Retour sur Tarbes-Périgueux

Un Stado laborieux contre un Périgueux entreprenant

Un score trompeur, un peu lourd, pour une vaillante équipe de Périgueux amputée de treize « cadres » qui a longtemps cru réaliser un exploit en menant 0-13 pendant une demi-heure et qui est longtemps restée au contact (20-13) jusqu’à la 76^ème minute. Une équipe de Périgueux qui n’a rien lâché défensivement et qui n’a pas hésité à envoyer du jeu. En début de rencontre les Tarbais, à la fois pressés de se racheter et stressés par l’enjeu, n’ont pas su canaliser leur envie. Ce qui s’est traduit par toutes ces fautes de mains pendant la première demi-heure de jeu alors qu’ils étaient dans l’avancée et qui ont profité à Périgueux pour inscrire un essai d’entrée. Malgré les nombreuses fautes techniques dans le jeu (en-avant, passes approximatives, ballons arrachés) et en conquête (ballons perdus ou mal négociés en touche), les Tarbais ont fait le boulot en prenant 4 points. Pour cela, ils se sont appuyés sur une mêlée ultra conquérante. Comme contre Blagnac où on retient le score final 23-20 au lieu du 23-6 (76^ème), on retiendra le 30-13 final, contre Périgueux. Malgré treize points de débours après un quart d’heure de jeu et une logorrhée d’erreurs face à une défense agressive, les Tarbais ont su se ressaisir pour inscrire trente points d’affilée sans en rendre un seul. Une performance quand on sait que Périgueux n’avait encaissé que 49 points en cinq rencontres et n’avait concédé qu’un essai depuis la première journée où ils avaient cédé deux fois contre Nice.

Tarbes se replace au classement

Une victoire qui replace Tarbes au classement au septième rang, en compagnie de Bourgoin et de Suresnes et un calendrier, a priori favorable, avec un déplacement à Vienne et la réception de Bourg-en-Bresse. Les Viennois restent sur six revers consécutifs, dont trois à domicile contre Nice (3-25), Bourgoin (7-21), Albi (6-34), trois prétendants à la montée. La venue de Tarbes est pour le Promu l’occasion de décrocher sa première victoire contre une équipe moins huppée. Les Bressans, après cinq échecs dont deux à domicile contre Carcassonne (10-12) et Suresnes (17-22), ont remporté leur premier succès, justement contre Vienne (27-7). Donc deux matchs pièges, sinon compliqués, qui attendent les Bigourdans. Deux victoires permettraient de s’ancrer dans le haut de tableau alors que deux défaites précipiteraient vers le fond du classement. Dans ces conditions serait-il judicieux ou non de faire souffler certains joueurs qui enchaînent les matchs depuis six journées.

Faire tourner ou pas à Vienne ?

Pour ce déplacement à Vienne, très important au point de vue comptable, le staff aura le choix de faire tourner pour assurer la réception de Bourg-en-Bresse, dont le résultat sera lui aussi capital. D’autant que les Bressans, dont ce sera le dernier match du Bloc et qui viennent de changer de staff, devraient venir au complet en Bigorre. La logique et la prudence seraient de faire tourner pour maintenir la cohésion au sein du Groupe et remettre en selle des joueurs qui n’ont pas démérité pendant les matchs de préparation, comme le Droitier Alec Lambert, les troisièmes lignes Jon Abadie et Jean Guicherd. Ceux qui sont en manque de temps de jeu, comme Alexandre Duny, Vincent Dolier, Arnaud Puyo, Léo Estaque, Yon Abadie, Dorian Bonnin, Mickaël Thébault, Julien Cantan, Thibaud Trotta, Kalione Nasoko, Savenaca Rawaca… Ou ceux qui reviennent de blessures comme Aurélien Ricart, Mathieu Berbizier ou Pierre Descoubet, pour faire souffler en tribune ou sur le banc, ceux qui alignent les titularisations comme Alexis Armary, Len Massyn, Léo Saint-Guilhem, Thibault Dulucq, Johan Paulet, Clément Latorre, voire Anthony Fuertes. Sans compter les reprises possibles de Francis Rolland, Felipe Manu, Anthony Méric et Jone Tuva. On connaîtra dans la semaine la sanction d’Aleksi Tchitchiasvhili pour déblayage dangereux après son carton Rouge à Albi.

Un Groupe composé de Palisse, Combier, Duny, Lambert, Dolier, Puyo, Peytavi, Ricard, Estaque, Bonnin, Guicherd, Abadie, Thébault, Berbizier, Rawaca, Nasoko, Trotta, Cantan, Descoubet, renforcé par quelques tauliers devant, aurait quand même fière allure. Même s’il est vrai qu’une défaite à Vienne ferait mauvais effet et que les Tarbais ont besoin avant tout de confiance, au risque de se cramer physiquement et de le payer contre Bourg-en-Bresse.

Jean-Jacques Lasserre