Site d’informations en ligne, sur Tarbes et le Grand Tarbes

  Informations Lourdes et Grand Tarbes  Informations Lourdes et Pays de Lourdes  Informations Bagnères de Bigorre  Informations Argelès-Gazost Vallées des Gaves  Informations Pays de Lannemezan  Information Pays du Val Adour  Informations Hautes-Pyrénées     
         

Nevers, vu par Péméja

jeudi 29 septembre 2016 par Rédaction

Des infrastructures sportives exceptionnelles

Inutile de présenter Xavier Péméja, un des techniciens les plus reconnus et respectés dans le monde du rugby. Entraîneur emblématique de Montauban jusqu’à son licenciement surprise à l’inter-saison. Xavier Péméja n’a mis que quelques mois à rebondir à Nevers, un des clubs au plus gros potentiel du rugby français. Vieux routier de la Pro D2, l’ex-entraîneur de Montauban a été séduit par le projet du Président Régis Dumange. Un chef d’entreprise* passionné qui a une vision à long terme pour le développement du rugby et qui investit énormément dans son club au niveau des infrastructures et de la Formation. Tout est regroupé sur place et l’USON possède tout ce qu’on peut attendre au niveau des infrastructures d’un club professionnel de haut niveau. Le Centre de Formation est sur place de même que l’hébergement des jeunes avec une salle de restauration. Xavier Péméja, qui a été immédiatement conquis par le projet et par la qualité des installations sportives, tord le cou à la légende d’un club qui multiplie les largesses financières à l’égard des joueurs. Nevers est riche, très riche, mais l’argent est investi pour le bien être des joueurs qui font les déplacements en avion et qui disposent sur place de toutes les facilités pour s’entraîner et récupérer. Ce qui n’empêche pas l’équipe de partir la veille et de dormir à l’hôtel pour éviter, comme dans le passé, des coups d’envoi retardés qui auraient pu coûter chers.

*PDG fondateur de Textilot Plus en 1974, qui possède une boutique en ligne, dix boutiques en nom propre et 3 300 points de ventes de la marque ’’Plus’’ en Grande & Moyenne Surface des Enseignes Carrefour et Intermarché, dont 11 dans les Hautes-Pyrénées. Sa fortune personnelle était estimée en 2012 à 65 M€, selon le magazine Forbes.

 

Nevers va monter, il faut juste dire quand

Engagé comme Manager avec pour mission de faire monter le club en Pro D2, Xavier Péméja n’a pas encore mis les mains dans le cambouis en s’occupant directement de l’entraînement. Pour l’instant, il observe et apporte son expérience au groupe de joueurs et à l’encadrement, en qui il a pleine confiance. Nevers dispose d’un très bel effectif qui s’est laissé peut-être endormir par trop de confort. Xavier Péméja est venu pour redonner confiance aux joueurs et surtout leur inculquer la culture de la gagne et de la solidarité. Pour Xavier Péméja, Nevers a tous les atouts pour jouer en Pro D2. « Ce qui est sûr et certain, c’est que Nevers va monter. Il faut juste dire quand et avec qui ? » Pour lui les joueurs ont toutes les cartes en main. « Il faut vraiment que les joueurs aient une très, très ,grosse envie de monter. Qu’ils se rendent compte qu’ils sont en mission. »

Plus difficile que la Pro D2

 

La création de la poule d’accession ne peut que satisfaire Xavier Péméja, car c’est l’assurance d’avoir des matchs à intensité tous les week-ends qui maintiennent les joueurs sous pression toute la saison. Sportivement c’est aussi la meilleure décision car l’écart était trop grand entre des joueurs qui s’entraînent trois fois par semaine et d’autres deux fois par jour. « On mettait les joueurs en danger. Je me souviens d’un match à Marseille, où j’ai demandé de ne pas faire l’effort en mêlée car il y avait trop de disparités. C’est une très bonne décision de la Fédé parce que les purs amateurs qui prenaient 80 points n’y trouvaient pas leur compte. Le championnat aura plus de lisibilité et c’est intéressant parce que le premier va monter et qu’il y a des phases finales pour la seconde montée. Il y a une éthique sportive et si on ne monte pas, c’est parce qu’on aura été moins bon que les autres. Par contre, c’est un championnat beaucoup plus difficile et compliqué où il est interdit de perdre à la maison. » Un championnat plus homogène sur le papier composé d’équipes qui affichent leur volonté de monter même si après trois journées des différences commencent à se faire sentir. « Attention à Massy » avertit Xavier Péméja qui juge « le résultat d’Aix à Aubenas impressionnant. » Malgré ses deux défaites à domicile, le coach nivernais ne veut pas enterrer les Auscitains. « On connaît Auch, c’est jamais mort. Ceux qui ont eu la chance de les prendre au début, tant mieux pour eux. Par contre attention aux autres... Pour moi, personne n’est encore vraiment mort. Tant qu’on n’aura pas passé la phase Aller, on ne saura pas trop où on va. La seule indication que j’ai c’est Aix et Saint-Nazaire, qui a été confronté à des problèmes financiers avant de commencer. Le technicien porte un regard positif sur le niveau de la poule et sur l’arbitrage. « Le jeu va moins vite qu’en Pro D2. Je trouve que, sur les matchs qu’on a fait, les rucks étaient propres et sincèrement, on a eu trois bons arbitrages. C’est juste la vitesse d’exécution dans le replacement des joueurs et dans les libérations, ce qui entraînent moins de temps de jeu. Mais je pense que ça va monter en puissance. » Par contre, il estime que cette poule d’accession est plus dure que la Pro D2. « Là, les onze équipes ont pris le départ dans l’objectif de monter et il n’y a que deux places ! Aix, Tarbes, Massy, Bourg-en-Bresse, Auch et Nevers veulent monter cette année. Limoges, Chambéry Aubenas, se sont donnés deux ans pour monter mais s’ils peuvent le faire cette année, ils le feront. En Pro D2, il n’y a pas seize équipes qui veulent monter ! C’est ce qui fait toute la différence. »

Le test tarbais

Xavier Péméja, tient en haute estime Tarbes « qui sort d’une grosse saison en Pro ». Malgré le départ d’une vingtaine de joueurs, qui étaient de toutes les feuilles de match, il croit aux chances tarbaises. « Il reste une habitude et une culture de Pro D2. Même si tu ne gardes que dix joueurs, ils sont dans le rythme de la Pro D2. » Tarbes reste une référence dans cette poule pour une équipe comme Nevers qui va venir se jauger en Bigorre. « Il me tarde de voir ce qu’on va faire à Tarbes. » La défaite tarbaise à Limoges avec 15 points d’avance à la mi-temps le laisse toutefois circonspect. « J’ai visionné le match, ils n’ont vraiment pas de cul (rires...). Par contre Xavier Péméja relativise la large victoire de Nevers contre Romans. « On ne s’est pas baladé, contrairement à ce que pourrait laisser penser le score. » Pour lui ce match à Tarbes est un véritable test. « Je veux voir le vrai visage de l’équipe. Au premier match contre Chambéry, il y a eu beaucoup de changements et les joueurs étaient dans le doute. Il y avait vraiment une peur de perdre qui a paralysé les joueurs. A Bourg, on s’est planté stratégiquement. Il a plu et on n’a pas trop su jouer avec la pluie. Contre Romans, tout a trop bien marché et j’attends vraiment ce match de Tarbes, car là tu tapes sur du gros. Je ne sais pas encore ce qu’on est capable de faire. Sincèrement, il me tarde ce match pour avoir une idée des possibilités de ce groupe. Après ce match et la réception d’Aix, on verra à quoi on peut prétendre. » L’équipe devrait être la même que celle qui a dominé Romans avec Urruty à l’ouverture et Duvallet à l’arrière en l’absence de Vuillemin et de Autagavaia. Le talonneur Maury, l’ailier Bonvalot et le seconde ligne Carpentier devraient rentrer dans le groupe qui ne sera finalisé que samedi avant le départ pour Tarbes..

Jean-Jacques Lasserre