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Elevage : une cause nationale

samedi 13 avril 2013 par Rédaction

<span
style='font-size:12.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;line-height:115%;font-family:
"Times New Roman","serif"'>« Elevage français : une cause
nationale ».
11.0pt;line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Tel était le
slogan de la journée du 12 avril sur toute la France lancé par les syndicats
majoritaires de l’agriculture. Si dans certaines villes cette journée a été
marquée par des manifestations particulièrement suivies aussi bien à Paris que
dans des villes comme Lyon, à Tarbes, la FDSEA a préféré organiser une table
ronde qualifiée de « constructive », avec l’ensemble des filières
d’élevage en présence d’élus, parlementaires et conseillers généraux et un seul
représentant de la grande distribution , Davy Saint Laurent, pour les magasins
de l’enseigne « Leclerc ».

<span
style='font-size:14.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;line-height:115%;font-family:
"Times New Roman","serif"'>Une situation catastrophique

line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Christian Fourcade,
Président de la FDSEA 65, a présenté la situation globale de chaque filière
d’élevage. D’entrée, il fixe les contours des revendications <i
style='mso-bidi-font-style:normal'> : « Les subventions ne servent à rien….
On veut des prix qui rémunèrent notre travail….. Notre objectif principal est
l’alimentation de nos concitoyens ». Et de faire un catalogue avec des
graphiques officiels… « La filière
bovine, on est en dessous du coût de production….le Porc, même chose…. La
volaille, idem,… même chose pour les labels de qualité comme le label
rouge… »
. Et il poursuit : « La
production laitière était porteuse et rémunérait l’éleveur… Depuis qu’il n’y a <span
class=GramE>plus
d’accords interprofessionnels au nom de la libre
concurrence, tout a éclaté ».
Et ces éleveurs demandent peu de chose,
qui ne coûterait pas cher aux consommateurs. Il donne quelques exemples pour
parvenir à un équilibre des exploitations et rémunérer les éleveurs : le
litre de lait UHT + 0.02 Euros, l’Emmental râpé + 0.06 Euros, les 4 pots de
yaourt + 0.13 Euros…..

<span
style='font-size:12.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;line-height:115%;font-family:
Symbol;mso-fareast-font-family:Symbol;mso-bidi-font-family:Symbol'><span
style='mso-list:Ignore'>· 
11.0pt;line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Dossier de
presse de la FDSEA (pdf)

<span
style='font-size:12.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;line-height:115%;font-family:
Symbol;mso-fareast-font-family:Symbol;mso-bidi-font-family:Symbol'><span
style='mso-list:Ignore'>· 
11.0pt;line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Interview de
Christian Fourcade

line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Joël Dubarry précise
que : « A chaque contrainte
environnementale supplémentaire, un éleveur arrête »
dans le
département. Sachant qu’un éleveur qui arrête l’élevage et se convertit dans
une autre production, ne revient jamais à l’élevage.

line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Pour le porc, la
situation est pire : la crise existe depuis 5 ans. normal'>« On a perdu un million de porcs….On n’arrive plus à
approvisionner »
nous disent les éleveurs. normal'>« Les porcs arrivent de Bretagne ». Un comble…. Au pays
du porc noir. « Il faudrait 0.10
Euros au Kg en plus pour équilibrer »
. Ce n’est pas la mer à boire et
si peu pourrait garantir l’avenir des entreprises. Et tous ces professionnels
ayant des compétences se lamentent : « Il
n’y aura plus de production dans le Sud-Ouest… on fait venir de la viande non
tracée… On déglingue toute la filière… Même les IGP ne suffisent pas »
.

line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Michel Dubosc saute sur
l’occasion avec les normes environnementales. Et de citer des exemples
d’installation ou d’agrandissement d’exploitation devenus très difficiles. La
volaille, un secteur non aidé, « il
y a des producteurs qui ont investi et qui gagnent 250 Euros par mois ».

line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Et d’attaquer, quasi à
l’unisson, les normes environnementales. De plus en plus difficile de
construire des locaux : « les
écologistes qui ne comprennent rien sont toujours contre tout… même pour un poulailler »
.
Alors imaginez pour une porcherie…. Et l’épandage ne peut pas se faire sur un
certain pourcentage de pente, à proximité des ruisseaux de telle sorte que de
nombreuses exploitations sur les coteaux et en montagne ne peuvent plus rien
faire, pas même faire pousser de l’herbe. C’est ce qu’on appelle <i
style='mso-bidi-font-style:normal'>« les zones vulnérables » dont
les évolutions semblent aller au gré de la volonté de l’administration…
Curieuse situation. Et évidemment, la faute est à l’Europe…

<span
style='font-size:14.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;line-height:115%;font-family:
"Times New Roman","serif"'>Une filière équine à l’abandon

line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Michel Vigne est
catastrophé. Nous verrons de moins en moins de chevaux dans les estives. Et
pourtant, eux aussi participent à la biodiversité et à l’entretien de la
montagne. Le taux de TVA sur les chevaux de loisirs et les activités annexes va
finir par faire disparaître des bêtes de notre horizon. Des centres équestres
vont très probablement fermer.

  • 12.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Interview
    de Michel Vigne

<span
style='font-size:14.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;line-height:115%;font-family:
"Times New Roman","serif"'>Les normes et l’Europe

line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Nous savons qu’en
France nous n’avons pas moins de 400 000 normes dont une bonne partie sont
environnementales et concernent les agriculteurs et éleveurs. Les normes
dérangeantes sont toujours européennes. Jamais franco-françaises. Et pourtant,
il suffit de passer la frontière et aller en Espagne, pour constater que nous
ne vivons pas la même Europe. En se promenant sur un marché espagnol…. Nous ne
sommes pas loin des pratiques de nos grands-mères d’il y a…. 50 ans.

line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Michel Pélieu,
Président du Conseil Général le rappelle : normal'>« Je suis un élu de la montagne » et de fustiger toutes
ces normes en prônant une simplification. « On
tombe dans un délire total »
dit-il. normal'>« Nous sommes en présence des pires aberrations… La caricature
totale… On a perdu la tête »
. Et d’aller plus loin : <i
style='mso-bidi-font-style:normal'>« Il faut un mouvement de révolte… Il
faut réduire cette inflation normative ». Et de citer l’exemple d’un
pont dont il faut reculer les piles « pour
laisser passer la loutre »
, le surélever normal'>« pour les chauves-souris ». Ou encore <i
style='mso-bidi-font-style:normal'>« faire un inventaire de la
biodiversité pour une remontée mécanique….Il en coûtera 200 000 Euros… On
ne regarde plus l’aspect technique… ». Et de citer le cas de Cauterets
cet hiver. « On omet de faire une
étrave comme avant… on passe à côté des réalités au nom de considérations
environnementales »… « Le Conseil Général est solidaire de vos
démarches »
dit-il aux éleveurs. Et de citer les circuits courts, les
aides à la valorisation des produits, la charte foncière pour préserver les
zones agricoles, les abattoirs notamment celui de Tarbes… C’est un des rôles du
projet de territoire mené par Claude Miqueu

<span
style='font-size:14.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;line-height:115%;font-family:
"Times New Roman","serif"'>Et les consommateurs….

line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Pour Claude Miqueu, <i
style='mso-bidi-font-style:normal'>« la situation est très grave… on a
conscience de cette réalité… Il y a un grand désespoir chez les
éleveurs ». Pour lui, « le
choix qui a été fait d’une alimentation pas chère a été totalement
déstructurante pour les territoires »
. Et il suggère : <i
style='mso-bidi-font-style:normal'>« Vous devez associer les
consommateurs… On ne peut pas bâtir un projet de société si ceux qui sont au
cœur sont exclus ». Et il insiste : normal'>« L’acte de consommation est l’acte politique le plus
important ».

<span
style='font-size:12.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;line-height:115%;font-family:
Symbol;mso-fareast-font-family:Symbol;mso-bidi-font-family:Symbol'><span
style='mso-list:Ignore'>· 
11.0pt;line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Interview de
Claude Miqueu

line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Christian Fourcade est
beaucoup plus réticent à associer les associations de consommateurs qui sont
« dogmatiques ». Nous voyons là les limites de la gouvernance des
acteurs du département. Du pragmatisme !

<span
style='font-size:14.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;line-height:115%;font-family:
"Times New Roman","serif"'>Les jeunes ne sont pas en reste….

line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Pour Sylvain Andrieux,
Président des jeunes agriculteurs la situation est aussi claire que pour les
ainés : « travailler et vivre de notre activité… on ne peut plus
accepter de travailler à perte » dit-il. Et il précise : <i
style='mso-bidi-font-style:normal'>« on ne peut pas changer du jour au
lendemain ». Et de rappeler : « Comment
installer un jeune sur une filière en crise ? »

<span
style='font-size:12.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;line-height:115%;font-family:
Symbol;mso-fareast-font-family:Symbol;mso-bidi-font-family:Symbol'><span
style='mso-list:Ignore'>· 
11.0pt;line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Communiqué de
presse des JA

<span
style='font-size:14.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;line-height:115%;font-family:
"Times New Roman","serif"'>Et la grande distribution ?

line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Souvent montrée du
doigt, elle n’est représentée à cette table que par Davy Saint Laurent, <span
class=SpellE>pdg
des magasins Leclerc. Il a eu le courage de prendre le
risque de subir toutes les critiques des éleveurs notamment en véhiculant <i
style='mso-bidi-font-style:normal'>« un message publicitaire de nourriture
pas chère ». En fait ceux-ci savent faire la part des choses et Davy
Saint Laurent issu du territoire qui gère des magasins ancrés au territoire <span
class=GramE>a les bons mots : « Défendre
la grande distribution c’est défendre l’agriculture »
en la
distinguant des industriels. Il va jusqu’à nous avouer que normal'>« le steak surgelé est vendu à zéro » tout en précisant
qu’au sein de ses magasins il « garde
les bouchers traditionnels… Il y a aussi de la qualité »
.

<span
style='font-size:14.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;line-height:115%;font-family:
"Times New Roman","serif"'>Que peuvent faire les parlementaires ?

line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Jean Glavany, ancien
Ministre de l’Agriculture, semble planer au-dessus des réalités. Il <i
style='mso-bidi-font-style:normal'>« témoigne de sa solidarité »
ce qui, par les temps qui courent ne coûte pas cher. Vanter les actions
gouvernementales notamment la nomination d’un médiateur de la négociation avec
la grande distribution et la réflexion du Ministre de l’agriculture sur les
normes environnementales n’engage pas beaucoup. Mais il précise que <i
style='mso-bidi-font-style:normal'>« La PAC, c’est là qu’il faut être le
plus ambitieux », ce à quoi Jean-Louis Cazaubon, Président de la
Chambre départementale et régionale d’agriculture répond : <i
style='mso-bidi-font-style:normal'>« L’AME peut apporter plus que la
PAC ». Et il cite des exemples. Un débat technique qui n’ira pas loin.
Jean Glavany conclura : « Faites-moi
passer des messages ».
Il n’a pas précisé s’il souhaitait des messages
de fumée….. Mais nul ne doute que les éleveurs savent faire depuis longtemps.

line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Derrière les petits
messages, la tâche de Jeannine Dubié semblait difficile. Mais elle réussit une
synthèse : « Il y a distorsion
entre producteurs, industriels et distributeurs ».
Là, tout est dit
tout en précisant qu’une loi doit être présentée prochainement en Conseil des
Ministres.

<span
style='font-size:12.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;line-height:115%;font-family:
Symbol;mso-fareast-font-family:Symbol;mso-bidi-font-family:Symbol'><span
style='mso-list:Ignore'>· 
11.0pt;line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Interview de
Jeannine Dubié, Députée

line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'> 

line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Globalement, et Claude
Miqueu le faisait remarquer, il y a « chez les éleveurs une grande
détresse » qui ne peut pas laisser indifférent. Les éleveurs ne veulent
pas d’aides supplémentaires mais des prix adaptés correspondant au coût d’exploitation.
Et le consommateur ne paierait pas beaucoup plus cher. Il y a urgence à trouver
des solutions sinon la situation deviendra très explosive. Alors que les élus
politiques sont partis avant la fin des débats, René Fierro pose un problème
qui devrait faire réfléchir les parlementaires et qui rejoint le geste de Jean
Lassalle : « Les politiques
partent avant la fin alors qu’ils ont pris le temps de discuter de mariage
gay ».

<span
style='font-size:12.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;line-height:115%;font-family:
"Times New Roman","serif"'>Louis Dollo