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Retour sur le quart retour Tarbes-Villeneuve d’Ascq

lundi 30 avril 2018 par Rédaction

Tarbes en demi !

Sept ans après...

Il faut remonter à 2011, sous Alain Jardel, pour retrouver le TGB à pareil niveau en Play-Off de LFB. Depuis, Tarbes n’avait vécu que les phases finales du feu Challenge Round qui opposait les équipes classées de la cinquième à la huitième place avec pour enjeu une qualification européenne. Les Play Offs étaient réservés au quatre premiers qui se disputaient le titre et étaient qualifiés d’office en Coupe d’Europe. Si les Tarbaises avaient atteint la Finale cette année là, c’est François Gomez qui, l’année précédente, les avait menées au titre de Champion de France, déboulonnant le grand Bourges. Un TGB au sommet qui avait disputé trois finales consécutives, avec celle de 2009, sous la houlette de François Gomez nommé entraîneur de l’année, cette année là.

Du bonheur et du bonus !

Du bonheur, il fallait voir l’explosion de joie des joueuses au coup de sifflet final qui délivrait le Quai d’un suspense insoutenable. Du bonheur d’atteindre les demi-finales en éliminant le Champion de France en titre. Du bonheur de confirmer la quatrième place, à égalité avec Basket-Landes et Lyon, à l’issue des 22 matchs de la saison régulière. Du bonus, parce que Tarbes décroche directement une place européenne, sans passer par un match de classement supplémentaire.

Jamais deux sans trois

Trois fois de rang, Tarbes a comblé un écart conséquent à la mi-temps et en cours de match, pour s’imposer au final sur le fil, contre Villeneuve d’Ascq. En championnat, les Championnes de France menaient 9-28 (14ème) 20-36 à la mi-temps et 47-55 à trois minutes de la fin et les Tarbaises avaient arraché la prolongation et la victoire 64-62. Au quart Aller, le TGB comptait douze points de retard à la mi-temps 33-21 et s’imposait en toute fin de match 56-59. Ter repetita au quart retour après avoir été distancées de dix-sept points 17-34 (15ème) avec onze points à rattraper à la pause 21-38. Là, ça s’est joué à trois secondes et à un point 62-61.

Un match loin d’être parfait mais gagné

A part une domination totale au rebond, 52 à 26 dont 12 offensifs à 6, les stats tarbaises sont loin d’être bonnes avec 27 ballons perdus contre 11 et 3 interceptions contre 12. Souvent, c’est rédhibitoire mais c’est sans compter sur la solidarité des joueuses et le mental. C’est au mental que les Tarbaises ont pris le dessus, sûres de leurs capacités à renverser des montagnes. Elles ont su se surpasser pour impacter physiquement leurs adversaires et reprendre le dessus en agressivité. Prises à leur tour à la gorge par une défense tout terrain, les Championnes de France ont fini par douter et par craquer.

Konteh et Plouffe en fers de lance

Adja Konteh 20 points et Michelle Plouffe, 10 points, 21 rebonds, ont été les fers de lance de l’équipe tarbaise. Celles qui ont écoeuré la défense et l’attaque nordiste. Ana Suarez 9 points, avec trois paniers à 3 points à des moments clés du match, et Aby Gaye, 12 points, dont 6 consécutifs en fin de match, ont aussi pesé lourd. Christelle Diallo 3 points, Tima Pouye 2 points et Angie Bjorklund 7 points, ont apporté par leur combativité en défense et aussi des points importants. L’Américaine, trois fautes, au cours du premier quart-temps, a su apporter son agressivité sans se faire éliminer en 30 minutes de jeu.

Les réactions

Frédéric Dusart : Tarbes mérite d’aller en demi-finale

Malgré les onze points d’avance à la mi-temps, le coach nordiste se méfiait de la réaction des Tarbaises. « On savait que ce n’était pas une énorme avance, on menait déjà de douze, chez nous il y a trois jours et de 16 ici, il y a deux mois. C’est un match qu’on avait en main sur les treize dernières secondes. Il suffisait de remettre la balle en jeu et de garder le ballon. On perd la balle, après il suffisait de faire faute sur Aby Gaye, parce qu’on a trois fautes d’équipe, et on ne le fait pas. Je pense qu’on a péché, paradoxalement, par manque d’expérience sur cette dernière possession. Voilà, c’est comme ça, Tarbes, gagne trois fois sur quatre contre nous, et mérite d’aller en demi-finale, face à ce Villeneuve là. »

Villeneuve n’est pas sûr d’être européen

Le Champion de France en titre, qui a terminé troisième, n’est même pas certain de disputer une compétition européenne. Il devra battre Montpellier, qui disputait lui aussi l’Euroligue cette saison et qui, lui aussi, va jouer son avenir européen sur ce match. Même si le fait d’avoir terminé, troisième contre septième à Montpellier, lui laisse une chance d’être repêché grâce au classement. « Ce sera une confrontation très importante pour aller chercher l’Europe. On ne sait pas encore, s’il y aura deux ou trois spots en Euroligue. J’espère, désolé pour Tarbes, que Bourges ou Charleville, sera Champion de France, pour jouer au moins le tour préliminaire de l’Euroligue, s’il y a trois spots. S’il n’y a que deux spots, il va falloir passer sur le dos de Montpellier, sinon Villeneuve d’Ascq ne sera pas européen la saison prochaine. Ce sera une des confrontations les plus importantes de l’histoire du club depuis, en tout cas, le temps que j’y suis. A nous de nous remobiliser. »

Villeneuve est malade depuis sa défaite à Tarbes

Frédéric Dussard essayait d’expliquer les raisons qui ont conduit à la chute des Championnes de France, face à un adversaire qu’il juge responsable de cet état de fait. « Villeneuve d’Ascq est malade. Villeneuve d’Ascq a des joueuses cuites, a des joueuses qui reviennent de blessures et qui sont ne sont pas du tout à leur niveau espéré. Il y a deux joueuses blessées, il y a un manque d’adresse flagrant, un manque de confiance inquiétant. Il y a un coach qui n’arrive pas à leur redonner confiance. Voilà, on est malade. On est malade depuis deux mois, depuis la défaite ici. Depuis la défaite de Nantes, on ne gagne pas et ça pèse. C’est dommage, on voulait repartir sur une bonne dynamique, mais encore une fois, on voit tout le doute qu’a cette équipe, sur cette dernière possession. Et puis, ça ne penche pas en notre faveur. L’année dernière, ça a penché en notre faveur en demi-finale, sur le shoot de Lewis et sur deux ou trois trucs à Charleville. Un titre de Champion de France, ça ne tient à rien et cette élimination, ne tient à rien. Il faut se mobiliser parce qu’il faut être européen la saison prochaine, si jamais l’Euroligue ne désigne que deux spots. »

Aby Gaye : On a toujours cru en nous

Championne de France avec Villeneuve d’Ascq, l’intérieure rayonnait : « Je suis super, super contente, je ne sais même pas quoi dire, tellement je suis choquée en fait (rires...), j’ai du mal à m’en remettre. Je suis vraiment, vraiment, heureuse parce que je pense que personne ne nous attendait là. Mais nous, on a toujours cru en nous et c’est ça le plus important, en fait. C’est de toujours croire en soi, en fait, peu importe ce que les gens autour pensent ou pronostiquent. Les Play-Offs, c’est les Play-Offs. Il n’y a pas de stars, c’est vraiment à l’équipe qui donnera le plus et je pense qu’on a vraiment montré qu’on est une vraie équipe. Parce qu’on n’a jamais lâché durant tout le match. Toute la saison, on a montré aussi, même quand on était à moins seize, moins onze, moins dix, on n’a jamais lâché. On s’est toujours dit, on va gagner, on va gagner. » Aby Gaye a inscrit, six points consécutifs, dont le panier de la dernière chance à trois secondes du terme. « Dans ma tête, j’étais persuadée qu’il allait rentrer. Je me suis dit, il faut que ça rentre. » A ses côtés François Gomez réagit : « Je suis content pour Aby, elle était Championne de France avec Villeneuve l’an passé. Elle arrive chez nous et c’est elle qui nous amène en demi-finale. Je suis vraiment content pour elle du chemin qu’elle est en train de parcourir. »

François Gomez : L’état d’esprit de cette équipe

Mais le technicien rebondit très vite sur le match : « Après, cette entame de match, c’est terrible parce qu’on sait exactement ce qui va se passer. Mais on n’arrive pas à mettre en place des choses pour contrecarrer le jeu et l’intensité qu’a mis Villeneuve. Et je me dis, à moins 16 ou 17, qu’on ne peut pas le faire trois fois, même si on dit, jamais deux sans trois. C’est le troisième match où, c’est le même scénario ! Et puis ben non, on revient des vestiaires, encore une fois, on arrive sur l’état d’esprit de cette équipe, de ce groupe, à revenir au score. » François Gomez n’oublie pas de saluer son alter-ego. »D’abord, je tiens à saluer Fred Dusard qui a très bien préparé ce match et qui nous a mis en difficultés.

Le plaisir de gagner à la dernière seconde

« C’est quand même un plaisir de gagner sur un dernier panier, à la dernière seconde à la maison, contre le Champion de France, avec ce monde qui était derrière... C’est des moments qu’on ne vit pas tous les week-ends. Quelques fois dans une saison, mais on n’en vit pas beaucoup non plus. Je pense qu’on a vécu une belle soirée, il faut en profiter à fond. On aura le temps, dans la semaine, de penser aux demi-finales et à la suite. Ce sera Charleville, on l’avait pronostiqué comme ça et on a prévu de jouer en finale contre Lyon (rires..). Non, c’est une blague ! On aura le temps d’en parler, ce soir il faut vraiment apprécier ce qu’on a fait, même si tout n’a pas été parfait. On a perdu 18 ballons en première mi-temps, ça fait beaucoup. On a été loin de pratiquer notre meilleur basket mais ce qui compte c’est à la fin. »

Un profil d’équipe qui nous correspond un peu plus

Le coach tarbais évoque tout de même son futur adversaire des demi-finales : « Ce n’est pas du tout la même équipe. Ce n’est plus du tout la même chose, même si elles sont aussi en capacité de mettre beaucoup de pression avec leurs joueuses. Mais on n’est pas du tout sur le même profil d’équipe qui nous correspond un peu plus. Sauf qu’il y a des rotations un peu plus importantes à Charleville. Je crois que la vraie différence avec nous, c’est la profondeur du banc. Michelle Plouffe, joue quarante minutes à 100%, donc on va manquer de ça et, c’est à nous de trouver des solutions. » Puis de couper : « On en reparlera, ce n’est vraiment pas le moment. Cette victoire sur Villeneuve, c’est super. »

Michelle Plouffe : Je suis fière de l’équipe

La canadienne a été énorme sous le cercle avec 21 rebonds, ce qui est la meilleure performance de la saison devant son précédant record à 19 rebonds. Une fois encore, elle est restée quarante minutes sur le parquet « Je suis très fière de cette équipe et j’ai beaucoup de confiance en d’Aby (Gaye). J’ai beaucoup de confiance en elle et en l’équipe. On a toutes bien travaillé avec les meneuses, Angie (Bjorklund) et Adja (Konteh). J’ai beaucoup de confiance en tout le monde et je suis très fière de cette équipe. Je suis un peu fatiguée mais j’ai l’habitude de jouer 40 minutes (sourires... »