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Le pari audacieux d’un mini festival de théâtre en anglais à Tarbes !

lundi 8 février 2016 par Rédaction

2009 fut le début d’un formidable pari lancé par deux professeures d’anglais du collège Desaix, Cathy Rouch et Frédérique Lemaire : inviter une troupe de comédiens anglophones à Tarbes et permettre aux élèves d’assister à une représentation tout en anglais. Depuis, les spectacles se sont succédé, aboutissements de projets inter-établissements rassemblant maintenant plus de 2000 collégiens et lycéens de tout le département, du public comme du privé, préparés par des enseignants motivés par le gros travail d’équipe mis en place et désireux de sortir leurs élèves du cadre de la salle de classe.

 

Cette année, deux spectacles différents ont été proposés aux Nouveautés les 1er, 2 et 3 février aux jeunes bigourdans par deux troupes britanniques du Théâtre en anglais : « The Life and Death of Martin Luther King » autour du thème des droits civiques aux Etats-Unis et « The Hound of the Baskervilles  », spectacle plus léger mettant en scène le célèbre détective Sherlock Holmes et son acolyte Dr Watson !

 

A l’issue des représentations sur Martin Luther King, quelques témoignages ont été recueillis : Océane, élève à Marie Curie, a jugé le spectacle très beau, élégant et raffiné ». Ilyesse a avoué : « Habituellement je ne suis pas théâtre. Mais cette fois j’ai accroché directement, car c’était de très bons acteurs. J’ai beaucoup aimé quand ils chantaient du Gospel ». Maxime, lui, a confié : « J’ai compris la totalité de la pièce. J’ai donc bien aimé. La pièce m’a semblé courte ». Quant à Sandrine, enseignante de Boulogne sur Gesse, elle a déclaré : « Mes élèves ont été enchantés par la prestation des comédiens et ont reconnu au fil de la pièce les grandes étapes de la déségrégation »

 

 Après avoir assisté à « The Hound of the Baskervilles », Julie, en 4ème au collège Desaix était enthousiasmée : « J’ai adoré cette pièce de théâtre car les artistes se mettaient bien dans la peau des personnages. La mise en scène était originale, colorée et pleine d’humour. C’était génial ! » Et Samuel d’ajouter : « Le travail de préparation effectué en classe nous a permis une bonne compréhension de l’histoire. Et c’était super de pouvoir interroger les acteurs à la fin ! »

 

Et ne parlons pas des commentaires enthousiastes des professeurs ! Karine Barrère du collège Victor Hugo a affirmé : » C’est un plaisir renouvelé chaque année pour les enseignants et une expérience extrêmement enrichissante pour les élèves ». Pour Laurence Cacelles de Maubourguet, ce fut « un moment magique comme toujours ! ». Quant à Guilhemine de Lannemezan, elle a conclu « Super équipe ! J’ai hâte de les suivre dans leur nouvelle pièce ! Nous avons bien de la chance de les avoir tous les ans, c’est THE rendez-vous !! Dites leur qu’ils sont précieux dans nos cœurs d’enseignantes d’anglais ! »

 

…sans oublier ceux des comédiens de The Hound of the Baskervilles qui auront joué cette pièce au total neuf fois sur Tarbes puisqu’ils étaient déjà invités lors du dernier projet en février 2015 ! Pour Serge O’Sullivan, « Mieux vaut Tarbes que jamais ! ». Dominic Gould d’ajouter : « C’est un public scolaire qu’ on a plaisir à retrouver car toujours bien préparé. » Noëlle Burr, régisseuse, a reconnu : « C’est le plus beau théâtre de la tournée. L’accueil à Tarbes est incomparable ! ». EtCamille Lecointre de conclure : « C’est la seule ville où l’on connaisse les profs organisatrices par leurs prénoms, Cathy et Fred, et où l’on nous invite à déguster en famille une bonne garbure faite maison ! »

 

Enfin Stéphane Rigot, directeur des Nouveautés, a bien voulu s’exprimer :  « Il est des projets qui donnent du sens à nos actions. Celui de Madame Cathy Rouch en fait partie. En effet, permettre de donner accès à la culture à de jeunes élèves par le biais du spectacle vivant parait être une gageure d’autant plus que celui-ci se fait dans la langue de Shakespeare. Au delà du talent artistique de la compagnie du Théâtre en Anglais, le travail sur la médiation à travers l’élaboration du projet pédagogique s’en ressent. Et j’en veux pour preuve la qualité exceptionnelle de l’écoute des ces jeunes. Accueillir sur 3 jours plus de 2000 élèves sans incident est l’aspiration de tout directeur de structure culturelle.

Je souhaite que ce travail puisse se pérenniser et devienne un évènement récurrent car, aujourd’hui encore, le théâtre fait peur à certains qui ne franchissent pas l’entrée du lieu. Je crois que c’est dû au fait qu’il est avant tout une façon d’être ensemble, qu’il est vivant, fragile, qu’il peut nous bouleverser et nous déranger, j’en suis convaincu. C’est un endroit d’enrichissements extraordinaires et l’école du spectateur passe par ce type d’actions de sensibilisation. »

 

 C.R et J.P.