CARCASSONNE-TPR

Eviter la descente aux enfers

Le TPR se doit de réagir après la lourde déculottée subie sur la Côte Basque sous peine de vivre une descente aux enfers en cas de cuisante défaite à Carcassonne. Les Tarbais ont su réagir contre Perpignan après la raclée biterroise et ils se doivent de le faire dans l’Aude face à un adversaire direct, non pour la qualification comme pouvaient l’être Perpignan et Biarritz, mais pour le maintien. Car en cas d’échec, le TPR se retrouverait dans un match couperet contre Agen à Trélut huit jours après. Une victoire ou tout au moins un bonus défensif, ramené du pied de la Cité, serait la preuve que Béziers et Biarritz étaient des accidents. Sombrer de nouveau serait un signal fort envoyé à tous les adversaires qui les affronteront par la suite et l’enfer ne serait plus loin compte tenu de la difficulté du calendrier (réception d’Agen et Mont-de-Marsan, déplacements à Bourgoin-Jallieu et à Albi !).

Arbitrage

C’est le jeune Julien Castaignède 26 ans et demi, du Comité Côte d’Argent, qui va avoir la lourde tâche d’arbitrer la rencontre entre deux équipes portées sur le combat et qui auront beaucoup à prouver. D’où un engagement qui peut faire des étincelles si on n’est pas vigilant et expérimenté. Le jeune arbitre ne compte qu’un match à son actif en Pro D2, celui de la première journée entre Montauban et Carcassonne qui s’est soldé par une large victoire montalbanaise 30-13 et sans carton ! Ce n’est pas un cadeau que la FFR a fait à Julien Castaignède en lui faisant arbitrer deux fois de suite les Audois, car ceux-ci auront l’avantage de connaître ses marottes arbitrales. Ce qui peu être aussi un désavantage pour les Bigourdans. En 2011, il a fait office de 4ème arbitre lors de Tarbes-La Rochelle. En 2012, il s’est illustré en Fédérale 2 par ’’la justesse de ses décisions et son autorité naturelle’’ qui lui ont valu cette promotion dans l’arbitrage du championnat pro.

Carcassonne revanchard

Après une saison difficile où les Carcassonnais se sont sauvés d’une relégation annoncée, l’USC, reconstruite par Christian Gajan, a retrouvé son âme. N’oublions pas qu’avant de vivre une année galère, Carcassonne jouait les premiers rôles depuis sa montée sous l’ère Christian Labit. La Cité Médiévale était devenue une place quasi imprenable avant de s’effondrer l’an dernier avec neuf défaites, le record de la saison en Pro D2 ! Les Audois s’étaient sauvés en s’imposant quatre fois en déplacement et en décrochant 9 bonus défensifs. Leur salut est justement intervenu lors de l’avant dernière journée lors du succès à Bourg-en-Bresse 23-32 dans un match où le vaincu était condamné à la relégation. Les Carcassonnais sont doublement revanchards par rapport à leur saison ratée mais aussi par rapport aux Tarbais qui les avaient battus 26-31.

Un effectif renforcé

Avec quatorze arrivées pour cinq départs, l’USC s’est renforcée quantitativement. Qualitativement aussi car ils ont récupéré des joueurs comme les centres Grammatico et Lima (Narbonne), le deuxième ligne Costes (Bourg-en-Bresse), le talonneur Bissuel et l’ouvreur Caminati (Auch), habitués aux luttes de Pro D2 ou comme le troisième ligne international écossais Newlands (Oyonnax) et le pilier Laval (Brive) issus du Top 14. Le reste du recrutement a été basé sur l’avenir avec Baruteu 21 ans (St Raphael), Allabert 21 ans (Saverdun), Gimeno 23 ans et Durbesson 21 ans (Montpellier), Maurens 22 ans (Toulouse), Ayarza 21 ans (Nouvelle-Zélande), Cringle 20 ans (Edimbourg)... A cela s’ajoute un effectif conservé en quasi totalité composé de joueurs de la trempe de Lazzarotto, Brana, Taputu, Bancroft, Botonidualevu, Seron, Koffi, Etien, Teyssier, Tuilagi, Kruger, Tisseau, Guironnet, Kouider, Ben Bouhout, Etcheverry, Ursache, Saby et de jeunes qui ont su s’imposer comme Vilaret, Gros, Mège, Bosch, Raynaud...

Match charnière

Les Carcassonnais semblent repartis sur de bonnes bases après une saison galère. Ils sont dans les clous au niveau comptable avec deux victoires à domicile contre Narbonne (15-13) et Biarritz (25-18) et trois défaites en déplacement à Montauban (30-13), dont deux bonifiée, à Colomiers (20-17) et à Aurillac (15-10). Deux bonus défensifs qui auraient pu se transformer en victoires avec un peu plus de discipline et de réalisme. Carcassonne occupe la onzième place au classement avec 10 points (2 victoires, 3 défaites, 2 bonus défensifs) juste derrière Tarbes (8ème, 12 points, 3 victoires, 2 défaites) qui a bénéficié de trois réceptions contre deux. C’est un véritable match charnière pour les deux formations. Une victoire carcassonnaise conforterait le club dans ses certitudes et au classement. Une défaite, avant d’affronter Perpignan, replongerait l’équipe dans le doute et vers le bas du classement. Idem pour Tarbes qu’une victoire relancerait complètement et conforterait avant d’accueillir Agen. Une défaite mettrait le TPR sous pression et peut-être en crise si elle s’avérait humiliante.

Combat, solidarité et discipline

Le combat, la solidarité et la discipline, c’est ce qui a fait défaut aux Tarbais qui ont été pris dans tous les secteurs contre Biarritz. Les Basques se sont nourris principalement de l’indiscipline bigourdane pour meubler le score au pied et retrouver la confiance qui les fuyait. Les Audois, qui n’ont rien lâché au cours de leurs deux derniers déplacements, au contraire des Tarbais, sont prêts à en découdre. D’abord pour retrouver leur statut d’équipe quasi invincible sur ses terres et remonter en haut du classement. Avec deux matchs consécutifs à Domec, l’USC en cas de doublé se retrouvera dans les qualifiables à l’issue de la 7ème journée. La venue de Tarbes revêt une double motivation, celle de prendre sa revanche de l’an passé mais aussi de tenter de prendre le bonus offensif face à une équipe qui a pris neuf essais lors de ces deux derniers matchs ! Même si Carcassonne ne brille pas par son attaque, il faut se rappeler que Biarritz n’était pas non plus brillant avant le feu d’artifice offensif réalisé contre les Bigourdans. Les Carcassonnais possèdent la troisième défense alors que les Tarbais sont derniers tant en nombre de points que d’essais encaissés ! La discipline sera aussi primordiale pour les Hauts-Pyrénéens qui occupent la dernière place avec neuf cartons face à des Audois particulièrement disciplinés qui sont premiers avec 2 cartons !

Confrontations Antérieures

Depuis l’accession de Carcassonne en 2010 les deux équipes se sont affrontées huit fois et chaque formation a gagné quatre fois dont une chez l’adversaire. Les Tarbais ont ramené trois bonus défensifs et une victoire au cours de leur périple :

Carcassonne-Tarbes  : 26-31 (janv. 2014)

Carcassonne-Tarbes : 14-9 (Fév. 2013)

Carcassonne-Tarbes : 27-21 (Mars 2012)

Carcassonne-Tarbes : 13-12 ( Oct. 2010)

STATISTIQUES

ATTAQUE

Points marqués : Carcassonne : 80 points (16ème) / Tarbes : 115 points (9ème)

Essais marqués : Carcassonne : 5 essais (14ème / Tarbes 10 essais (8ème)

Pénalités marquées  : Carcassonne 15 pénalités (8ème) / Tarbes 15 pénalités (8ème)

Drops marqués : Carcassonne 0 drop / Tarbes 0 drop

DEFENSE

Points encaissés : Carcassonne : 95 points (3ème) / Tarbes : 160 points (16ème)

Essais encaissés  : Carcassonne : 8 essais (3ème) / Tarbes : 16 essais (16ème)

Pénalités encaissées  : Carcassonne : 16 pénalités (8ème) / Tarbes 18 pénalités (11ème)

Drops encaissés : Carcassonne 0 / Tarbes 0

REALISATEURS

Carcassonne : Bosch : 50 points (14 pénalités, 4 transformations), Caminati : 5 points ( 1 pénalité, 1 transformation)

Tarbes : Moeke  : 49 points (11 pénalités, 8 transformations), Laharrague 16 points (4 pénalités, 2 transformations)

MARQUEURS

Carcassonne : Lazzarotto (2 essais), Raynaud, Tuilagi, de pénalité (1 essai)

Tarbes : Rubio, Lilo, Cocagi (2 essais), Costa Repetto, Haddon, Tourreau, de pénalité (1 essai)

DISCIPLINE

Carcassonne  : 2 cartons jaune (1er)

Tarbes : 9 cartons jaune (16ème)

Jean-Jacques Lasserre