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Tarbes-Cognac, samedi à 17h00 à Trélut
A cause du couvre-feu décrété sur 38 départements, dont les Hautes-Pyrénées, l’horaire du match est avancé à 17h00.
Entretien avec Christophe Lacombe, coprésident de l’UCS
Une Union réussie
Christophe Lacombe entame sa 22ème saison de Présidence de Saint-Jean-D’Angély et la troisième de comme Coprésident avec Lilian Tessandier de l’UCS. L’Union Cognac Saint-Jean-d’Angély est née officiellement le 8 juillet 2017, de l’union des clubs de Cognac et de Saint-Jean-d’Angély, qui évoluaient tous les deux en Fédérale 1. Une fusion qui a réussi alors que celle, avortée entre Tarbes et Lannemezan, attise encore les rancoeurs vingt ans après. Christophe Lacombe explique les raisons de cette réussite. « Déjà nous, on a fait cette union sur un secteur géographique et économique puissant qui s’appelle le Saintonge. Nous étions sur un territoire viticole bien identifié : Pinaud et Cognac. On travaillait sur les mêmes bassins économiques et sur les mêmes jeunes. » Christophe Lacombe, le Président de Saint-Jean-d’Angély (7 000 ha) et Lilian Teissandier, le Président de Cognac (19 000 ha), se sont rencontrés, dans un premier temps, au sujet de la formation des jeunes rugbymen. « On a discuté pour faire une formation commune de qualité sur les jeunes de 14-16 ans et 16-18 ans tout, en gardant nos écoles de rugby. » Cette discussion a finalement débouché par une union des équipes fanions des deux clubs qui a été validée par leurs AG respectives en avril 2017. « C’est une belle réussite pour l’instant mais ça n’a pas été simple avec les vieilles rancunes et les vieilles certitudes d’anciens. Beaucoup de gens étaient contre mais plus le temps passe et avec la réussite, il y a des gens qui reviennent. Ce qui est intéressant, c’est que les gamins, des deux écoles de rugby, ne pensent qu’à une chose : Aller jouer à l’UCS quand ils seront grands. Tous les problèmes qu’on a eus, au début avec les purs et durs Angériens et les purs et durs cognaçais s’estompent avec le temps et les jeunes ne sont pas du tout dans cet esprit là. »
Une mutualisation payante des moyens
Cognac, qui a connu une période rugbystique faste de 1950 à 1970*, et Saint-Jean-D’angély, évoluaient dans la même Poule de Fédérale 1 avec des budgets de 1 et de 1,4 M€. L’union des deux clubs a permis d’augmenter le budget et de jouer les premiers rôles en Fédérale 1 avec un effectif réunissant les meilleurs joueurs des deux clubs et la synergie engendrée. « On a créé un centre d’Entraînement Labellisé, on a un bâtiment de mille m² qui accueille le CEL et où il y a une salle de muscu. On est sur le projet de monter un Centre de Formation, avec Fabrice Landreau, on crée des classes Sports-Etudes. En mutualisant nos moyens, on a pu faire des choses beaucoup plus intéressantes et cohérentes. » Mathématiquement, 1 M€ et 1,4 M€ n’ont pas fait 2,4 M€. « Oui, on a eu de la déperdition mais on était sur un budget d’1,9 M€. Aujourd’hui, avec le Covid, on est parti sur un budget de 1,5 M€. » L’UCS n’a pas encore de SASP car le club n’envisage pas la montée à cours terme. L’effectif est composé d’une quinzaine de joueurs pro, plus des pluriactifs et des étudiants, car le club dispose de formations « Bac+4 ». L’UCS, qui a dû faire face à la baisse des partenariats, liée à la crise sanitaire, a bien géré l’intersaison. « On a proposé des reconversions à certains joueurs, avec transformation des contrats pro en pluri, avec une formation à côté sur les métiers de la vigne. Après, des joueurs ont accepté une baisse de salaire sur cette saison et on a recruté beaucoup d’Espoirs de grands clubs. »
*Vainqueur du Grand Lourdes en demi-finale en 1954 et 15 fois qualifié pour les 1/16èmes, vainqueur du Du Manoir 1965 contre l’USAP.
Le Covid plombe les recettes des clubs
Si la baisse du partenariat a bien été anticipée par tous les clubs, la baisse des recettes de la billetterie, des buvettes et de la restauration, liée aux mesures de limitation et d’interdiction, n’était pas prévisible. La Fédération a repoussé, du 31 octobre au 31 décembre, la première échéance de la vérification des comptes pour laisser aux clubs le temps de se retourner. « La situation est catastrophique. Nous, pour l’instant, on n’a joué que deux matchs à la maison. Le premier, début septembre, on a pu à peu près, faire normalement. Le deuxième, on a pu faire juste des repas assis à huit par table pour nos partenaires. On n’a pas ouvert de buvettes, on n’a pas ouvert de restauration et c’était catastrophique financièrement. Derrière Albi, qui était notre match gala, avec près de 400 repas, a été annulé. Le Covid va forcément impacter fortement les recettes. » Une situation qui plombe les finances des clubs qui ont dû augmenter leurs budgets pour se renforcer en vue de jouer en Nationale. Un Championnat plus exigeant qui réunit les quatorze meilleures équipes de Fédérale 1. A cela s’ajoutent les frais de déplacements, plus élevés à cause des plus longues distances et qui sont doublés à cause du couplage avec les Espoirs. « On savait que la première année ça allait être un peu compliqué parce qu’un des objectifs de la Fédé, en créant cette Nationale, c’était de récupérer des droits télévisés. On savait que ce ne serait pas fait la première année et effectivement, on nous a demandé d’être prudents sur le recrutement, puisqu’il n’y aurait pas d’aides directes. Les droits télévisés sont prévus dans le plan de marche, pour justement, pouvoir sécuriser les clubs. »
Une Division palpitante
L’Union aborde cette Nationale sans aucune pression et a pour objectif de se maintenir dans un premier temps. « On l’a pris comme une promotion. On est monté d’une Division et pour nous, l’objectif, pour cette première année, c’est le maintien. On va continuer à travailler sur la Formation pour assurer la pérennité du club. » Dans un premier temps, le club a recruté des Espoirs de clubs de Pro D2 et de Top 14 pour jouer en Fédérale 1. La création de la Nationale a attiré des joueurs confirmés qui ont profité de l’occasion de disputer un championnat plus intéressant sportivement que la Fédérale 1. « Le recrutement avait déjà été fait en partie sur des jeunes et après, il y a des joueurs supplémentaires qui sont arrivés et qu’il n’a pas été difficile de convaincre. » Un nouveau championnat qui a aussi séduit Christophe Lacombe. « Celui qui dit qu’il n’est pas passionnant est un menteur. Malgré le Covid, il y a du public partout. Les résultats sont complètements hétéroclites. Il n’y a pas d’équipes invaincues, à part Nice qui a fait deux matchs nuls. Pour moi, le niveau a réellement augmenté par rapport à la fédérale 1. C’est incontestable. Deux, c’est une Division qui va être palpitante jusqu’à la fin parce que, à mon avis, les maintiens et les qualifs, vont se jouer lors des dernières journées. C’est super intéressant et super bonifiant pour le rugby. »
Jean-Jacques Lasserre
Rédaction
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