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Période électorale à venir : les travaux publics tirent la sonnette d’alarme
Autour de Didier Yédra, président des Travaux Publics des Hautes-Pyrénées, représentant également le syndicat des canalisateurs de France, Jean-Luc Layre, délégué du syndicat “Routes de France”, et du délégué adjoint Guillaume Hanoun ; Didier Peyreigne, délégué du syndicat du Génie Electrique, ont tenu une conférence de presse pour alerter les élus du département sur l’incidence des années pré-électorales et post-électorales sur l’activité des travaux publics.
Les principales activités des Travaux Publics
Les entreprises de Travaux Publics travaillent chaque jour à la construction des infrastructures de demain et à leur entretien. Les infrastructures et les réseaux irriguent les territoires et contribuent à leurs développements économiques, à leur avenir et à la qualité de vie de nos concitoyens. Les spécificités des Travaux Publics se répartissent ainsi : industrie routière, canalisation, génie civil, réseaux électriques, terrassement, réparation et renforcement de structures.
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En 2020, les électeurs d’Occitanie seront appelés aux urnes pour choisir celles et ceux qui administreront les villes et villages de nos départements. Ce temps démocratique important sera l’occasion de parler des Travaux Publics et des infrastructures qui relient les hommes et les territoires.
« Cette période électorale, prédisent ces professionnels des travauxpublics, sera aussi synonyme malheureusement d’un ralentissement de l’activité pour les 2 000 entreprises et 26 000 salariés du secteur des Travaux Publics car l’activité est liée à 70% à la commande publique.
Or, nous constatons que les élections municipales entraînent deux phénomènes majeurs :
-Un fort ralentissement des travaux l’année électorale dans le but de limiter les nuisances provoquées par les chantiers.
-Une reprise tardive des travaux à l’issue des élections soit en raison de l’arrivée d’une nouvelle majorité qui généralement commande des audits sur l’état des finances avant de lancer ses propres projets, soit en raison du délai entre la décision politique et son application concrète.
En moyenne sur les trois dernières élections municipales (2001-2008-2014), il ressort que 12 mois avant les échéances, l’activité des travaux publics progresse en général de 6%, avant de baisser de 10% durant l’année électorale et de chuter encore de 15% ors de l’année suivante.
Pour rappel, l’impact des élections municipales de 2014 pour la profession des Travaux Publics en Occitanie a été le suivant : 30 entreprises défaillantes, 1000 emplois perdus (permanents et intérimaires), 400 salariés en activité partielle, 87% des entreprises avec un carnet inférieur à 6 mois et mois 23% des appels d’offres dont – 50% issus du bloc communal ».
Didier Yédra affiche des inquiétudes concernant la spécificité « canalisations »
Autre problème préoccupant dans le secteur des Travaux Publics : c’est la difficulté de trouver du personnel. Les tensions ne sont plus perceptibles. La période électorale à venir et le fort ralentissement de l’activité qu’elle engendrera, ne permet pas d’avoir une visibilité et d’envisager des embauches. Ainsi, les recrutements stagnent.
Le souhait des entreprises des Travaux Publics
Des travaux d’entretien renforcés
Durant le mandat municipal, la priorité est donnée aux projets de mandat, parfois au détriment des travaux d’entretien. Le temps électoral peut être l’occasion de relancer ces travaux d’entretien.
Deux objectifs : lisser l’activité et compenser la perte d’activité liée à l’arrêt des projets de mandat.
Des maîtres d’ouvrage qui se relaient
Les entreprises du TP appellent à une articulation optimisée de la programmation des travaux par tous les maîtres d’ouvrages publics dans des zones moins urbanisées qui permettra de décloisonner les activités et de mettre un terme aux périodes de « trou d’air » liées aux calendriers électoraux. “Mettons l’ensemble des acteurs publics autour de la table”
Des impacts limités
Les projets de mandat, souvent très urbains, impactent particulièrement le quotidien des citoyens. Le temps électoral peut quant à lui être l’occasion d’investir dans des zones à impact limité. Par une politique de transfert de zone, par exemple au niveau des ZAC, l’activité pourrait se poursuivre.
Des budgets anticipés
Le vote du budget se fait régulièrement durant les mois de mars et avril. “L’année ne peut débuter au mois d’avril pour nos entreprises. Nous appelons à une anticipation du vote des budgets pour la continuité de notre activité et une programmation sur plusieurs années”.
INVESTIR ... est primordial
Pour la cohésion des territoires
Investir pour les infrastructures et les réseaux, c’est participer à la cohésion des territoires. L’accessibilité d’un territoire est un vecteur d’insertion et d’emploi.
70% du territoire n’est pas couvert par la 4G.
Pour la compétitivité et l’emploi
Entretenir et moderniser les infrastructures, c’est préserver la compétitivité et l‘attractivité des territoires.
1 million d’€ investi dans un chantier de Travaux Publics, c’est 8 emplois directs et 2 emplois indirects chez les fournisseurs.
Pour la croissance verte
Accroître l’efficacité des réseaux grâce à des techniques modernes et un bon entretien évite des déperditions inutiles.
1 litre d’eau potable sur 5 est aujourd’hui perdu en raison de canalisations vétustes.
Rédaction
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