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Poubelles cherchent lieu d’enfouissement
Si le Préfet Eugène Poubelle nous observe depuis son décès en 1907 http://fr.wikipedia.org/wiki/Eug%C3%A8ne_Poubelle il doit bien rigoler. Mais depuis un siècle, la nature des déchets, les modes de vie et les règles d’hygiène ont bien évolué. Et poursuivent leur évolution. Il n’y a pas si longtemps encore, nous pouvions voir quelques décharges dans les vallées qui se déversaient le plus souvent vers une rivière, un gave, une Neste.... Et parfois pas très loin des habitations comme dans les refuges de montagne où, pour certains d’entre eux, il suffisait de jeter par la fenêtre. Pas mieux au Pic du Midi dans le couloir Nord.
Aujourd’hui tout à changé.
Le Conseil Général a voté un plan d’élimination des déchets ménagers qui s’impose à toutes les communes. Le SMTD (Syndicat Mixte de Traitement des déchets) est chargé de le mettre en œuvre. Pas de choix. C’est trop tard !
De même, le choix du mode de traitement est fait et voté à l’unanimité de l’assemblée départementale avec avis favorable des organisations écologistes. Ce sera un traitement mécano biologique et non un incinérateur. Là aussi, on peut ne pas être d’accord mais il fallait le dire plus tôt lors de l’enquête publique. Toutefois à cette époque, il ne s’est rien passé. Alors le SMTD passe à la phase suivante : choix d’un lieu d’enfouissement des déchets résiduels issus de l’unité de traitement qui sera implantée à l’Ecoparc de Bordères sur l’Echez (35 000 T/an), les encombrants de déchetterie (14 000 T) et les « refus » du centre de tri (1000T).
Pour cette recherche, le SMTD mène des études à partir de nombreux critères tels que la voirie d’accès, les incidences sur les traversées de villages, des critères de voisinage comme la densité de bâti, les impacts des vents pour les nuisances olfactives potentielles, la surface disponible, etc.. De cette recherche il a été déterminé des « grandes zones » nommées « mailles ».
Sur 58 mailles, 15 ont été retenues représentant 22 sites d’étude répartis dans 4 zones sur 18 communes.
La seconde phase de l’étude consistera à approfondir l’étude de chacun de ces sites selon des critères fonciers (28 ha d’un seul tenant), géologiques, hydrographiques, environnementaux, paysagers, etc... De nombreuses consultations seront menées notamment avec la Chambre d’Agriculture et la SAFER.
C’est à l’issue de cette dernière phase que le choix définitif pourra se faire afin d’entrer dans une procédure de négociation foncière.
Même s’il est toujours possible de spéculer sur l’issue du choix, il est difficile de prétendre que les choix sont faits. Mais tout se jouera entre 18 communes. Et il faudra sans doute attendre la fin 2012 pour que les poubelles départementales trouvent un lieu d’enfouissement.
Lundi soir à la CCI, le SMTD avait réuni les maires et représentants des Conseils Municipaux pour leur présenter le projet, et l’avancement des diverses phases. Peu de monde dans la salle et de nombreuses questions. Parfois surprenantes. Certains voulaient tout remettre en cause : le plan départemental et le choix de procédés de traitement. « Trop tard » leur a répondu Guy Poeydomenge. « Il fallait vous manifester avant ». Or Personne ne l’a fait lorsqu’il le fallait. « Il n’y a eu aucun recours contre le projet du département ».
« Combien d’élus ont lu le dossier ? » demande un conseiller municipal. Le Président reste quelque peu décontenancé par une telle question. A force de discussion, ceux d’entre eux qui s’opposnte au projet finissent par avouer qu’ils ne l’avaient pas lu.... L’un regrettait de ne plus avoir le temps d’aller à la pêche, l’autre enseignant nous expliquant qu’il avait des problèmes personnels.... Pas très sérieux ! « Des bobo néo-ruraux » dit discrètement un conseiller municipal... citadin.
Quoiqu’il arrive, il s’agit d’études. Et le SMTD ira jusqu’au bout avant de faire un choix final.
Louis Dollo
Consulter également :
• Le traitement bio-mécanique des déchets : avantages, inconvénients, coûts et jeux d’acteur http://www.agroparistech.fr/IMG/pdf/tauvel.pdf
• Le centre de tri Mécano-Biologique http://www.dechets79.org/tri-mecano-biologique.php
• Lire .pdf ci-dessous (Exposé présenté aux maires)
• Lire ci-dessous la synthèse de la conférence de presse du mercredi 9 novembre 2011
Polémique sur le projet de décharge départementale
Comme souvent lorsque se discute des projets d’une certaine importance des opposants se manifestent pour défendre les intérêts de personnes directement concernées par la problématique.
A la suite de la réunion de travail de la SMTD avec les maires concernés le 8 novembre dernier à la CCI, l’association Vigie des Coteaux nous a fait parvenir le communiqué ci-dessous.
Vigie des Coteaux montre son opposition au projet de décharge départementale à la CCI de Tarbes
« Le syndicat mixte de traitement des déchets (SMTD65) réunissait ce mardi 8 novembre à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Tarbes les 58 maires des communes concernées par l’implantation de la future décharge départementale. A cette occasion, l’association Vigie des Coteaux a participé symboliquement à cette réunion en réalisant une haie d’accueil de soutien aux maires invités et opposés au projet. Chaque village était représenté par son panneau de signalisation et dénonçait par un slogan la méthode employée pour la sélection des zones d’accueils de cette installation de 25 hectares. L’association poursuit ainsi son action pour fédérer les populations des villages des 3 coteaux (Barbazan – Mongaillard, Mascaras – Hauban, Tournay – Cieutat) et des alentours contre le projet de décharge départementale ».
Contact association : contact@vigiedescoteaux.fr .
Rédaction
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