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Communiqué du collectif des opposants à l’UTV 65 : le tribunal de Pau annule l’autorisation d’exploiter

jeudi 17 décembre 2015 par Rédaction

Au terme de trois années de lutte faites de périodes d’optimisme et de doute, l’ADRISE, chef de file des opposants à la construction de l’usine de tri mécano biologique prévue à Bordères-sur-l’Echez (65) vient de remporter une bataille qui pourrait bien sonner le glas du projet. Il est vrai que la loi sur la transition énergétique votée en juin 2015 et le courrier que Ségolène Royal avait adressé aux porteurs du projet les enjoignaient de sursoir à cette technologie en y substituant des solutions alternatives respectueuses de l’environnement. Cette fois, c’est le tribunal administratif qui donne une suite favorable aux recours engagés par l’ADRISE, l’Alliance Ecologique Indépendante et un certain nombre de particuliers en annulant l’arrêté préfectoral autorisant l’exploitation de cette usine.

Mal engagé dès le départ par des élus dos au mur faute d’avoir anticipé le Grenelle II de l’environnement, et qui avaient cru trouver une solution clé en main sur la foi d’une présentation alléchante de Vinci et Véolia, le dossier a, depuis 2010, connu les pires vicissitudes au gré des retours d’expériences alarmants en provenance des autres installations identiques dont se sont faits l’écho les opposants, notamment Montpellier et Angers qui a dû être fermée compte-tenu des conditions insupportables de travail des employés.

Le constat aujourd’hui est affligeant : ce sont cinq années de perdues qui auraient pu être mises à profit pour mettre en œuvre des solutions alternatives basées sur la réduction du volume des déchets et l’optimisation du tri à la source ; ce sont 4 millions d’euros de fonds publics (nos impôts) jetés par les fenêtres en études inutiles et peut-être 8 millions d’euros de dédit à payer à Véolia. Il faudrait maintenant rouvrir un chantier en y associant toutes les parties prenantes, y compris les associations d’opposants, pour bâtir une nouvelle politique de collecte et de gestion des déchets, une tâche d’autant plus difficile que la compétence en la matière est confiée à la nouvelle région qui aura jusqu‘en 2020 pour s’en acquitter. Les élus viennent de prendre une leçon de démocratie ; ils doivent comprendre que rien ne se peut se faire contre les intérêts des citoyens au service desquels ils sont censés œuvrer. En attendant, il faudra payer pour externaliser nos déchets vers d’autres départements dès le 1er janvier 2016 et pour de nombreuses années sans doute. Un vrai désastre, mais à qui la faute !