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Poule d’accession Fédérale : Saint-Nazaire-Tarbes, samedi à 16h30

vendredi 9 septembre 2016 par Rédaction

Attention match piège pour les Tarbais

Débuter à Saint-Nazaire, chez le plus petit budget de la poule, face à un club confronté durant toute l’inter-saison à des soucis financiers et qui a dû revoir à la baisse son recrutement, peut sembler a priori facile pour un club du calibre du TPR. Un TPR que beaucoup placent au rang des premiers favoris à la montée, de par son parcours de la saison dernière qui s’est soldé par une une 13ème place (13 victoires, 9 bonus) malgré les 8 points de pénalités infligés par la Commission d’Appel de la FFR. De par ses succès contre les promus en Top 14, Lyon et Bayonne, face aux demis finalistes Mont-de-Marsan et Colomiers mais aussi contre Béziers, Biarritz, Montauban et toutes les équipes de Pro D2, à l’exception d’Aurillac et de Bourgoin..., Tarbes pourrait être considéré comme favori.

Saigné à blanc

Sauf que ce TPR là, a été saigné à blanc, rendu exsangue par le départ de 23 joueurs, dont 14 avants et de ses deux entraîneurs. Il ne reste plus que quatre joueurs titulaires du groupe pros de la saison dernière : Collet, Vergallo, Rubio, Vunisa... Koberidze, Casals et Domec, pour cause de blessures, n’ont pas fait une saison complète et ne peuvent pas être considérés comme des titulaires à part entière. Le cas de Domolaïlaï est particulier puisqu’à 35 ans, il sort d’une saison et demi blanche pour cause de blessure. Cabanne et les jeunes du Centre de Formation, Béziat, Antonescu, Tuimalo, Armary, Sajous, Latisnères-Palacin, Demaï-Hamecher, n’ont fait que de rares apparitions en Pro D2. Les autres jeunes trois-quarts Berbizier, Ducau et Paulet n’ont participé qu’au dernier match. Claudey, Duny et Sevestre, en première ligne, débutent à ce niveau tout comme Fuxan et Paris en troisième ligne. Mais l’atout numéro un des Tarbais, c’est Marc Dantin, l’enfant prodige et prodigue, qui est un technicien et un meneur d’homme exceptionnel qui a fait monter Périgueux et Lannemezan en Pro D2.

Tarbes en reconstruction

Marc Dantin a reconstruit un groupe solide avec le recrutement en première ligne de Dadunasvhili, de Jambaque (Oloron), de Bonnecarrère (Bagnères) et de Taulava (Rouen) en troisième ligne, du demi-de-mêlée Bats et de l’ailier Dumestre (Bagnères), des joueurs qui ont l’expérience des rudes joutes de Fédérale. Mais aussi des recrues de choix comme le seconde ligne grenoblois Percival, le pilier biterrois Brison, le troisième ligne aixois, Havea, l’ouvreur de Vannes Jean-Baptiste Claverie (le meilleur buteur de Fédérale) et les deux Espoirs toulousains, le troisième ligne Ferrer et le polyvalent Bouyxou (ouvreur, centre, arrière). Enfin la dernière recrue Temo est un pilier fidjien. Un groupe solide et talentueux qui allie puissance et vitesse, mais qui risque de souffrir du manque d’automatisme malgré une bonne préparation et quatre matchs amicaux victorieux. Car toutes les autres équipes (cf les adversaires du TPR) se sont toutes renforcées avec des anciens joueurs de Pro D2 et de Top 14 et ont conservé la majorité de leur effectif.

C’est ce manque d’automatismes allié à un risque d’excès de confiance, face à l’équipe présumée la plus faible de la poule, qui incite à la plus grande prudence. La dernière sortie tyrossaise en est l’illustration parfaite avec une prestation décevante, après trois sorties de qualité en terme d’engagement, de conquête et de volume de jeu. Si les Tarbais sont dans le même état d’esprit qu’en Chalosse, la désillusion risque d’être cruelle. Surtout que Saint-Nazaire pour sa première à Pré Hambert sera survolté à l’idée de réaliser l’exploit de la journée. D’autant qu’une équipe, sans pression et qui se resserre pour éviter une correction, arrive souvent à prendre le dessus sur un adversaire trop sûr de lui. Surtout que la pluie pourrait venir au secours des locaux et contrarier le jeu des tarbais.

Saint-Nazaire veut jouer les troubles-fêtes

Compte tenu de ses déboires extra-sportifs, Saint-Nazaire a repris l’entraînement plus tard et n’a disputé qu’un seul match amical le 27 août à Rouen. Le SNLA s’est incliné 21-14 face à une solide et riche équipe normande qui n’a été écartée de la poule d’accession que pour un problème structurel. Les Nazairiens ont répondu présent dans l’engagement et en défense qui sont les crédos de leur nouveau manager David Banquet. L’ex-pilier, passé par Béziers, Dax, Bègles-Bordeaux, Narbonne, Montauban et Toulon, a réalisé l’exploit comme entraîneur, de faire monter Libourne, son club d’origine, de cinq échelons en cinq ans ! David Banquet n’était pas un poète sur le terrain et son message de coach est basé sur la solidarité et le dépassement de soi. Pour cela il a emmené avec lui cinq joueurs de Libourne et a recruté des joueurs qui ont accepté des sacrifices pour vivre l’aventure : « Les joueurs qui ont signé veulent relever le défi de la poule Elite. Ils ont tous consentis à des efforts financiers pour cela ». Son but est de « bâtir une équipe de copains, une équipe soudée. Même si on perd des matchs, je veux que les mecs mouillent le maillot en sortant du terrain et en ayant tout donné ». Le Président Karl Misse, l’ex-seconde ligne de Béziers, du Racing et de Montpellier, qui a terminé sa carrière à La Rochelle en 1998, ne met pas la pression sur ses hommes en cette saison de transition. « On est obligé d’être dans un dynamique positive, le but sera de se faire plaisir. Si l’on sait qu’on ne jouera pas les premiers rôles, on peut être des outsiders et des troubles fêtes. Avec ce grand plus que peut être notre public ». Les Tarbais sont avertis...

Un effectif renforcé malgré les difficultés

La quinzaine de départs a été compensé par les arrivées en première ligne du biarrot Dallery (23 ans, 1,85 m, 112 kg), du Narbonnais Iosseliani (25 ans, 1,80 m, 116 kg) et de l’internationnal américain Eric Fry (29 ans, 1,94 m, 117 kg), du Libournais Porte (24 ans, 1,82 m, 110 kg), du seconde ligne sud-africain de Chalon Martin Lombard (30 ans, 1,97 m, 130 kg), du troisième ligne sud-africain de Mâcon Rynardt Van Wik (25 ans, 1,88 m, 108 kg), du Lillois Sordia (22 ans, 1,97 m, 92 kg), du demi-de-mêlée libournais Labarrere (29 ans, 1,75 m, 75 kg), des trois-quarts libournais Pallares (28 ans, 1,76 m, 87 kg), Gelade (28 ans, 1,76 m, 100 kg) et Ouchène (28 ans, 1,80 m, 76 kg). Plus des jeunes du centre de formation, le troisième ligne Priour (19 ans, 1,86 m, 92 kg), le demi-de-mêlée Lacroix (20 ans, 1,77 m, 76 kg) et l’ouvreur Dylan (19 ans, 1,78 m, 70 kg) . David Banquet peut s’appuyer sur les 23 anciens qui sont restés au club, dont les anciens berjalliens Muret (26 ans, 1,81 m, 125 kg) et Traversier (23 ans, 1,76 m, 98 kg), Ney (35 ans, 1,80 m, 122 kg) formé à Oyonnax, le sud-africain Hulme (35 ans, 2,00 m, 125 kg), l’international tchèque Havel (25 ans, 1,94 m, 107 kg), et l’îlien Mavaetu (31 ans, 1,78 m, 115 kg)...

Un arbitre expérimenté

Sébastien Clouté (Béarn) est un arbitre expérimenté de 42 ans qui siffle en Top 14 depuis 2011 et qui a dirigé le dernier Bayonne-Toulon. Il a arbitré plusieurs fois le TPR en Pro D2 et il avait dirigé la finale d’accession entre Agen et La Rochelle. C’est a priori une bonne nouvelle pour les Tarbais d’avoir un arbitre qui sache faire le ménage dans une division où les phases de jeu sont plutôt brouillonnes.

Jean-Jacques Lasserre