TGB : Entretien avec François Gomez avant Roche-Vendée

« On part en outsider »

Où en est l’équipe à la veille de ce premier match ?

’’On n’a pas eu la préparation qu’on voulait, d’abord parce qu’on n’avait pas l’effectif à cause des blessures et notamment des joueuses intérieures. On s’est entraîné avec une équipe incomplète. Même si on a retrouvé Elodie Bertal la semaine dernière, l’équipe reste incomplète puisqu’il nous manque cette cinquième joueuse qu’on n’arrive pas à trouver. Les quelques touches que j’avais sont tombées à l’eau. Donc on est toujours à la recherche de ce ’’produit’’ rare, (une joueuse sans club depuis au moins un an) pour compléter l’équipe.’’

Le TGB a aussi alterné le bon et le moins dans les matchs amicaux ?

’’J’ai tendance à voir le verre à moitié plein. Il y a Basket-Landes où on a fait un truc, il y a Colomiers qu’on a étrillé et la seconde mi-temps en Espagne qui était très bien aussi. Même lors du premier match perdu contre Basket-Landes, j’étais assez content de la copie qu’on avait rendu. Contre Orthez, on a péché un peu. Il ne faut pas oublier qu’on a joué avec des filles qui étaient initialement prévues pour jouer en Espoirs en Nationale 3 et qui, aujourd’hui, sont propulsées en Ligue 2. On a pu faire de belles performances et il faut s’attacher à ça pour réussir un truc même si on sait que ça peut moins bien se passer et qu’on peut se retrouver dans la difficulté face à des équipes expérimentées.’’

Avez-vous récupéré vos blessées ?

’’On a reçu le feu vert pour Hristrina Tyutyundhiezeva, mais elle ne s’est pas entraînée de dix jours et on va devoir faire un choix entre l’emmener, malgré son manque de compétition, ou faire le pari de jouer avec les deux jeunes Awa Trasi et Moana Lebeherec. C’est vraiment sur ce poste à l’intérieur où on pêche car à l’extérieur on a ce qu’il faut. On était parti sur l’idée d’avoir deux joueuses cadres à l’intérieur et des jeunes qui font les rotations. Aujourd’hui, on n’a qu’une joueuse cadre, Elodie Bertal, et des jeunes joueuses à qui on demande, pas l’impossible, mais de se hisser au niveau de la Ligue 2. Mais aussi de combler l’absence de cette intérieure cadre qu’on cherche et qu’on attend toujours.’’

Dans quel état d’esprit abordez-vous ce premier match  ?

’’On se déplace à La Roche sur Yon, le grand favori. Qui est sur le papier une énorme équipe alors qu’il nous manque une joueuse cadre. On va jouer avec les ’’petites’’ qu’on a vu pendant la préparation et qui ont montré de belles choses mais aussi de moins bonnes. Donc, ce n’est pas simple, il se peut que l’on joue avec cinq joueuses de moins de 23 ans ! La Roche, c’est une équipe qui construit sa montée depuis trois ou quatre saisons et qui a toujours échoué aux portes de la LFB. C’est une équipe qui s’est construite sur le long terme et qui est tous les ans dans le Final Four. C’est une équipe qui a encore complété son effectif alors que nous, on a renouvelé notre effectif. Face à un adversaire comme ça, on part en outsider, il n’y a pas de honte à le dire. On arrive en ayant tout à prouver. L’équipe est toute excitée d’y aller, on a envie. On y va avec les moyens qu’on a aujourd’hui et qui ont prouvé qu’on pouvait bien faire mais aussi qu’on pouvait faire beaucoup moins bien.’’

Propos recueillis par Jean-Jacques Lasserre