, qui sont sortis prématurément sur des blessures à l’épaule, ne devraient pas faire le déplacement en Bourgogne. Les Tarbais, rentrés tard de Narbonne, ont été laissés au repos lundi et n’auront que trois jours pour préparer la rencontre, puisqu’ils partiront en car vendredi matin. Les deux matchs seront retransmis en direct sur le site Facebook du Stade Dijonnais.

Le débriefing de Narbonne-Tarbes avec Fabien Fortassin

Les Tarbais sont revenus, pour la cinquième fois, à vide d’un déplacement. Hormis, la victoire à Cognac et le bonus défensif à Dax, Tarbes n’a pas les clés pour bien voyager. A noter toutefois, que les Bigourdans ont perdu chez les « Gros », Bourgoin, Nice, Massy, Bourg-en-Bresse et Narbonne et ont pris des points face à des équipes de leur calibre. Après Dijon, Tarbes recevra Albi et se déplacera à Aubenas et à Chambéry, lors des deux dernières journées. Un calendrier difficile avec quatre matchs de rang et deux déplacements pour terminer.

Une conquête trop défaillante

De plus la dynamique tarbaise s’est brisée à Narbonne avec une seconde défaite face à un même adversaire. Les faiblesses tarbaises en conquête, qu’on pensait en partie effacées, ont été mises en évidence. Les Tarbais perdent trop de ballons en touche et se font trop pénaliser en mêlée pour espérer l’emporter face à des équipes bien organisées. « Ce sont des défaillances qu’on a régulièrement. Pour gagner un match à l’extérieur la conquête est prioritaire et nous, on est défaillant là-dessus. On a peu de munitions et on s’épuise beaucoup en défense dans notre camp. On est constamment sous pression et contre Narbonne, c’est compliqué. Le peu de ballons qu’on a, on ne les garde pas longtemps face à une défense agressive. » Tarbes, grâce à une bonne mêlée, a pu faire illusion un long moment malgré une touche déficitaire. « La première mi-temps est correcte et la seconde est catastrophique », déplore l’entraîneur qui n’a rien à reprocher à ses joueurs en termes d’engagement. « On ne peut pas reprocher un manque d’engagement. On a donné le maximum qu’on pouvait face à une équipe qui était beaucoup plus dense et physique que nous. »

Acteurs en première mi-temps, spectateurs en seconde

Un entraîneur qui assume le choix d’envoyer du jeu alors que les Narbonnais ont beaucoup plus joué au pied et ont construit leur succès sur la mêlée et la touche. En jouant, les Tarbais ont fait douter les Audois mais ils se sont aussi épuisés contre une défense très rude et très agressive. En seconde période, les Tarbais, privés de ballons, ont beaucoup plus subi. « En seconde mi-temps, on a rendu le peu de nos ballons. En première mi-temps, on a été acteur du match, avec beaucoup d’imperfections. On a tenté des choses pour les mettre en difficulté. En seconde mi-temps, on a été spectateur. On a tout subi. On a fait des fautes et quand on a eu des ballons, on les a rendus. Je regrette qu’on ait oublié de jouer, on a attendu qu’ils fassent des erreurs. A la fin, on perd trois essais à zéro, alors autant essayer de jouer. » A la 51ème minute Berbizier a manqué une pénalité qui aurait permis à Tarbes de recoller 10-9 mais la mêlée tarbaise a concédé plusieurs pénalités qui ont conduit au deuxième essai derrière un ballon porté 17-6 (61ème). Les Narbonnais ont densifié leur pack au moment où celui de Tarbes était amoindri par la sortie de Vigne, qui est la poutre de la mêlée. La sortie de Lhusero « le chien de garde », n’a rien arrangé non plus au niveau de l’organisation autour du pack. Le carton jaune d’Aulika, a facilité la tâche des Narbonnais qui ont fini par décrocher le troisième essai du bonus offensif, qui rend le score un peu trop lourd.

Ils sont meilleurs que nous sur les bases

Ce n’est pas par hasard si Narbonne est la seule équipe à avoir battu Tarbes deux fois, même si les deux matchs se sont déroulés dans des conditions climatiques qui n’arrangent pas l’équipe qui produit le plus de jeu. Le RCN a toutes les armes pour dominer les Tarbais. « Sur deux matchs contre eux, dans des conditions hivernales similaires, ils ont fait une démonstration. Ils sont meilleurs en défense, en conquête et sur le jeu au pied. Ce n’est pas un hasard, si on marque zéro essai sur les quatre mi-temps. Eux, ils ne sont jamais en danger. On a l’impression, par moments, qu’on les met un peu en difficulté, mais c’est une illusion. Ils sont plus denses que nous, ils sont mieux organisés et ils font beaucoup moins d’erreurs que nous. » C’est justement un ballon perdu en touche, qui a amené une faute au sol et une pénaltouche, qui s’est transformée en ballon d’essai pour Narbonne 10-6 (37ème). Une erreur qui a redonné confiance à des Narbonnais, menés au score (3-6), qui avaient du mal à mettre leur jeu en place. Alors que les Tarbais, qui avaient produit plus de jeu aurait pu mener 3-9 sans une pénalité manquée des 22 mètres en biais (9ème). Pour autant la physionomie en seconde mi-temps laisse penser que les faiblesses tarbaises, en touche et en mêlée, auraient permis à Narbonne de l’emporter à coups de pénaltouches engendrées par une mêlée en grande souffrance « Ils sont meilleurs que nous sur les bases et malgré une mi-temps où ils ne font pas grand-chose, ils arrivent à marquer sur un ballon perdu, alors qu’on devrait être dans leur camp. »

Couverture de terrain déficitaire

Des défaillances en conquête qui agacent l’ex-ouvreur par leurs répétitions et qui empêchent l’équipe d’avancer. « Contre les équipes de notre niveau, on arrive à s’en sortir mais pas chez les gros. On a l’impression de ne pas être trop, trop, loin de ces équipes là, mais on perd avec le bonus offensif à Bourgoin, à Nice, à Bourg-en-Bresse et à Narbonne. On se rend compte qu’on n’est pas invité chez le gratin, pour l’instant. » Sur le jeu au pied, malgré l’absence d’un dix de métier, Tarbes n’a pas trop pêché dans des conditions difficiles qui favorisent le jeu au pied de pression et d’occupation. « On a fait jeu égal sur la qualité du jeu au pied » estime le technicien. « Où, on a été plus faible qu’eux, c’est sur la couverture du fond de terrain. En première mi-temps, on n’a pas été du tout bon et ils nous ont envoyé, deux ou trois fois, au fond de notre camp. Eux étaient très bien structurés au fond du terrain et c’est pour ça que notre jeu au pied, en soi n’était pas mauvais. On a mis un jeu de pression intéressant mais sur les échanges de jeu au pied notre couverture n’a pas été bonne du tout, du moins en première mi-temps. » La mise au point dans les vestiaires a permis de rectifier ces erreurs de placement en couverture. « Dès qu’il y a des échanges de jeu au pied, tout le monde monte au ballon et ne se couvre pas mutuellement. C’est juste une question de suppléance et d’intelligence de jeu. Personne n’a été capable de prendre l’information et de suppléer ceux qui montaient. » Même si ce devrait être inné à ce niveau, dans ces matchs à échanges de coups de pied, il faut monter pour mettre la pression sur le réceptionneur et surtout pour remettre en jeu les joueurs qui sont devant, sous peine d’être pénalisés. D’ailleurs les Tarbais se sont montrés dangereux, par Dumestre et Oltmann, sous les chandelles qu’ils avaient allumées.

Incertitude sur Lhusero

Dans ces conditions difficiles, l’absence de Pees est préjudiciable, même si Berbizier, plus à son aise à l’arrière, n’a pas démérité. Compte tenu des conditions climatiques à Narbonne, l’expérience Dulucq à l’ouverture contre Blagnac, n’a pas été reconduite car la présence de Lhusero est indispensable à la mêlée dans ce type de match. L’absence du demi-de-mêlée à Dijon, qui est un véritable catalyseur du jeu des avants, devrait être préjudiciable face à un des gros packs de la Poule. Surtout dans des conditions météos qui ne devraient pas être printanières et où le jeu au pied de Lhusero aurait été précieux. Fabien Fortassin, avec la blessure de Millet, est dépourvu en demi-de-mêlée, tout comme les Espoirs qui vont jouer en lever de rideau. Si Thomas Lhusero, qui s’est entraîné ce mercredi, est rétabli, Fabien Fortassin prendra t’il le pari de le faire jouer au risque de le perdre pour Albi ? En seconde ligne, le retour de Gigauri, permettra de suppléer l’absence de Vigne.

Propos recueillis par Jean-Jacques Lasserre