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Musée Massey, musée international des hussards

lundi 17 octobre 2011 par Rédaction

Après plus de dix ans de fermeture et une complète rénovation du bâtiment et des collections, l’ouverture du Musée Massey, Musée international des hussards, est programmée au premier trimestre 2012.

« Son inauguration aura lieu le plus tôt possible en début d’année 2012 et se fera, je l’espère, en présence du ministre de la culture qui est très intéressé par ce projet-phare et ne manque pas de le citer chaque fois qu’il le peut », a précisé Gérard Trémège au cours d’une visite des lieux proposée aux élus et à la presse.

Au cœur de la ville, le musée Massey est né du souhait du tarbais Placide Massey, jardinier de la reine à Versailles, de se faire construire pour sa retraite une villa sur des terrains au centre d’un parc planté d’essences rares. A sa mort en 1853, il lègue à la ville de Tarbes ce parc exceptionnel et un bâtiment de style oriental, œuvre de l’architecte tarbais Jean- Jacques Latour. Le jardin est devenu le jardin Massey, " jardin remarquable", et la villa un musée qui a abrité jusqu’à ces dernières années les trois collections Beaux Arts, Historique des Hussards et « Bigorre et Quatre Vallées »

Les ans ont fait leur œuvre sur le musée Massey et dans le cadre d’un vaste programme culturel, la municipalité de Gérard Trémège a lancé une opération de rénovation du Musée Massey aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur.

C’est ainsi que de mars 2008 à mars 2009, les trois collections dûment inventoriées, conditionnées et protégées furent mises à l’abri au nouveau bâtiment 103 des Archives municipales à l’Arsenal dans des réserves construites aux normes de conservation les plus performantes.

En juin 2009 les travaux du bâtiment furent confiés au cabinet d’architecture parisien Dubois et dès octobre 2010 les travaux réalisés sur les murs extérieurs offraient déjà un bel aperçu de la qualité des restaurations envisagées : badigeon et enduits traditionnels, recherche du bon matériau, travail à l’ancienne, chaux teintée par des pigments naturels, etc….

La restructuration intérieure qui suivit fut également spectaculaire avec une redéfinition des espaces et de la lumière et la mise en place d’un parcours muséographique bien défini sur deux étages et 1000m2. Deux grandes collections y seront présentées : la collection Beaux-arts et la collection internationale des Hussards.

Les deux grandes salles « rouge musée » du premier étage accueilleront pour l’une des expositions temporaires et l’autre, la collection Beaux-arts constituée au 19ème en grande partie par des dons d’Achille Jubinal, député des Hautes-Pyrénées, qui rassemble 1200 peintures, sculptures et estampes, dont certaines très belles œuvres du XVIIème siècle.

En ce qui concerne l’installation du parcours multimédia d’accès à la collection des hussards, elle a donné lieu à des années de réflexion, notamment de la part de Nicole Zapata, la conservatrice : une présentation optimale des collections fut particulièrement étudiée pour une offre privilégiée de plaisir et de culture à tous les publics grâce à des systèmes ludiques et éducatifs multimédia, vitrines inter actives, cartels électroniques, bornes audiovisuelles, audio-guides…. Sur 800 m² des deux salles du rez-de-chaussée jusqu’à l’ultime vitrine ludique du 1er étage, les nouvelles technologies multimédia permettent de relater d’une manière originale l’épopée mondiale durant quatre siècles des hussards de trente pays différents de 1545 à 1945.

Il existait au musée Massey un fonds historique unique des Hussards de dimension internationale, rassemblé depuis 1955, issu de dons, de dépôts ou d’achats, qui regroupait des collections d’uniformes et d’équipements ainsi que des collections iconographiques (peintures, dessins et estampes). La collection internationale des Hussards est riche actuellement de plus de 15 000 objets : plus de cent cinquante mannequins et bustes, six cents armes et une centaine de peintures, racontent l’histoire mouvementée de ces hussards de trente pays différents.

En ce mois d’octobre 2011, l’aménagement intérieur et à la mise en place des collections dans ces nouveaux locaux climatisés dotés d’une muséographie performante et innovante est presque terminée : l’installation des vitrines à hygrométrie contrôlée dotées de peintures neutres et de lumières indirectes pour faire ressortir la scénographie, la réalisation des supports audiovisuels et du multimédia et la mise en place du parcours sont achevées. C’est désormais au tour de spécialistes d’entrer en scène et de réaliser la dernière étape, à savoir le « mannequinage » c’est-à-dire la conception de 200 mannequins et la mise en place des uniformes….

Dès la billetterie le visiteur pénètrera dans l’univers des hussards : derrière le bureau d’accueil, un grand écran diffusera en boucle des images expliquant la raison de la présence d’un tel musée à Tarbes… Immédiatement après il sera happé dans un sas « introductif, passage obligé pour débuter la visite dont les murs répercuteront des extraits de films ; au bout du couloir un hussard à cheval et un autre en pied l’attendront pour une familiarisation, grâce à une borne et à un lexique interactifs, avec le vocabulaire hussard : shako, dolman, une sabretache, etc…, autant de mots à connaître avant de commencer la visite ….

Les abords du musée et de ses accès ont été également repensés. L’ancienne entrée sud du musée est condamnée et l’entrée officielle se fera par le côté nord. Un parking pour les visiteurs été prévu de l’autre coté de la rue Achille Jubinal, Le parvis côté sud a été rétréci grâce à la création d’espaces verts reliés à la partie centrale du jardin et un nouveau parvis a été crée, côté nord, de plain pied avec le rez-de-chaussée du musée.

Le public pourra ainsi découvrir bientôt un musée moderne, cohérent, agréable à la visite et accessible au plus grand nombre, visiteurs français et étrangers, individuels et en groupes, novices et amateurs. Le prix d’entrée sera fixé à 5euros par personne ainsi que pour une famille avec enfant afin de favoriser une visite du site en famille !

A l’issue de la visite, Gérard Trémège a dit sa satisfaction et salué « le travail exemplaire de Nicole Zapata et de ses collaborateurs qui ont fait un travail considérable depuis des mois, sans oublier les années passées à inventorier et protéger des collections en train de se détruire »

Josiane Perez