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Les réactions après le match Tarbes-Périgueux

lundi 9 octobre 2023 par Rédaction

Du côté tarbais

Soulagement dans les couloirs du vestiaire après une victoire difficile à se dessiner mais primordiale contre une équipe de Périgueux remaniée mais difficile à manœuvrer. Sur le terrain Johan Paulet portait le N°11 mais jouait au centre et Savenaca Rawaca le N°13 mais jouait à l’aile. Ce n’était ni une erreur, ni pour tromper l’adversaire mais à cause de la taille du maillot, trop petit pour le Fidjien qui est plus un ailier qu’un centre.

Romain Terrain : On a juste corrigé nos erreurs

Malgré la victoire Romain Terrain regrette ce début de match compliqué malgré un bon investissement. « L’entame de match n’est pas trop mal. On est dans leur camp, on a la possession, on balaye le terrain, comme on l’a travaillé toute la semaine. Et là, tu te fais arracher un ballon au contact, tu te fais gratter un ballon au sol, tu prends un ballon de la tête… Ce sont nos ballons. » Un début de match, gangréné par une série de fautes de mains et d’imprécisions, qui peut toutefois s’expliquer par l’envie de trop bien faire. « On avait la volonté de jouer, de bien tenir le ballon. On avait analysé qu’ils avaient une défense très forte, très serrée et on voulait les balayer milieu de terrain, puis droite-gauche. On a tenté des passes impossibles au lieu de bien tenir le ballon. » Menés 0-13 les Tarbais ont su réagir pour prendre le score 17-13 avant la mi-temps. « On a juste corrigé nos erreurs. Dés qu’on a su garder le ballon, qu’on a su mettre cette équipe dans son camp, on a été intéressant. » Des Tarbais beaucoup plus disciplinés aussi au contraire des Périgourdins qui ont concédé beaucoup de pénalités, en mêlée et au sol. « On a été plus efficaces dans les rucks, chose qu’on avait bien travaillé dans la semaine. » Des Tarbais qui, avec le retour de gros porteurs de balles comme Taufa, Lamothe, Ricart devant et Rawaka et Nasoko derrière, ont avancé à l’impact. L’ancien talonneur malgré quelques imprécisions en touche n’est pas mécontent de la conquête. « Même si on a été un peu brouillon, on a lancé beaucoup le jeu depuis les touches. On ne progresse pas dans tous les secteurs mais il faut continuer à travailler. » L’autre objet de satisfaction, c’est l’état d’esprit exprimé sur le terrain. « Il y a de l’euphorie, de la stimulation. Le Groupe se prend en main et c’est très intéressant. » La mêlée a été cette fois encore la clé du match compte tenu du nombre d’en-avant bigourdans, hormis un ballon curieusement perdu. « Notre mêlée a été un gros tournant du match » reconnait Romain Terrain.

Nicolas Cabanne : Beaucoup d’envie mais manque de précisions

L’entraîneur des trois-quarts ressasse encore l’essai de Périgueux dès la 4ème minute qui a cueilli à froid des Tarbais entreprenants. « Ils marquent en contre sur notre possession alors qu’on est en train de les mettre en difficulté. Sur ce contre, ils marquent sept points d’entrée. Je trouve qu’on a été un peu abattu. Derrière on fait des petites erreurs qui leur permettent de prendre le score 13 à 0. » Après un moment de flottement et d’errements, les Tarbais ont pu conserver leur possession et mettre les Périgourdins à la faute. « On ne s’est pas refermé, on a joué au rugby avec beaucoup d’engagement et on a repris le score avant la mi-temps. » Une pénalité et deux essais en moins de dix minutes, ont permis de reprendre le score 17-13 avant de rentrer aux vestiaires. La conquête est jugée plutôt bonne. « On domine en mêlée et en touche, on a nos ballons mais on commet des petites erreurs, des en-avant, sur les lancements. Il faut qu’on ait plus de précisions sur nos lancements avants/trois-quarts, pour pouvoir gagner ces matchs avec moins de stress. » Jusqu’à présent, même si Tarbes réussissait ses lancements il n’arrivait pas à jouer dans l’avancée par manque de puissance derrière. L’arrivée de Nasoko et de Rawaca a changé la donne. « On a réussi à avancer d’entrée sur nos ballons. Ils ont ouvert des brèches et on s’en est servi. » Les Tarbais ont aussi répondu présent sur l’engagement. « Tout le monde était au diapason dans les rucks où on avait vraiment failli à Albi. Là, on n’a pratiquement pas perdu de rucks. On était les premiers, on a deux contre rucks en première mi-temps où on récupère des points. C’est sur quoi on avait mis le doigt dans la semaine et on est satisfait du comportement des Garçons. » Le point noir de la rencontre reste l’entame laborieuse comme contre Nice où les Niçois avaient rapidement pris le score. « Beaucoup d’envie, beaucoup de pression et on manque de précision » avance l’ancien demi-de-mêlée. « On avait l’envie de bien faire, on avait le ballon et on voulait faire des passes avant de mettre de l’avancée et on a joué un peu à l’envers. Dès qu’on a mis de l’avancée, ça a un peu libéré des espaces. On a un peu trop joué à la balle au début et face à une défense qui était bien en place et bien organisée, on a perdu le ballon. » Autre point à souligné la solidarité tarbaise en défense pour colmater les rares brèches sur des contres. « Les joueurs se sont battus, ils ont été tout chercher et à tout moment. On a vu de bons comportements. » Nicolas Cabanne songe déjà au déplacement à Vienne. « On a un match important samedi prochain et on va bien travailler. »

Clément Latorre : C’est nous qui les mettons dans le match

Le jeune ailier a signé une sixième titularisation de rang contre Périgueux. Et une troisième victoire malgré un début de match difficile avec un débours de 13 points en un quart d’heure. « C’est dû à des erreurs, comme en début de saison. C’est nous qui les mettons dans le match. Défensivement on fait le travail mais des petites erreurs leur permettent de marquer des points. » Après un flottement d’une demi-heure Tarbes a pu imposer son jeu derrière une grosse mêlée. « Heureusement on a su réagir et prendre le score avant la mi-temps. » C’est lui qui est à l’origine de l’essai d’Armary, avec un débordement et un coup de pied à suivre qui permet de passer devant 17-13. Malgré tout les Tarbais n’arrivent pas à tuer le match. « On revient avec l’envie de repartir et même si on ne marque pas, on a su se nourrir de leurs erreurs avec les pénalités et la botte d’Anthony (Fuertes). Mentalement ça nous fait du bien. »

Anthony Fuertes : On s’est mis en danger tout seul

Auteur d’un nouveau sans faute au pied, trois transformations et trois pénalités, le buteur s’est transformé en sprinter après une interception dans les arrêts de jeu. Poursuivi sur 50 mètres, par l’ailier Anthony Fuertes a eu la force de continuer dans l’en-but pour aplatir près des poteaux. « C’est mon second essai avec Tarbes et j’ai cru que jamais j’arriverais au bout. »  Alors que Périgueux jouait son va-tout pour rentrer dans le bonus défensif, l’ouvreur a senti le coup venir. « Il semblait encore perturbé par son échec face aux poteaux et quand je l’ai vu armer sa passe j’ai eu l’intuition qu’il fallait tenter l’interception au risque de prendre un essai. » Une interception qui termine en apothéose un début de match laborieux. « On avait de grosses intentions, on voulait envoyer du jeu. On l’a fait mais des scories nous ont empêchées de marquer les premiers. Périgueux a marqué 13 points sur nos erreurs alors que nos intentions étaient là. On a jeté trop de ballons pensant marquer facilement et du coup on s’est mis en danger tout seul. Avec le match de la semaine dernière à Albi, on a douté quelques minutes mais faisant des choses simples on est revenu dans le match. » A 0-13 les Tarbais ont su surmonter leurs vieux démons des matchs de préparation et de Nice et Albi. « Evidemment compte tenu de nos précédents on a douté mais on s’est dit qu’il fallait juste remettre les choses à l’endroit. On était conquérant devant, derrière on avait l’apport de Rawaca et de Nasoko qui gagnaient du terrain et qui nous faisait avancer. On s’est dit qu’il ne fallait pas se précipiter et qu’on allait marquer. Et au final, on a vu que c’était une stratégie payante et qui aurait dû être la stratégie du début. » En seconde mi-temps malgré quelques scories encore les Tarbais se sont procurés des pénalités qui ont fait la différence au score. « Ce sont nos petits problèmes récurrents depuis le début de la saison. En attaque, on ne marque pas beaucoup d’essais. On voit pourquoi on ne marque pas et c’est à nous de bosser à l’entraînement. On voulait leur mettre un gros coup sur la tête en revenant des vestiaires mais à cause d’en-avant, de précipitation et d’une grosse opposition en défense, on a longtemps végété à 17 à 13. On les a laissé espérer mais on doit tirer un coup de chapeau à notre défense qui n’a pas pris un point en seconde mi-temps.

Du côté Périgourdin

Surtout de la déception car malgré une équipe remaniée avec treize changements dont deux blessés et onze joueurs laissés au repos, Périgueux aurait pu, a minima, prendre un bonus défensif (20-13, 76ème), alors que le score 30-13 au final est estimé bien trop lourd. Car n’en déplaise à certains, Périgueux était privé du troisième ligne Storm et du seconde ligne Pace sur blessures. Plus des titulaires à part entière comme le Droitier Tawake, le Gaucher Vidal, le talonneur Marijon, le seconde ligne Rousserie, les troisièmes lignes Labattut et Amosa, le demi-de-mêlée Faltrept, les centres Couturier et Hickes, l’ailier argentin Muller et l’arrière irlandais Scholes. Le staff n’a pas hésité à mettre sur le banc le talonneur Espoirs Borges, qui ne figurait pas dans l’effectif et à aligner des joueurs qui n’avaient disputé aucun match comme Vialle, Tournebize, Cavalière, Ouchène ou qui n’avaient jamais été titularisés, comme Tindilière, Martin, Pelmard, Chapon, Fourcade… D’autres comme Arvouet, Hardy, Tuilagi, Rabourdin, ne comptaient qu’une seule titularisation !!! Seuls cinq cadres, Lavergne, Konaté, Lambert, Caillat et Fouillade, ont débuté et trois autres Willemse, Lanen et Hutley, étaient sur le banc.

Louis Dubois : On voulait voir l’intégralité du Groupe en action

L’entraîneur des trois-quarts était visiblement déçu de la tournure du match malgré les nombreux changements. « On voulait voir l’intégralité du Groupe en action et c’était, contre Tarbes, le bon moment pour les joueurs de s’exprimer. » Des joueurs qui ont su en profiter en prenant d’entrée le score. « On a démarré le match avec un 0-13 et on a manqué de maîtrise pour inscrire un essai supplémentaire », regrette Louis Dubois. « Après, on a fait des fautes et des erreurs un petit peu bêtes qui ont remis Tarbes dans le match. On a perdu le fil du match derrière ce qui permet à Tarbes de revenir. » Une déception d’autant plus grande que Périgueux est rentré bredouille alors qu’il pouvait espérer l’emporter jusqu’à cinq minutes de la fin (20-13). « On manque une pénalité face aux poteaux (66ème) et derrière on prend des points bêtement sur des fautes qu’on va essayer de corriger rapidement. »  Des joueurs qui auront beaucoup appris de ce déplacement en Bigorre. « Il faut qu’on arrive à faire progresser le Groupe dans sa globalité et des joueurs ont appris quel était le niveau de la Nationale qui est très exigeant. C’est plus compliqué, ça tape plus fort. Ils ont vu ici, ce qu’était le niveau d’exigence. Le score il est là… »

Didier Casadéi : On perd un match qui était à notre portée

Le Manager, au-delà de la défaite et du score, regrettait les erreurs qui avaient fait basculer, selon lui, la rencontre. « Les jeunes ont été assez performants, ce sont les anciens qui ont fait des conneries qui nous font perdre un match qui était à notre portée. A partir de la 30ème minute, on s’est mis à déjouer en faisant des erreurs criardes alors qu’il n’y avait pas vraiment de danger. » Le scénario du match, avec un score de 0-13 au bout d’un quart d’heure et de 20-13 à cinq minutes de la fin, ne lui fait pas regretter son choix de faire tourner aussi largement son effectif. « Non, pas du tout, parce que les joueurs présents sont capables de gagner ce type de match. On n’a pas été à la rue, on rate une pénalité en face des poteaux qui nous aurait permis de revenir à 20-16. » S’il a des regrets, ce n’est pas d’avoir fait tourner. « Je n’ai pas de regrets par rapport à ça, parce qu’on s’entraîne très sérieusement depuis trois mois et tous sont prêts pour jouer. On leur donne la chance qu’ils méritent et quand tu joues, il faut essayer d’être précis. » Cette lourde défaite ne change rien pour Didier Casadéi. « Cela n’enlève rien au début de saison qu’on fait. Si on veut rester dans la partie au classement, il faudra rester soudé et généreux, mais aussi rester précis. Sinon on n’y arrive pas. Il faudra rester précis, discipliné et concentré en permanence, sinon tu perds pied, tu fais deux ou trois conneries. Après, il y en a un qui en fait une autre et à ce niveau là ça se paye cher. »

Si on ne fait pas tourner on va péter

Malgré des bons résultats contre Nice (25-14), Bourgoin (22-7), Bourg-en-Bresse (18-11) et même à Albi (10-7), l’ancien pilier ne veut pas s’enflammer. « La Nationale est composée de clubs ambitieux et tous les matchs sont difficiles. Les points qu’on a pris, on ne nous les enlèvera pas mais rien n’est fait. On a le onzième budget de la Nationale » assure le Manager qui confirme un budget de 3,2 M€. « On monte et ce n’est pas facile. Il a une différence de niveau considérable avec la Nationale 2. Les équipes sont presque toutes professionnelles et ce n’est pas du tout facile. » Ce qui explique le choix d’avoir fait tourner un effectif qui commençait à baisser physiquement. « On a fait trois matchs de préparation, là on est au sixième match en sept semaines. Il a quatorze matchs avant Noël et si tu ne fais pas tourner, tu vas péter. Il faut qu’on soit capable de mettre de la rotation dans l’effectif pour être performants. »

Propos recueillis par Jean-Jacques Lasserre