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Open de Paris : Lyon-Tarbes samedi à 18h30

vendredi 29 septembre 2017 par Rédaction

Tarbes sans complexe

Comme la saison dernière le TGB va ouvrir le championnat contre Lyon, mais avec l’avantage de recevoir au match retour, au contraire de l’an passé. Lyon, racheté par Tony Parker est devenu Lyon ASVEL Féminin et s’est doté d’un budget conséquent et d’un effectif de qualité entraîné par Valéry Dumory (Voir article précédant)

Une équipe qui entend jouer les premiers rôles dès cette année en visant une des quatre premières places. Tarbes se présente à cette première journée de l’Open avec plus de certitudes que la saison dernière où il manquait une Américaine. Malgré une préparation gênée par les blessures (Suarez, Diallo) et les arrivées tardives des étrangères (Plouffe, Bjorklund), l’équipe a assuré une bonne préparation. Une préparation ponctuée par trois succès contre Roche-Vendée, 85-83, La Seu d’Urgell 65-58 et 61-58 et une courte défaite à Basket-Landes 54-50. Lors du Pré-Open de l’Aube, le TGB a dominé en demi-finale Montpellier 78-62 avant de s’incliner lourdement contre Bourges 68-88. Ces matchs contre Roche-Vendée, Basket-Landes et Montpellier, ont fini de convaincre François Gomez que son équipe avait des arguments pour jouer une place vers le haut du tableau. Pour le coach bigourdan, Bourges est nettement au dessus du lot, bien au dessus de la saison dernière alors que Basket-Landes et Montpellier, semblent un ton en dessous, même s’ils feront partie des favoris.

Un test pour les Tarbaises

Le premier match à l’Open de Paris face à une ’’grosse écurie’’ lyonnaise, sera un véritable test pour jauger des futures possibilités tarbaises. Sur terrain neutre le TGB, face à un adversaire en manque de repères, peut réaliser un coup. A priori, les Tarbaises joueront sans pression face à une équipe qui aura le statut de favori et qui subira toute la pression médiatique. Deux équipes qui restent sur un lourd échec en finale de leur Pré-Open : Lyon contre Basket-Landes 73-51 et Tarbes contre Bourges. Mais si les Tarbaises ont pu se rassurer contre une équipe d’Euroligue, les Lyonnaises ont dominé en demi-finale une faible équipe du Hainaut. Même si les circonstances n’étaient pas les mêmes et qu’il faut relativiser les résultats, Tarbes a résisté à Basket-Landes 54-50 en amical et Lyon a perdu contre Montpellier 77-70. Ce qui peut toutefois donner des indices même s’il tenir compte des différences de forme.

La lourde défaite du TGB contre Bourges en Finale peut-être bénéfique pour faire redescendre le groupe sur terre après son large succès contre Montpellier en demi-finale. Un succès qui a permis d’engranger de la confiance avant l’Open et une défaite qui va permettre d’éviter un trop gros excès de confiance.

Entretien avec François Gomez

« A la fois humble et conquérants »

Quel est l’état d’esprit à trois jours de l’Open ?

« La préparation a été bonne et les résultats encourageants. On a un groupe jeune et motivé, qui travaille et qui a une certaine confiance en lui. Mais il faut rester humble, parce qu’il y a des gros morceaux qui sont difficilement abordables mais on se dit qu’il y a peut-être un coup à faire. On va voir après les premiers matchs où on rencontre des équipes sensées être en haut de tableau (Lyon, Bourges, Montpellier lors des trois premières journées). On est dans un état d’esprit à la fois humble et conquérant mais on va savoir très vite où on met les pieds. C’est un championnat très dense mais on espère être compétitif contre des équipes qui semblent aujourd’hui à notre portée. Ce qui n’était pas le cas la saison dernière. »

A la fois un côté festif et sportif

Débuter à Paris compte tenu des obligations protocolaires et médiatiques, c’est plus facile ou difficile pour un groupe jeune comme le vôtre ?

« C’est un jeune groupe mais qui est aussi expérimenté. Aby Gaye, qui n’a que 22 ans, a fait des compétitions internationales. Elle est championne de France et elle a gagné l’Eurocup avec Villeneuve d’Ascq ! Nos très jeunes joueuses ont fait avec l’équipe de France des Championnats d’Europe et du Monde et sont habituées à vivre des évènements de haut niveau. Après l’Open, c’est un moment sympathique. C’est l’occasion pour toutes les équipes de se croiser, de se voir. Toutes les Filles se connaissent. C’est à la fois un côté festif et sportif mais c’est plus intéressant de commencer à l’Open. Dans le cadre du match contre Lyon, je pense que la pression est plus de leur côté parce qu’ils annoncent de grandes ambitions, avec un gros effectif et un nouveau coach. Nous, on joue à l’extérieur, dans les deux sens du terme, puisqu’on joue à Paris mais aussi contre Lyon à Lyon. On va aborder ce match sereinement et sans pression négative, avec l’envie de bien faire et de créer une surprise. Tous les ans, il y a des surprises et on espère en faire partie (rires...).

Deux équipes en reconstruction

Face à une équipe lyonnaise qui n’est peut-être pas tout à fait prête ?

« C’est une équipe qui est complètement reconstituée. Ils n’ont gardé que deux joueuses Diawara et Plust. Après, ils ont fait rentrer des joueuses françaises cadres comme Salagnac, Tanqueray, Badiane et des étrangères de haut vol Allen, Peters et Allemand. C’est un groupe qui effectivement est en construction avec un nouveau coach, qui n’est pas encore prêt. Après, sur le papier, c’est une belle Armada, avec des ex et futures internationales françaises, une Américaine et une Australienne de haut niveau, une future grande meneuse. C’est une équipe qui, quand elle sera prête, va prétendre jouer dans le très haut de tableau. »

Tarbes est aussi une équipe en reconstruction autour de deux joueuses en attendant le retour de Christmann ?

« C’est vrai que Konteh et Bjorklund, en attendant Elodie, font partie de nos joueuses cadres expérimentées qui vont encadrer la jeunesse de nos nouvelles joueuses. C’est un mélange entre expérience et jeunesse. On est une équipe à potentiel, mais pas à potentiel immédiat. On a construit l’équipe sur une période de deux saisons mais on espère que l’accélérateur de particules va fonctionner et que ça va aller un peu plus vite que prévu. On a l’espoir que ce groupe fonctionne dès cette saison. La cohésion, dans le groupe s’est faite très rapidement, avec des gens qui sont contents de vivre et de travailler ensemble, qui sont motivés par un projet identique. Le groupe travaille bien et beaucoup. Je n’avais pas vu, depuis longtemps, un entraînement aussi intense avec des gens aussi investis que celui de hier soir (mardi). Aujourd’hui, en terme de cohésion, on est très, très, content. Après, on a perdu deux matchs de préparation contre Basket-Landes et Bourges qui ont gagné leur Pré-Open. Basket-Landes, a son habitude depuis quelques saisons, sera dans les cinq. C’est un groupe très stable et très compétitif qui nous a mis deux belles branlées l’an passé. Mais je pense que cette année, on s’est rapproché un peu. Bourges, c’est une équipe qui est aujourd’hui injouable,. Elle a été construite pour gagner le Championnat et faire l’Euroligue. Nos victoires nous ont donné de la confiance mais nos défaites n’ont pas hypothéqué nos chances de faire un truc. On les a vécu comme des évaluations, en se disant aujourd’hui, on n’est pas trop mal mais on a encore du chemin pour les rejoindre »

François Gomez, comment jugez-vous

Ana Suarez  ? « C’est une meneuse expérimentée qui a joué dans les meilleures équipes en Espagne et en Argentine. Ses excellentes statistiques ont mené les équipes, où elle jouait, dans le dernier carré. Elle est sensée apporter de la grinta, de l’énergie, de l’autorité, du leader-ship à l’équipe. Elle peut mettre des paniers parce qu’elle n’est pas maladroite. C’est un petit gabarit, très tonique, qui peut mettre du rythme et de l’agressivité défensive. »

Michèle Plouffe ? : « Elle a fait de belles saisons en France et c’est un exemple de professionnalisme. A l’entraînement, c’est un robot, c’est une concentration permanente, c’est une grosse volonté d’avancer et de progresser. C’est quelqu’un, qui techniquement, maîtrise tous les fondamentaux du basket et qui est dotée d’une adresse à mi-distance très fiable. C’est une athlète qui est physiquement armée pour faire du très haut niveau. L’arrivée de Michèle, qui n’était pas prévue,* a bonifié le groupe. De plus, elle a une double casquette puisqu’elle peut jouer à la fois dans l’espace intérieur et dans l’espace extérieur. »

*Elle remplace Lizanne Murphy, qui a décidé de mettre fin à sa carrière pour reprendre ses études

Christelle Diallo ? : « C’est un potentiel et un physique d’exception. Elle fait 1,94 m, elle a de la détente, de la force, de l’agressivité... Elle doit développer un peu plus d’adresse et de la confiance en elle, parce qu’elle n’a jamais joué de rôle majeur dans une équipe. Aujourd’hui, elle doit s’imposer comme une joueuse cadre et dominer dans les raquettes, parce que c’est un monstre physique. »

 

Aby Gaye ? : « Aby est une joueuse complètement différente, même si je les appelle les jumelles. C’est une joueuse extrêmement intelligente, qui est toujours à la recherche du perfectionnisme. Elle maîtrise les fondamentaux et elle apprend très, très, vite et elle a une soif étonnante d’apprendre. Sa qualité et son défaut, c’est sa jeunesse. Une intérieure comme Isabelle Yacoubou a émergé à 23, 24 ans et Aby a tout pour devenir un pivot à dimension internationale. Elle est capable de marquer dans toutes les positions et de défendre. C’était une bonne joueuse de rotation qui n’avait pas de responsabilités et elle doit s’affirmer comme une joueuse majeure. Son travail consiste a changer d’état d’esprit et à devenir un peu plus égoïste, un peu plus agressive, à prendre confiance en elle. »

 

Tima Pouye ? : « Tima, c’est le meilleur élément de sa génération. C’est une fille qui ne pense que basket. Elle est hyper concentrée sur son travail et se comporte comme une vraie professionnelle du haut de ses 18 ans. C’est une athlète, elle court vite, elle saute haut... C’est aussi une basketteuse très adroite à longue distance, qui n’a pas froid aux yeux. Elle est là pour apprendre le métier mais elle est déjà en capacité de tenir un rôle important en Ligue. On a la chance d’avoir pu recruter une joueuse qui sera dans l’avenir, la meilleure joueuse française sur son poste »

Naomie Nbantu ? : « Naomie, c’est la bonne surprise ! C’est aussi une athlète qui va très vite. Elle est longiligne et elle n’est pas profilée pour son poste d’intérieure, elle a plutôt un profil d’ailière. C’est le travailleur de l’ombre, qui n’a peur de rien, qui est dans le combat. Elle a la possibilité de marquer un ou deux paniers. Elle a aussi le défaut de sa jeunesse avec quelques petits soucis d’égarements dans la concentration. On ne comptait pas vraiment sur elle, au début, mais aujourd’hui, elle s’est imposée comme une joueuse de rotation.

Retour programmé d’Elodie Chritmann

Elodie qui sort d’une saison galère et d’une grave opération devrait faire son retour d’ici un mois pour être opérationnelle lors de la phase retour. Mais, même si le staff, ne veut prendre aucune risque Elodie devait être sur le banc dès le mois de novembre et faire des bouts de matchs pour prendre ses marques et se remettre en confiance.

 

*voir article précédent sur l’ASVEL .

Jean-Jacques Lasserre