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USD santé action sociale CGT 65 : « On nous propose un budget d’austérité »

jeudi 16 novembre 2023 par Rédaction

« Le 16 novembre est une journée nationale d’actions des Personnels de la Santé et de l’Action Sociale. Beaucoup de colère s’exprime, car les paroles de nos gouvernants ne sont malheureusement pas suivies d’actes. De fait, la dégradation de notre système de santé et d’action sociale continue sans qu’un avenir meilleur soit en perspective.

Localement, nous avons décidé d’appeler à la grève. A Arrens-Marsous, les salariés de l’APF France Handicap seront invités à débrayer de 11h à 13h devant leur établissement » a-t-on entendre lors de la conférence de presse de l’USD santé action sociale CGT 65 qui a expliqué en détail les motifs de ce mécontentement.

« Malgré les belles paroles qu’il y avait eu pendant la pandémie, notre système santé action sociale s’effondre et on ne lui donne pas les moyens de fonctionner », dénonce Wilfried Zapparoli. Pour le syndicat, le projet de financement de la sécurité sociale qui a été adopté n’est autre que des économies qui doivent être faites dans les établissements de santé et cela n’est pas acceptable dans la situation actuelle. Il y a des manques d’effectifs avec des fermetures de lits, avec une offre de soins qui continue à diminuer et des soignants qui continuent à quitter les établissements. Les métiers ne sont plus attractifs, il y a du mal à recruter. Aujourd’hui encore il y a des oubliés du Ségur et pour l’année à venir aucune perspective de revalorisation salariale et il faut faire des économies. La prime de la vie chère n’est toujours pas versée. On nous propose un budget d’austérité ».

Le syndicat revendique pour 2024 l’ouverture des négociations salariales, que le point d’indice augmente, la reconnaissance des qualifications avec le doublement des salaires du début à la fin de la carrière, un plan d’urgence de financement pour la formation des effectifs, que le plan de financement de la sécu soit réévalué etc.….

En ce qui concerne l’hôpital de Bagnères, Francis Cazalas a expliqué qu’il y avait de grosses difficultés au niveau des urgences : « Nous avons une équipe commune avec Tarbes et dès qu’il y a un manque d’effectif à Tarbes c’est Bagnères qui en pâtit. Les urgences sont fermées de nuit depuis septembre 2021 et ouvertes le jour de 8 h à 20h. Les patients qui sont transportés sur Tarbes une fois soignés se retrouvent seuls et dehors, ils doivent se débrouiller pour rentrer sur Bagnères. Malgré la fermeture, le chiffre de passages augmente, la moyenne d’âge de patients aux urgences de Bagnères est de 48 ans. En ce qui concerne le centre de rééducation, 50 lits sont fermés par un manque de rééducateurs. Dans quelques semaines, la saison de ski va débuter, ça va être problématique ».

Pour la clinique de l’Ormeau, Florence Charroy rappelle que ça fait quelques années que l’on promet une revalorisation : « En 2024 doit arriver un avenant 33(refonte totale de rémunération) très insuffisant par lui-même par rapport à l’inflation et aux retards. Nous avons une grande crainte qu’avec le plan sécu que notre revalorisation sera quasi nulle. Nous avons des départs à la retraite, des démissions et derrière pas de recrutements, les conditions de travail se dégradent, les fermetures de lits, l’offre de soins qui diminue. C’est regrettable et très inquiétant  ».

« Pour le social aussi de grosses inquiétudes. Manque de personnels, démissions, burn out, des salaires en dessous du SMIC, les gens n’en peuvent plus et avec ce plan sécu nous ne sommes pas rassurés. Des lits doivent fermer, les résidents vont se retrouver dehors, la plupart n’ont plus ou pas de famille. Il y a une surcharge de travail.4 établissements concernés l’EAM à Arrens Marsous, Ordizan, L’IME et AFP France handicap ».

Wilfried Zapparoli explique : « Nous avons rencontré nos deux députés Sylvie Ferrer et Benoit Mournet, nous avons exprimé nos inquiétudes, quant à l’utilisation du 49/3 pour débattre du projet de loi de financement de la sécurité sociale. Pour nous c’est contradictoire de bloquer une enveloppe sans qu’il y ait un débat constructif. Qu’une augmentation de 3,2% n’est pas suffisante et n’arriverait pas à couvrir l’inflation, il faudrait une augmentation de 10%. Même les directeurs d’établissements disent clairement que le budget de la sécu ne répond pas aux attentes. Nous avons aussi évoqué la situation de la médecine du travail sur le département car pratiquement tous les hôpitaux n’ont pas accès à la médecine du travail. Nous avons abordé la situation avec l’hôpital unique, la situation des urgences etc.…. »

Benoit Mournet nous a clairement dit que le wagon était passé et qu’il n’y aurait pas d’augmentation pour notre département.

Etaient présents pour ce point presse Wilfried Zapparoli, secrétaire général USD santé action sociale CGT65, Laurence Charroy, secrétaire du syndicat CGT de la polyclinique de l’Ormeau, Francis Cazalas, pour l’hôpital de Bagnères et pour le social Aurore Artigue et Cécile Casset.

Nicole Lafourcade