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Philippe Bérot, l’entraîneur du TPR, revient sur le succès au Hameau

dimanche 27 février 2011 par Rédaction

Philippe Bérot est avant tout un perfectionniste. Pour lui, cette victoire à Pau malgré les circonstances, d’une double réaction pour revenir au score après les essais palois et d’une résistance solidaire pour préserver le score, n’est pas un match référence dans sa forme.

 "Ce n’est peut-être pas tout à fait un match référence. Mais on arrive à assumer les situations où on domine mais où on ne marque pas et où l’adversaire nous passe devant. Et puis les situations où on est devant et où l’adversaire nous met sous pression. Malgré tout la gestion des 3 dernières minutes n’a pas été formidable. On a eu une mêlée dans leur 30 m où on prend un bras cassé. Sur le renvoi, on fait une faute sur le ruck. On n’arrive pas à maîtriser un ballon récupéré alors qu’il ne reste qu’1’30" à jouer. C’est vrai qu’on progresse, mais on ne maîtrise pas assez ce genre de situation en fin de match qui n’auraient pas dû se produire. Avec notre touche qui n’a pas été bonne, c’est un peu les points négatifs. C’est vrai qu’on se fait surprendre sur le premier essai sur un contre et qu’on savait que les Palois portaient vite le danger sur les ballons de récupération. Le second, c’est encore un cadeau car on n’est pas en sous nombre défensif mais on est monté à deux sur le même joueur et ils nous prennent sur les extérieurs. C’est vrai que malgré ça, on ne s’est pas démobilisé, on a continué à jouer, à porter le ballon, et on a marqué immédiatement après leur second essai. On a produit du jeu, on a essayé d’avoir de la vitesse, de la percussion. J’ai trouvé les joueurs investis dans ce qu’ils voulaient accomplir, c’est à dire ne pas avoir de regrets à la fin de la rencontre."

Des Palois qui ont été aussi un brin présomptueux en négligeant plusieurs pénalités, notamment celles pour égaliser en fin de rencontre, pour tenter de marquer l’essai de la victoire et coiffer les Tarbais dans les dernières secondes comme ils en avaient pris l’habitude, lors des précédentes rencontres.
 "je crois qu’on a été plus intelligent sur les prises d’initiatives dans le capital points. Les Palois n’ont pas eu la maîtrise sur ce match là, au contraire de nous. Ce qui veut dire qu’on progresse petit à petit."

Malgré la belle série paloise et ses victoires à Albi et à Narbonne, Philippe Bérot avait confiance.
 "Les Palois, nous ont peut-être pris de haut, mais j’avais visionné leurs dernières rencontres et sincèrement je n’ai pas été enthousiasmé par leurs prestations. Ils ont construit leurs deux victoires à l’extérieur sur des ballons de récupération, comme ils ont marqué contre nous. Ce n’est pas une équipe qui était largement au dessus de nous mais qui est comme beaucoup d’équipes qui se ressemblent."

Pas question pour l’entraîneur bigourdan que les Tarbais prennent les Montois de haut ce samedi.
 "Je ne crois pas qu’on se verra plus beau qu’on ne l’est, parce que ce n’est pas dans le caractère du groupe. On a des joueurs qui savent d’où ils viennent et qui savent ce qu’ils doivent faire. Si malheureusement, on ne concrétisait pas cette victoire à Pau contre Mont de Marsan, je ne crois pas que ce soit par orgueil mal placé, c’est parce que l’adversaire sera meilleur que nous."

Les Montois vont venir revanchards à Trélut, car lors du match aller perdu 17-26, les Landais qui restaient sur une série de bons matchs avaient peut-être pris de haut une équipe tarbaise privées de plusieurs cadres. Les Tarbais vont aborder ce match en toute connaissance de cause.

 " On ne va rien lâcher mais aujourd’hui, pour nous, c’est du bonus. On attend ce moment depuis longtemps avec des joueurs qui ont souffert depuis 4 ou 5 ans. Les plus anciens ont souvent lutté pour le maintien et pour les jeunes c’est aussi nouveau pour eux. Personne ne veut avoir de regret et on a un objectif sur notre fin de saison qui met une forte dynamique dans le groupe. On est classé au delà du ventre mou et on peut considérer que le maintien est assuré. On joue sans aucune pression et on voit que nos joueurs sont capables de faire des choses intéressantes. Il y a une osmose dans ce groupe qui se connaît depuis plusieurs saisons."

Un groupe qui aura besoin du soutien de son public pour venir à bout des Landais.

 " A Pau les joueurs ont communié avec le public et je préfère ça aux sifflets de Trélut. J’espère qu’on donnera du bonheur aux spectateurs qui viendront nous encourager."

Le groupe pourrait être remanié car Thomas Loftus (cheville) et Lacrampe (main) touché contre Pau, sont incertains. Par contre, Terblanche et Garcia devraient être rétablis pour compléter l’effectif.

Jean-Jacques Lasserre