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Ils sont venus, ils sont partis… les gens du voyage

samedi 23 juin 2012 par Rédaction

Hier matin, grand déploiement de forces de l’ordre avenue d’Azereix à Tarbes pour procéder à l’expulsion des gens du voyage installés depuis quelques jours sur le terrain de sport de l’ENI à côté de la résidence étudiante. 70 à 80 caravanes avec environ 300 personnes dont de nombreux enfants sont sur la pelouse de l’aire de sport. L’expulsion devient délicate et nécessite un dialogue.

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style='font-size:14.0pt;line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Face
à face de plusieurs heures

"Times New Roman","serif"'>La préfecture avait obtenu un jugement d’expulsion
qu’elle mettait à exécution. Par contre, la communauté Tzigane d’une mission
chrétienne évangélique avait payé 500 euros à la mairie de Tarbes pour l’occupation
du terrain et plus précisément les frais d’eau, électricité et ordures
ménagères pour la période du 17 au 24 juin c’est-à-dire <span
style='mso-spacerun:yes'> 
jusqu’à dimanche soir. Dualité d’autorités et
de droits créant l’incompréhension chez les gens du voyage qui devaient avoir
quitté les lieux hier matin à 7h. Et ils n’étaient pas près de partir.

"Times New Roman","serif"'>Sur place, Philippe Marsais, directeur de cabinet du
Préfet, qui reste intransigeant sur le
départ des lieux en proposant trois autres terrains mis à disposition par
l’agglomération du Grand Tarbes également présent sur place pour satisfaire à
d’éventuelles contraintes techniques. En attendant tout le monde s’observait de
part et d’autre de l’avenue sans bouger jusque vers 10h du matin.

<span
style='font-size:14.0pt;line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Trois
solutions alternatives ne satisfont pas

"Times New Roman","serif"'>Philippe Marsais, pour la préfecture, accompagné de
Denis Crampe pour le Grand Tarbes proposaient au choix un terrain à Bordères,
un autre à Ibos ou encore l’aire de grand passage réquisitionnée par le Préfet
sur le terrain de l’ASF à l’entrée de l’autoroute. Problème : aucun de ces
terrains ne satisfait la communauté. Pour l’un, c’est du goudron au sol donc
trop chaud par temps de soleil, pour l’autre ce n’est pas de l’herbe,
indispensable pour la fraicheur et le dernier, celui des ASF, est inondé. Il
s’agit en fait de quelques flaques d’eau pouvant être immédiatement comblées.
Oui mais « il est pollué et au
milieu des gravats »
nous dit un des responsables Tziganes. Il sert
néanmoins, et sans discussion, à d’autres communautés. Et il est moins pollué
que la Place Marcadieu.

"Times New Roman","serif"'>En fait, le terrain de sport était un tellement bon
emplacement qu’ils voulaient y rester. Mais le bras de fer engagé et
l’intransigeance des autorités locales finiront par l’emporter. En fait, les
gens du voyage ne cherchent pas l’affrontement mais tentent de s’imposer.

<span
style='font-size:14.0pt;line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Une
situation intenable pour l’agglomération du Grand Tarbes

"Times New Roman","serif"'>Ces dernières années, le Grand Tarbes a fait de gros
efforts pour l’accueil des gens du voyage. Il existe 150 places de caravanes
nous précise Denis Crampe et « il y
a actuellement 400 caravanes sur l’agglomération »
. Si dans le cas de
vendredi matin, il n’y avait aucune dégradation apparente,<span
style='mso-spacerun:yes'> 
aucune plainte des riverains et un terrain
laissé propre, ce n’est pas toujours le cas. Les aires d’accueil sont souvent
détériorées et c’est le contribuable local qui paie les investissements et les
remises en ordre. L’an dernier, le Président du Grand Tarbes, Gérard Trémège,
se plaignait du coup des réparations à payer aux ASF pour une remise en état
des lieux. Plusieurs milliers d’euros.

"Times New Roman","serif"'>Du côté tzigane, on a des exigences. Un terrain
herbeux, de l’eau, de l’électricité, 4 hectares pour 150 caravanes afin
d’accueillir des « grands passages »… quelques semaines par an. Quel
terrain ? Et tout ceci a un coût.

<span
style='font-size:14.0pt;line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Un
départ presque précipité….

"Times New Roman","serif"'>Alors que les parties se regardaient dans un face à
face qui durait depuis plusieurs heures, l’ordre est donné de lever le camp. Le
chapiteau est démonté, la ligne électrique débranchée et pliée et les premières
caravanes se mettent en ordre de départ. Et tout le monde s’ébranle avec la
volonté de bloquer Tarbes. En définitive, seul l’accès au rond-point de
Bastillac par l’avenue d’Azereix sera bloqué quelques minutes. Puis c’est un
nouveau départ vers l’hôpital. Un blocage qui ne durera pas pour éviter de
gêner les accès aux ambulances. Et c’est encore un départ avec un arrêt au rond-point
du pont Alstom qui aura des incidences jusqu’au rond-point de la route de
Bagnères. Et c’est encore un départ vers 11h en direction de l’autoroute
en vue d’un regroupement à Lannemezan.

"Times New Roman","serif"'>Si cette communauté de 70 à 80 caravanes est partie,
il reste sur l’agglomération environ 300 caravanes dont une bonne partie sur le
terrain universitaire au niveau du STAPS.

<span
style='font-size:14.0pt;line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Une
véritable organisation

"Times New Roman","serif"'>Un tzigane nous explique : normal'>« Partout nous sommes mal vus. On ne veut pas de nous, on nous
rejette… Même quand on veut acheter un terrain pour s’installer, on nous le
refuse ».
Et il précise que c’est comme ça dans le monde entier. <i
style='mso-bidi-font-style:normal'>« Je suis allé en Inde, c’est la même
chose…On parle la même langue ». Et de nous rappeler l’histoire
tragique de son « peuple » au cours de la dernière guerre.

"Times New Roman","serif"'>Derrière cette apparente désorganisation, il y a, en
fait, une véritable organisation avec toute une hiérarchie. L’AGP (Action de
Grands Passages) dispose d’un véritable calendrier pour le déplacement des
missions chaque semaine d’environ 150 km. Les autorités locales sont prévenues.
Lorsqu’il n’y a pas de places, l’ACP est informé pour modifier son programme.
Mais parfois, ils forcent un peu… comme il semble que ce fut le cas pour cette
communauté. « Nous avons des
avocats »
nous dit un des responsables. Gendarmes et policiers le
savent. Ils sont là dès qu’il y a une garde à vue…  normal'>« Des avocats spécialisés » nous précise-t-on. Et ils
savent manier les recours même s’ils ne gagnent pas souvent comme c’était le
cas hier matin. D’autres, plus menaçants, précisent : normal'>« Nous chassons, nous avons des fusils ». Cette fois, ils
ne seront pas nécessaires.

"Times New Roman","serif"'> "Times New Roman","serif"'>Ce vendredi midi, les gens du voyage étaient à
nouveau sur la route. « C’est notre
vie, c’est comme ça »
nous dit l’un d’entre eux. normal'>« On vient de Saint-Vincent de Tyros et on va vers
Perpignan »
… une traversée des Pyrénées comme beaucoup de vacanciers à
cette période de l’année. « On
reviendra »
nous dit l’un d’entre eux en passant le pont de l’Adour.
Nous voulons bien le croire. Mais une question reste pour nous en
suspens : de quoi vivent-ils ?

"Times New Roman","serif"'> <span
style='font-size:12.0pt;line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Louis
Dollo