BIARRITZ-TPR : les équipes

Biarritz : Pas le droit à l’erreur

La pression va être sur les épaules des Biarrots qui ne peuvent pas se permettre un faux pas à domicile alors qu’ils comptent deux revers à l’extérieur. Les Basques n’ont pas encore digéré leur descente sans gloire. Il est toujours difficile de se remettre d’une relégation témoignait il y a peu Grégory Patat. ’’Les joueurs sont encore fragiles dans leur tête et manquent de confiance’’. Ce qui explique le comportement des rélégués du Top 14 qui, a de rares exceptions près, mettent une ou plusieurs saisons avant de remonter. Et ce malgré des budgets conséquents et de gros effectifs. Lyon en est la dernière preuve avec Agen, à un degré moindre ! Le Pro D2 c’est un autre monde, des petits stades dépourvus d’écrans géants, de vestiaires et d’équipements hauts de gamme. Mais aussi un autre rugby, plus âpre, plus porté sur le combat où tous les points de rencontres sont sujets à des luttes féroces. Mais aussi un autre arbitrage avec des arbitres plus jeunes, moins expérimentés... Pour l’instant Biarritz, encore moins que Perpignan, ne s’est pas adapté et n’a pas assimilé les codes. Ajoutez y un nouveau staff, des nouveaux joueurs, des nouveaux systèmes de jeu et on comprend mieux pourquoi l’amalgame a du mal à prendre. La venue de Tarbes peut-être le révélateur ou du moins l’occasion de se resserrer. Deux fois sixième ces deux dernières saisons et troisième aujourd’hui, le TPR est la ’’plus grosse équipe’’ affrontée jusqu’à ce jour. Sans bien sûr faire offense aux Aurillacois, aux Albigeois, aux Carcassonnais, ni même aux Montois, si on se réfère au classement de la saison dernière ! De plus les victoires contre l’USAP et surtout Colomiers, par son scénario invraisemblable, ont dû interpeller les Basques. Le quatuor O’Sullivan, August, Chadebech, Lecouls, a dû remonter les pendules toute la semaine. Malgré les blessures de Lund, Ngwenya, Roussarie, Van der Walt, Van Staden, et Marienval, le B.O. aligne une superbe équipe et un banc redoutable. Le maître à jouer Waenga fait son retour après une blessure qui lui a fait manqué les quatre premiers matchs. L’ouvreur néo-zélandais est capable de redonner le bon tempo à une ligne d’attaque redoutable avec notamment Davies, Baby et De Luca. Le pack, sur le papier, est aussi impressionnant tout comme le banc.

BIARRITZ

1 Cabarry, 2 Noirot, 3 Broster, 4 Marie (Cap.), 5 Hewitt, 6 Placines, 8 Fono, 7 Evans, 9 Lucu, 10 Waenga, 11 Davies, 12 Baby, 13 De Luca, 14 Gimenez, 15 Couet-Lannes

Remplaçants : 16 Ruffenach, 17 Montanella, 18 Soqeta, 19 Molcard, 20 Boulogne, 21 Burotu, 22 Hamdaoui, 23 Clement 

Tarbes pour s’étalonner

Tarbes se déplace pour la première fois depuis sa sortie catastrophique à Béziers et c’est l’occasion de savoir quel est le réel potentiel du groupe. Le TPR occupe une inattendue troisième place due à ses trois réceptions et aux résultats contradictoires de ses rivaux. Les Tarbais ont enchaîné des performances inégales quant au contenu. Prometteuses contre Dax dans les intentions malgré des imprécisions inhérentes à un premier match à domicile. Catastrophiques contre Béziers dans tous les sens de terme. Inégales contre Perpignan et imprévisibles contre Colomiers. Le résultat à Aguilera dépendra avant tout de la performance tarbaise. Si c’est celle des vingt dernières minutes contre les Catalans et de la seconde période contre les Columérins, la victoire ne devrait pas être loin ! Les Basques sont toujours en plein doute. Leur conquête n’est pas stable, leur jeu n’est pas en place et les résultats ne sont pas rassurants, avec deux défaites sans bonus défensif à Albi (34-16) et à Carcassonne (25-18) et deux succès étriqués et heureux contre Aurillac (16-15) et Mont-de-Marsan (24-20). Nicolas Nadau et Christophe Garcia ont procédé à cinq changements dans le quinze de départ et sept, si on tient compte des changements de postes de Cocagi qui passe de l’aile au centre et de Nemsadze qui remonte en seconde ligne. Cinq changements devant, dont deux en première ligne où seul Gomez conserve sa place, un en seconde ligne avec Nemsadze qui remplace Domolaïlaï et deux en troisième ligne où seul Bézian conserve son poste en huit. Derrière deux changements, avec Cocagi qui glisse au centre en remplacement de Siale (blessé), et le retour de Rubio.

TARBES

1 Schuster, 2 Casals, 3 Gomez, 4 Timami, 5 Nemsadze, 6 Haddon, 8 Bezian, 7 Manu, 9 Chevtchenko, 10 Moeke, 11 Lilo (Cap.), 12 Cocagi, 13 Poï, 14 Rubio, 15 Poitrenaud

Remplaçants : 16 Costa-Repetto, 17 Grobler, 18 Domolaïlaï, 19 Collet, 20 Vergallo, 21 Laharrague, 22 Domec 23 Kobaridze

Jean-Jacques Lasserre