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TGB : Marie-Pierre Uriarte et Cyril Sicsic dressent le bilan

jeudi 23 avril 2015 par Rédaction

Marie-Pierre Uriarte (Manager Général et coach-assistant) et Cyril Sicsic (Entraîneur principal) dressent leur bilan du TGB. Cyril Sicsic est arrivé au club en juin 2012 après une année agitée avec un entraîneur, Pascal Pisan, contraint de quitter ses fonctions après la fronde de certaines joueuses. Arrivé à la fin de son contrat de trois ans (un an plus deux) Cyril Sicsic, malgré un bon bilan avec deux Challenge-Round à la clé (2013 et 2015), n’a pas vu son contrat renouvelé.

En 2013, pour sa première saison avec des joueuses de qualité (Robinson, Rad, Ocete, Salagnac) le TGB a terminé cinquième avec 41 points (15 victoires, 11 défaites) et a raté de peu les Play-Off, barré par Lyon et Perpignan, qui allaient être relégués financièrement à la fin de la saison (Lyon sera finalement maintenu après un recours).

En 2014, après les départs de Robinson, d’Ocete et de Salagnac, la saison est catastrophique avec des erreurs de casting et une série noire de blessures qui a complètement déstabilisé l’équipe qui a terminé onzième avec 34 points (8 victoires, 18 défaites).

En 2015, après avoir conservé la totalité des joueuses françaises et effectué un bon recrutement à la fois dans la complémentarité et la qualité des joueuses, le TGB a terminé cinquième ex-aequo avec 42 points (16 victoires, 10 défaites) et a remporté le Challenge-Round.

Cyril, à un point près, vous étiez qualifié pour les Play-Off. Avez-vous des regrets ou préférez-vous avoir remporté un second Challenge-Round ?

Cyril Sisic :

’’Un Challenge-Round, quoi qu’on en dise, c’est toujours un titre et ça donne une place européenne. Terminer quatrième pour disputer le titre d’accord mais la quatrième place ne qualifie pas automatiquement pour une Coupe d’Europe. Et si c’est pour être balayé par Bourges en demi-finale, ça ne sert à rien et moi je préfère me qualifier pour l’Eurocup et remporter le Challenge-Round, C’est vrai qu’il nous manque un point, c’est à dire une victoire pour terminer quatrième. On aurait pu le prendre contre Toulouse, contre Arras ou contre Angers, chez nous, mais on a été moins bon ces soirs là. Mais si on avait été moins bon, on n’aurait pas battu Montpellier, on n’aurait pas été gagner à Nantes et on n’aurait pas battu deux fois Basket-Landes ! On termine avec seize victoires. L’année dernière et il y a deux ans, avec seize victoires, c’était le Top 4 ! Cette année non !’’

Avez-vous des regrets par rapport à 2013 où vous aviez peut-être une équipe pour jouer le titre ?

’’Non jamais de la vie, on n’avait pas une équipe pour jouer le titre. Oceté, personne ne la connaissait. Elle jouait dans une équipe qui était sixième de la Liga espagnole. Robinson, malgré son titre de MVP, était une jeune joueuse dans un club qui a terminé cinquième et on a eu la chance de l’avoir. On avait Paoline Salagnac, qui est devenue internationale après avoir joué à Tarbes et Rad une jeune serbe qui sortait de nulle part et qui n’était pas encore internationale. Elle tournait à 10 points par match dans une équipe qui jouait le maintien en Espagne. Ce que je veux dire c’est que ces joueuses ont été façonnées et se sont révélées ici. Après, on avait Charlotte Preiss, Naura El Gargati et la jeune Laurie Datchy, ce n’est pas suffisant pour jouer un titre. Cette équipe était bien plus faible que celles de 2010 ou de 2011.

L’équipe de cette année avait un cinq majeur plus faible mais était beaucoup plus complète notamment au niveau du banc ?

’’Oui, cette année l’équipe était beaucoup plus équilibrée. La première année on avait donné beaucoup de responsabilités à Robinson, à Rad, à Pao (Salagnac)

Justement le fait de recruter chaque année des joueuses en devenir et de ne pas pouvoir les conserver, empêche le club de jouer au plus haut niveau d’une saison à l’autre...

Marie-Pierre Uriarte :

’’C’est sûr que c’est délicat de redémarrer à chaque saison avec des effectifs qui sont renouvelés pratiquement à 80 %. Derrière, il y a tout un travail à mettre en place et en plus, les saisons sont de plus en plus courtes et il faut être efficace de plus en plus tôt, dès les deux premiers matchs. Au début de la saison on joue tous les trois jours et c’est d’autant plus difficile pour s’entraîner. Après, comme vous le savez, le budget de Tarbes est l’un des plus petits du Championnat et la politique du club, c’est de rechercher des joueuses avec un potentiel. Elles ne sont forcément pas très connues et elles viennent se faire connaître à Tarbes. Et c’est vrai que depuis quelques années Tarbes révèle des joueuses qu’il est difficile de garder parce qu’ensuite elles ont pris une plus value incroyable.’’

C’est aussi un risque parce que des fois ça marche comme il y a trois ans et cette année ça peut-être aussi un fiasco comme l’an dernier ?

Marie-Pierre Uriarte  :

’’Après, il y a aussi des contextes particuliers. Il est évident qu’on peut se tromper sur le recrutement mais la saison dernière, on a dû gérer un nombre de blessés incroyable, avec un effectif très réduit.’’

Cyril Sicsic :

L’année dernière j’ai fait des erreurs de recrutement au moins sur deux joueuses, ça c’est évident...’’

Lesquelles ?

’’C’est de ma responsabilité et je n’ai rien d’autre à dire. J’ai très mal équilibré l’équipe, j’en suis conscient.’’

Cette année aussi vous avez eu des blessées et notamment Reghaissia, remplacée par Lima, une internationale espagnole qui a été l’ombre d’elle-même et Loyd, remplacée par Kaltsidou. Ces deux changements ont-ils pesé sur les résultats ?

Cyril Sicsic :

’’Ce qui a pesé le plus sur les résultats, c’est la blessure de Kalis Loyd. Elle a été handicapée pendant plusieurs semaines avant de se faire opérer. Kalis est un leader d’entraînement et on avait convenu de la ménager car elle avait très mal au pied. C’est une joueuse qui nous apportait un plus énorme dans les matchs parce que c’était la seconde meilleure marqueuse de l’équipe. Et là, on a eu du mal à rééquilibrer l’équipe et à relancer le groupe durant cette période où on avait un calendrier très compliqué. L’arrivée de Stella (Kaltsidou) nous a apporté un peu moins de points mais son aura et son leadership sur le groupe, nous ont été très utile pour remporter le Challenge.

Vous vous rendez compte assez vite de la qualité d’une joueuse, de son implication et de sa mentalité, n’est-il pas possible de lui faire signer un nouveau contrat avant qu’elle ne prenne trop de valeur ?

Marie-Pierre Uriarte :

’’Il y a cette volonté mais les joueuses ont du mal à s’engager rapidement. Elles aiment bien savoir, dans le marché, quelle équipe pourrait s’intéresser à elle. Après, il y a des joueuses qui attendent pour choisir en priorité une équipe qui joue l’Euroligue. Donc même si on a cette volonté c’est très difficile de pouvoir aboutir.’’

Cyril, votre contrat est terminé, quand avez-vous su que vous ne seriez pas conservé et comment l’expliquez-vous ?

’’Mon contrat est arrivé à son terme et les dirigeants ont le droit de faire ce qu’ils veulent. J’ai été mis au courant par la presse et pas par le club. Je n’ai rien d’autre à dire, le reste, je le garde pour moi.

Qu’allez-vous faire ? Prendre une année sabbatique, rester dans l’entraînement, vous occuper des jeunes dans un Centre de Formation ?

’’L’entraînement c’est toute ma vie. Je ne prendrai pas d’année sabbatique et je suis à la recherche d’un club très clairement. Je n’ai pas envie de prendre du recul et de me reposer, j’ai envie d’entraîner, j’ai encore envie de gagner des matchs, j’ai encore envie de coacher. C’est ce que j’aime et je n’ai pas envie de rester sans rien faire !’’

Propos recueillis par J-J Lasserre