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Avant Tarbes-Chambéry

jeudi 14 septembre 2017 par Rédaction

L’avis de Jonathan Bréthous

L’ancien chambérien aborde la rencontre sans esprit de revanche. « je suis très content d’être à Tarbes et j’ai envie de prouver qu’on n’a pas gagné à Strasbourg par hasard. » La pression, s’il y en a, viendra « de l’envie de bien faire pour ce premier match officiel à Trélut » plutôt que celle de retrouver son ancien club. La pression, ce sont plutôt les Savoyards qui l’auront après deux nuls concédés à domicile et une large défaite en Bigorre. « Ces échecs restent dans leurs mémoires et ça peut compter bien sûr. » D’autant que l’an passé, Chambéry voyageait plutôt mal. « je me rappelle qu’à Auch, on a pris aussi une sacrée fessée. » Un point faible que Chambéry aura peut-être à coeur de corriger cette saison. « Après, je pense qu’ils vont avoir envie de prouver qu’ils peuvent voyager cette année. » Malgré les nombreux changements durant l’intersaison, le résultat contre Albi montre que la cohésion est au rendez-vous. Chambéry, qui s’est renforcé avec les arrivées de Moinot et de Matuvou, possède de bons trois-quarts. » C’est une équipe dont le jeu est surtout basé sur la puissance. « Ce sont des joueurs très costauds, que se soient ceux qui sont arrivés ou ceux qui sont restés » confirme Jonathan Bréthous. « Il y a de très bons joueurs et ce n’est pas pour rien, même si Chambéry a été qualifié par défaut, qu’il se soit retrouvé en Finale. Ce n’est pas un hasard. » Chambéry a la particularité de faire tous ses déplacements dans des berlines conduites par des sponsors. « Un avantage au niveau de la fatigue et du temps de trajet », reconnaît Jonathan Bréthous qui a toutefois apprécié le retour en bus de Strasbourg au niveau de la convivialité. Ces longs déplacements en vase clos permettent aussi de mieux souder un groupe.

Le point de vue de Nicolas Escouteloup

La stabilité

Pour l’entraîneur des avants, le long déplacement à Strasbourg a été bien digéré physiquement. D’autant que les joueurs se sont reposés dimanche et ont fait de la récupération lundi après midi à Aquensis. De plus l’aller s’est fait « dans les meilleures conditions en train » et le retour en bus qualifié de « 4 étoiles » au niveau confort, où tout le monde a pu dormir. Donc pas question, du moins pour les avants, de faire des changements par rapport au groupe, si ce n’est des roulements entre le quinze de départ et le banc. Même Armary, sorti sur une entorse à la cheville devrait être présent, puisqu’il s’est entraîné avec ses coéquipiers mercredi. « Par contre, il y aura quelques rotations à l’intérieur du groupe » précise Nicolas Escouteloup qui veut laisser les automatismes s’installer. Pas question de tout chambouler après un seul match, pour une réception importante face à un adversaire compliqué. « C’est important de rester dans la stabilité. Il y aura donc peu de changements dans le groupe, au moins au niveau des avants pour ce premier bloc. On a besoin de beaucoup de cohésion, de bien se trouver sur le terrain et ce n’est qu’en jouant qu’on l’acquiert. » Le championnat est long, beaucoup de joueurs sont jeunes et manquent d’expérience mais la porte n’est pas fermée. « Je sais qu’il y a beaucoup de joueurs qui ont la fringale et qui ont envie de jouer, notamment les jeunes ! Sauf que certains sont prêts et d’autres moins et pour un match à domicile, surtout avec la télé. Il faut rester sobre au niveau des essais. Les débuts de saisons sont primordiaux. Mieux on débute et plus on engrange, moins on court après les points ! » D’autant que le staff n’aura eu que trois jours de mise en place avant ce match primordial.

Réalisme et pragmatisme

Le retour vidéo de la prestation tarbaise à Strasbourg, s’est révélé positif au delà de la victoire. « On a été très sérieux défensivement. Les quelques errances défensives de la première mi-temps ont été corrigées à la pause. Offensivement, on s’est créé beaucoup plus d’occasions qu’eux. Ils ont scoré sur chaque temps fort et nous, on a été beaucoup moins réaliste. On peut marquer une ou deux fois de plus et on laisse 12 points au pied. Il nous manque encore un petit peu d’application et de concentration sur les derniers gestes techniques pour mettre au fond les occasions qu’on se crée. On est en surnombre, cinq ou six fois dans le match et on doit scorer plus ! ». Des points qui manqueront face à des équipes plus expérimentés ou plus fortes comme Chambéry pour espérer l’emporter. Pour Nicolas Escouteloup l’équipe doit se montrer plus pragmatique. « Tenter des pénalités beaucoup plus faciles et aller en pénaltouche quand elles sont difficiles. Venir dans le camp adverse, y imposer des temps de jeu, y imposer notre puissance, c’est une corde de plus à mettre à notre arc. Sur les mauls portés et en mêlée, on a quand même des arguments. Il faut un peu moins se reposer sur le buteur et s’investir un peu plus pour scorer, quand on s’approche des lignes. »

Chambéry plus dense

Les joueurs semblent aussi prêts mentalement. « J’ai trouvé que le groupe était redescendu très vite, personne ne s’est enflammé. On sent déjà monter la pression du match de vendredi. » Cette année, toutes les équipes se sont densifiées physiquement, même Strasbourg et Chambéry a encore accentué sa puissance. « Je trouve Chambéry un peu plus dense que nous, avec des joueurs très puissants. C’est une équipe joueuse, très dense, qui a des joueurs dominants et qui s’en sert avec du jeu direct, suivi d’une alternance au large ». Une puissance et une densité que le Stado retrouvera lors du second bloc avec les retours de joueurs dominants comme Havéa et Taulaga. Le groupe de Strasbourg donne satisfaction. Greyling, le seconde ligne sud-africain, qui a suppléé Armary en troisième ligne, pourrait devenir incontournable sur les feuilles de matchs, grâce à sa polyvalence. Pas de souci non plus pour une première ligne en reconstruction où Basile, Kazalikashvili et Gonzalo-Moyano, ont trouvé leur place. Derrière les jeunes Duny, Loncan et Mudariki, semblent prêts à les suppléer, tout comme Paris en troisième ligne. Sans oublier Gal et Vuillecard en troisième ligne même si, malgré leurs tempéraments, ils manquent encore d’un peu de maturité et d’expérience à ce niveau. Mais ce sont assurément des joueurs d’avenir sur lesquels Nicolas Escouteloup compte beaucoup.

Rester sur nos schémas

Le Stado TPR assumera son nouveau style de jeu vendredi soir même si les conditions ne sont pas idéales. « On n’a pas tellement le loisir aujourd’hui, de changer de formule alors qu’on n’est pas complètement prêt et qu’on a beaucoup insisté dessus depuis le début de la saison. Par contre, on s’est déjà adapté en seconde mi-temps à Strasbourg. Je pense qu’on est capable de mettre la très légère adaptation qui est nécessaire en fonction des conditions. C’est vrai qu’un match à 20h45 avec la rosée ne permet pas tout à fait le même jeu qu’un match à 15h00 avec un temps sec. Maintenant, je pense qu’on est capable de se faire des passes sous la pluie et on va essayer des rester sur nos schémas. Mais, il y aura une très légère adaptation, en fonction des conditions qui sont très incertaines.

Jean-Jacques Lasserre