AVENIR DES TRAINS D’EQUILIBRE DU TERRITOIRE (Communiqué de Jean Glavany)

La commission « Duron » vient de rendre un rapport au gouvernement sur l’avenir des trains d’équilibre du territoire (TET, ex-Intercités) pour réduire le déficit de ces lignes qui atteint plus de 330 millions d’euros par an.

Aujourd’hui 34 lignes TET qui transportent 100 000 passagers par an présentent de nombreux et insupportables disfonctionnements dus à la dégradation des infrastructures, aux travaux d’urgence réguliers sur les voies et à l’obsolescence du matériel roulant.

Pour notre territoire ce rapport préconise la suppression de la ligne TET Hendaye-Pau-Toulouse et du train de nuit Hendaye-Pau-Tarbes-Toulouse-Paris.

La commission propose de remplacer la ligne TET Hendaye-Pau-Toulouse par une ligne de bus qui relirait les principales villes (Toulouse, Tarbes, Lourdes, Pau, Bayonne, Biarritz, Hendaye) et supprimerait ainsi la desserte des petites villes du piémont pyrénéen.

Cette proposition absolument inacceptable est, en outre, totalement incohérente au regard des investissements en cours sur la ligne effectués par la SNCF et qui devraient atteindre plus de 300 millions d’euros.

Par ailleurs, les travaux pour la LGV Tours-Paris ont supprimé une liaison avec Paris. Nous avons aujourd’hui trois liaisons par jour avec Paris mais elles seront à l’avenir plus chères pour les voyageurs.

Or ce sujet du pouvoir d’achat des usagers qui, en l’occurrence, concrétise le « droit à la mobilité » est essentiel, notamment quand on sait que notre desserte aérienne est abondante mais très chère.

Ma conviction est qu’il ne faut pas confondre les causes et les effets : tout montre que lorsque la qualité du service est là, quand les grilles horaires correspondent aux besoins des usagers et que la tarification est attractive, alors le train rencontre le succès.

C’est pourquoi, j’en appelle à la mobilisation pour maintenir le niveau de desserte et améliorer le service proposé aux voyageurs : les conclusions du rapport de la Commission Duron ne sont que des propositions. Il n’est pas possible que le gouvernement les entérine telles quelles.

Jean Glavany