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Mobilisation pour le train de nuit : Le TGV n’est pas l’unique solution partout ! (Communiqué)
200 personnes se sont rassemblées pour fêter le départ du train de nuit vendredi 14 avril en gare de Pau. Venues de Hendaye, Bayonne, Pau, Lourdes, Tarbes et Toulouse, usagers, élus et cheminots ont exprimé ensemble que le piémont pyrénéen a besoin des trains de nuit.
L’avancée des Lignes à Grande Vitesse (LGV) rapproche Bordeaux de Paris. Mais les Pyrénées restent loin de la capitale. Plus de 5 heures pour Tarbes ! Les trains de jour gagnent donc à être complétés par une offre de nuit qui permet d’accéder tôt le matin à destination. D’autant plus que les TGV en provenance des Pyrénées continueront à arriver passé midi à Paris.
Le train de nuit est accusé d’être déficitaire (75 millions/an pour 8 lignes de nuit). Or la nouvelle LGV Tours-Bordeaux générera un déficit évalué à 150 millions/an dans le seul but de gagner une heure sur un aller. Cela confirme que les moyens de transports ont généralement un coût pour la collectivité et qu’on ne peut pas leur demander de « ne rien coûter » au contribuable. Par ailleurs, miser uniquement sur les LGV revient à favoriser les métropoles et à oublier les villes moyennes, puisque beaucoup d’entre elles ne seront jamais desservies par LGV. Les liaisons transversales entre régions sont également oubliées par les LGV. Le Sud-Ouest se trouve ainsi déconnecté de l’Est de la France, depuis la suppression des trains de nuit vers Genève et Vintimille. Pour de tels trajets transversaux entre régions du sud, prendre les trains de jour résulte peu attractif. Cela oblige à de nombreuses correspondances et à y passer la journée, alors qu’il serait possible dormir, de nuit, jusqu’à destination.
Le TGV ne pourra vraisemblablement jamais assumer toutes les liaisons longues distances, et pour les trajets de plus de 750 km, le train de nuit a une place à retrouver. D’ailleurs, la SNCF connaît l’intérêt des voyages de nuit. De nombreux Ouibus traversent en effet la France de nuit, dans tous les sens. Le démantèlement des trains de nuit serait donc motivé surtout par des économies budgétaires ? Ou pour tenter de forcer les passagers du train de nuit à se reporter vers le TGV ? La LGV Tours-Bordeaux - fortement déficitaire - risque en effet de suivre le destin de la LGV Perpignan-Figueras déclarée en faillite et renflouée par le contribuable à hauteur de 450 millions d’euros fin 2016...
Dans tous les cas, le démantèlement du train de nuit décidé à Paris impactera surtout les territoires de l’extrême sud. Une fracture territoriale qui marque un recul dans l’aménagement du territoire. C’est donc aux habitants des Pyrénées de s’exprimer pour demander son maintien. Quelques secondes suffisent pour signer la pétition sur change.org/p/ouiautraindenuit
Rédaction
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