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Tarbes : Manifestation contre les discriminations
Samedi 4 septembre à l’appel du réseau Éducation Sans Frontières des Hautes-Pyrénées, du N.P.A, du Parti Communiste, des syndicats C.G.T, C.F.D.T, de la Cimade, et divers mouvements contre le racisme, un millier de personnes environ a participé au rassemblement prévu devant la Mairie, et au défilé en cortège au centre ville par la rue Brauhauban et la rue Maréchal Foch, pour dire non aux discriminations.
Les nombreuses banderoles portées par des manifestants silencieux dénonçaient toutes la loi Besson, dite loi de la honte, refusant la mise au ban des étrangers. Marie-Pierre Vieu et les principaux responsables politiques et syndicaux de gauche étaient présents dans le cortège. Un cortège au comportement digne qui s’oppose à une loi qui traite les étrangers comme des indésirables qui doivent être éloignés ou enfermés. Laisser passer cette loi c’est accepter que l’injustice se légalise, c’est reconnaître et admettre que les étrangers n’ont pas les mêmes droits, et permettre qu’ils soient privés de liberté pendant cinq jour sur simple décision de la Préfecture, pour le seul motif qu’ils sont en situation irrégulière. Laisser passer cette loi, c’est admettre que des étrangers puissent être interdits de revenir sur le territoire français pendant deux ou trois ans, alors même que leur vie, leur famille, leur conjoint vit ici. Pour les manifestants, le projet de loi Besson est contraire aux droits fondamentaux des migrants et demandeurs d’asile.
Pour la 5ème fois en 7 ans, le gouvernement modifie les lois relatives à l’immigration regroupées dans le Code d’entrée et de séjours des étrangers et demandeurs d’asile. Le projet Besson contient des régressions absentes des directives européennes, et constitue donc un faux prétexte pour faire reculer encore les droits des étrangers en France. Le projet de loi adopté par le Conseil des Ministres le 30 mars dernier et qui sera débattu par le Parlement en Septembre constitue une véritable rupture dans le droit des demandeurs d’asile et des étrangers face aux décisions de l’administration française : les juges sont clairement dépossédés de leur rôle de garants des droits fondamentaux en matière de contrôle des mesures d’enfermement et d’expulsion. Il ajoute à la confusion de textes sans cesse remaniés et, en cela, tend clairement à décourager les étrangers d’exercer leurs droits, toujours moins lisibles, et les citoyens français de leur venir en aide, selon le Réseau Éducation Sans Frontières des Hautes-Pyrénées.
Texte et photos Henri Soulet
Rédaction
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